• "Trinquons" avec des Verts à pied...

    Le plubôjourdelavie, comprendre "le mariage", habituellement entre un homme et une femme entre une femme et un homme (mais ça, c'était avant...) serait donc, par définition,  un jour exceptionnel et unique, même si au gré de l'existence certain·e·s peuvent connaitre plusieurs plubôjourdelavie.

    A jour exceptionnel, on s'attendrait à être autorisé à commettre quelques fantaisies, quelques excentricités, quelques abus, même. Mais ça, c'était avant. Il devient en effet nécessaire et urgent de revoir certaines mauvaises habitudes prises à cette occasion et conservées sans raison objective. Nous ne parlerons pas ici de toute ces traditions joyeuses et festives consistant à circuler jusque tard dans la nuit en parcourant toutes les rues de la ville, en remontant les sens interdits, en bloquant les ronds-points, en klaxonnant "la cucaracha" et "le-soleil-brille-hello" tout en agitant des drapeaux nationaux par la portière de la voiture de luxe et de location réunis: il faut bien conserver, malgré tout, quelques-unes de coutumes qui ont fait de la France l'Hexagonie qu'elle est devenue.

    L'écrivaine/blogueuse/chroniqueuse/etc. Julie Laussat nous en dit plus en nous présentant:

    Le petit guide pour un mariage zéro déchetBilan carbone et falbalas.

    D'après elle, comme chaque réception (mais pas que, aurait-elle pu dire), le mariage est un "rendez-vous synonyme de beaucoup de déchets". A cause de ça, pour réduire cette surconsommation et prôner une cérémonie -suivie d'une soirée et d'un brunch le lendemain- respectueuse de l'environnement, de plus en plus de couples décident de dire oui au zéro déchet.

    Elle nous a donc dressé son petit guide pour un mariage zéro déchet ultra-respectueux de l'environnement.

    Imaginons... Cédric et Khaled, ou Fatoumata et Marlène, ou même... Jeannot et Jeannette !... s’apprêtent à convoler...

    Mots d'ordre(s):

    1- Les faire-parts

    Pas de problème: il faut choisir en priorité des faire-parts "en ligne" qui, exceptionnellement en ce plubôjourdelavie, ne devraient pas trop encombrer les data-centers ordinairement surchargés et autrement extrêmement gourmands en électricité. Les nostalgiques du papier choisiront du tissu (!?), du papier recyclé ou du papier bio-dégradable artisanal à mettre, après la cérémonie, sur le tas de compost dont chacun dispose chez-soi, et de l'encre végétale.

    2- Les tenues

    On trouverait dans toutes les bonnes friperies, dans toutes les "vintage-shops" de créateur·euse·s, et même dans certaines boutiques Emmaüs des tenues pour partenaire de tous les sexes que l'on peut (parait-il) faire retoucher (les tenues) par un.e couturier.ère pour que la coupe soit parfaite

    3- Le lieu

    Ça va de soi et sans dire: il est nécessaire de privilégier les salles communales ou les hôtels-résidence (selon les moyens financiers ou la fortune parentale de chacun·e·s) dont les propriétaires gèrent au mieux le recyclage et professent eux-même un mode de vie écologique. Les toilettes sèches sont must non négligeable.

    (je m'autorise l'initiative de préciser que la distance entre l'Eglise * et la Mairie de la cérémonie, d'une part, et le lieu de festoyage, d'autre part, devra être parcourable à SUT [sporting utility trotinette])

    * à moins d'églises cools, inclusives, œcuméniques et "adaptées aux enjeux de notre époque"...

    forcément... 

    http://aumilieuduvillage.eklablog.com/-a161972512

    4- La nourriture et les boissons

    Première règle: s'assurer du nombre exact de convives, des régimes alimentaires éventuels et de l’appétit de chacun·e.

    Deuxième règle: manger et boire "bio" et "local" (avec modération, faut-il le répéter)

    Troisième règle: n’utiliser que des bouteilles en verre recyclé et des gobelets "éco-cup" réutilisables (les mêmes que dans tout festival, rave ou techno.  qui se respecte).

    Quatrième règle: à défaut de pouvoir resservir ou recuisiner les restes éventuels, les déposer sur votre tas de compost habituel.

    5- La déco

    Se-con-de main... N'ayez pas peur de découper les serviettes de table dans des vieilles nappes, de présenter de la vaisselle dépareillée -c'est tendance- , de recycler les vieilles guirlandes de Noël de vos vieux parents... N'hésitez pas à utiliser pour les compositions florales des fleurs cueillies dans un jardin avoisinant ou, mieux, des compositions râvisssantes à base de fruits et de légumes. A déposer où, le lendemain ? ...sur le fameux tas de compost indispensable à toute cérémonie digne de ce nom.... 

    6- Les cadeaux

    Bien sur, vous ne demanderez pas la nouvelle cafetière de George Clooney et ses capsules en alu (vous l'aviez commandée discrètement sur Amazon, comme tous vos invités) mais vous privilégierez des demandes de dons pour vos associations humanitaires préférées ou des participations financières à l’achat de panneaux solaires ou d'une auto électrique pour votre usage personnel, voire d'un vélo.

    En retour et en guise de remerciements, vous pourrez offrir des produits locaux et bio dans des beaux petits sacs en tissu réalisés par vos soins.

    Le Petit Guide ne le dit pas mais je suppose que si on tolère de jeter quelques grains de riz sur les mariés à la sortie de l'édifice (les gentils petits oiseaux du ciel s'en régaleront le lendemain), il convient d'utiliser du riz provenant du commerce éco-responsable et équitable.

     

    Pour les plus audacieux, ou les plus fauchés, ou les plus végans, vous pouvez vous inspirer de ce menu de fête garanti zéro (déchet)[1] (j'ai respecté le vocabulaire et l'orthographe)

    Vin d’honneur :

    Brioche et pain avec confitures maison à gouter 
    Sablé sucrés fait main également
    Toasts aux champignons marinés
    Toasts petit pois/menthe
    Toasts aux légumes d’été cuits en sorte de ratatouille
    Houmous
    Légumes crus à trempés et croutons à disposition

    Repas

    Divers légumes rôtis cuisinés et servis séparéments: betteraves, chou fleur, oignon, carottes, haricots verts, fenouil et courgette.
    Purée de pomme de terre (exceptionnelle d’ailleurs)
    Aioli pour accompagner.

    Dessert

    Salade de fruits
    Tartes de fruits crus
    Crème fouettée maison.

     

    Ailleurs, on vous conseille en plus d'acheter des vieilles alliances sur Ebay, de faire un bouquet central avec des légumes et des fines herbes ou encore de disposer sur la table plein de tisanes et d'infusions en vrac que les invités pourront repartir avec, de dessiner le plan de table et d'inscrire le menu sur un tableau noir "vintage" d'écolier, de donner les fleurs pas trop fanées à un hôpital, etc...[2]

    Nulle part, on ne dit que faire de la belle-mère...

    Au prochain plubôjourdelavie dont vous serez le héros (ou -ïne) ou auquel vous serez invité, ne dites plus "zéro déchet", dites "no waste".

     

     

     


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  •   (je sais, pour "contes" !...)

     

    Paris - 25 avril 2019 - Palais de l'Elysée.

    Emmanuel Macron: ce qu'il faut retenir de sa conférence de presse... 

    Contes rendus

     

    LOREM IPSUM *

     * voir aussi bolo'bolo  

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     © bedeum 2019

       

     

    N.B. Le faux-texte (également appelé lorem ipsumlipsum, ou bolo bolo) est un texte sans signification, dont le seul objectif est de calibrer le contenu d'une page par du texte.

     


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  • Babette et l'héritage

    Dick Rivers, né le 24 avril 1945, est mort le 24 avril 2019. C'est tout.

    Nul doute que Babette, sa compagne, n'aura pas la triste gloire qu'a connu Laetitia, la femme d'un autre "géant" du rock, décédé lui aussi; mais elle n'aura pas, elle, à simuler des larmes pour masquer une avidité forcenée. C'est mieux comme ça.

    Il ne fut pas tour-à-tour, mauvais garçon, bidasse en folie, hippie, guerrier à la Mad-Max, ou autre figure obligée de ses publics, de la mode et du show-biz. Il fut, il était et il restera un rocker. C'est tout. C'est beaucoup.

    Il fut plus inspiré par le respect de ses idoles d'adolescent: Elvis Presley, Johnny Cash, Bob Dylan, Roy Orbison, Jerry Lee Lewis, Carl Perkins ou Willie Nelson, par exemple, que par sa carrière et par son propre nombril, et leur resta fidèle. C'est rare.

    Il a continué à préférer sa ville natale, Nice, à Nashville ou à Menphis. Ou à Los Angeles. Ou à San Francisco. C'est sympa.

    Il restera aussi de lui sa moumoute avec banane intégrée, chère à Didier l'Embrouille. C'est rigolo...

    Michel Drucker continuera de l'ignorer et de le mépriser. C'est parfait...

    Ses amis et ses copains de la dernière demi-heure viendront dire devant les caméras de FR3-Régions tout le bien qu'ils n'ont jamais pensé de lui, de sa vie, de son style et de ses chansons. C'est pas cool.

    Il n'aura pas de funérailles quasi nationale, ni de messe people. C'est tant mieux.

    Sa compagne aurait déclaré, tout simplement: "C'était un mec bien". C'est essentiel et c'est suffisant. 

    Il continue son "Rock N' Slow". C'est le plus important.

    Il n'aura pas d'hommage unanime de la part de tous ceux qui le prenaient pour le ringard de la bande des trois qui, d'ailleurs, pour deux d'entre-eux, ne le considéraient pas comme l'un des leurs. C'est un grand honneur. 

    Babette et l'héritage

    Babette, sa compagne a déclaré, tout simplement: "C'était un mec bien"; laisser comme souvenir celui d'"être un mec bien", c'est le plus bel héritage qu'il pouvait lui laisser, ainsi qu'à son fils Pascal et à sa fille Natala... C'est con, mais c'est comme ça...

     

     


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  • Pour Notre-Dame, les Français doivent empêcher qu’une trahison succède au chagrin

    Chargées d'un message spirituel du passé, les œuvres monumentales des peuples demeurent dans la vie présente le témoignage vivant de leurs traditions séculaires. L'humanité, qui prend chaque jour conscience de l'unité des valeurs humaines, les considère comme un patrimoine commun, et, vis-à-vis des générations futures, se reconnaît solidairement responsable de leur sauvegarde. Elle se doit de les leur transmettre dans toute la richesse de leur authenticité.

    CHARTE INTERNATIONALE -DITE "DE VENISE"- SUR LA CONSERVATION ET LA RESTAURATION DES MONUMENTS ET DES SITES

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    hors sujet...

    Antoni Gaudi et la Sagrada Familia

    Recherche Gaudi, désespérément

    Antoni Gaudi fut certainement l'un des architectes les plus créatifs et les plus originaux de notre époque mêlant harmonieusement classicisme et modernité, influencé simultanément par le néo-gothique et l'art-nouveau en vogue au XIXme siècle, inspiré à la fois par l'observation de la Nature et par la géométrie la plus rigoureuse.

    Recherche architecte, désespérément

    Avons-nous, en France, un Gaudi en puissance qui pourrait redonner grâce, prestige et beauté à Notre-Dame incendiée et défigurée, comme il a su imaginer une grandiose "Sagrada Familia" à Barcelone, à la fois profondément ancrée dans la tradition des bâtisseurs et reflétant profondément sa passion personnelle de la religion, de la nature et de l'architecture.

     

    Même dans cette hypothèse hasardeuse, la basilique du "Templo Expiatorio de la Sagrada Familia"  ne répondrait  à aucun des cahiers des charges qui vont présider à la restauration présidentialisée  de Notre-Dame: un financement exclusivement financés par l’aumône et les dons essentiellement modestes et anonymes, un respect scrupuleux de la doctrine, de la mystique et de la théologie chrétiennes, et... une construction commencée en 1182, prévue pour durer environ 144 ans et se terminer vers 2026...

    Tout n'est pas aussi simple pour autant chez nos amis catalans indépendantistes et pro-migrants: il faut compter avec une municipalité scrupuleusement pointilleuse sur le droit et sur la justice en matière de financement et de réglementation urbaine (mais qui n'hésitait pas à vouloir construire à proximité immédiate un monument aux homosexuels persécutés par le régime franquiste)... avec des successeurs de Gaudi plus soucieux de démontrer leurs ambitions individuelles et leur savoir-faire personnel, moderniste et mercantile forcément très éloigné du projet initial... avec, comme partout, la menace permanente du terrorisme islamiste et déséquilibré... 

     

     

    Mais, en ce moment, sans aucun rapport avec ce qui précède, dans notre beau pays de France:

    Recherche architecte, désespérément

    image d'archives non contractuelle

    A défaut d'architecte, le général d'Armée en retraite "qui a fait l'essentiel de sa carrière à Paris" Jean-Louis Georgelin a été nommé par le Président de la République pour superviser et piloter la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame. Aux yeux de Macron, personne n'aurait donc possédé autant de compétences pour cette mission, aucun ingénieur des Monuments Historiques, aucun Maître d’Œuvre des Compagnons du Devoir, aucun historien ou théoricien de l'Art Religieux... personne autre que ce général, autoritaire mais habitué à l'observance des ordres du désormais incontournable "je suis votre" Chef des Armées et tenu au respect du secret militaire. (si cela devenait éventuellement nécessaire ou souhaitable pour des raisons qui... que... quoi... évidemment.)

    En même temps™, une circulaire interne au Ministère de la Culture interdirait plus ou moins ou réglementerait moins ou plus la possibilité et le droit des architectes des Bâtiments de France à répondre sans autorisation préalable de leur hiérarchie à toutes interviews concernant l'incendie de la cathédrale. Information aussitôt démentie: il leur suffira juste de transmettre à leur chef, le nom  et la fonction de l'interviewer, la liste des questions posées et les éléments de réponses qu'ils comptent apporter; par exemple à propos des deux départs de feu (hypothèse avancée très tôt par "LCI", niée sans preuve en ricanant par "Le Monde", mais confirmée par un croquis d’intervention des sapeurs-pompiers -dont le second départ de feu "au vent" du foyer principal- révélé par le JDD, -qui n'est pas spécialement une feuille de chou complotiste), de la facilité d'embrasement par un court circuit, un "bug informatique", "une étincelle" ou"un point chaud à base de plomb fondu" d'une telle charpente ou de la rapidité de la propagation des flammes sur un bois devenu dur comme la pierre et difficile à enflammer tel que ce chêne multiséculaire.

    Je tiens à préciser que je ne subodore a-priori pas systématiquement de manipulation politico-médiatique, que je ne rejoindrai pas forcément les divers twitistes, facebookeurs et autres youtubiens initiés aux arcanes des secrets francs-maçons et illuminati, mais que je me demande comment le ministre de l'Intérieur et des Cultes réunis, tout en annonçant une enquête longue et délicate sur plusieurs années, pouvait affirmer ou laisser affirmer, alors qu'aucun expert n'avait pu pénétrer sur les lieux et qu'aucune investigation n'avait commencé, que "tout acte volontaire est écarté" et que "la piste accidentelle est seule envisagée". Pourtant, d'autres que nos fameux youtubistes infréquentables, twitteurs pernicieux et autres facebookiens obsédés, ont osé se poser et poser publiquement la question, dans leurs chroniques régulières ou dans des interviews de circonstance, (de "A" comme "Aignan-Dupont" à "Z" comme "Zemmour") avant d'être soigneusement re-re-re-ostracisés par les diktats issus de la pensée officielle.

    Sauf erreur ou omission, je crois qu'on a encore un peu ce droit, même si ça semble mal vu et très impertinent de la part d'une minorité pensante et agissante omniprésente dans les grands médias mais également présente sur les blogs et autres réseaux sociaux.

     

    La victime imaginaire

     
      - Ce sont tous des ignorants, c'est d'un accident que vous êtes malade  
      - D'un accident?   
      - Oui. Que sentez-vous?  
      - J'ai senti comme de soudains départs d'incendie bizarrement simultanés....  
      - Justement, un accident...  
      - Il me semble parfois que l'incendie s'est allumé étonnamment facilement ...   
      - Un accident...  
      J'ai aussi l'impression générale d'un embrasement général extrêmement rapide   
      Un accident... Un accident, un accident, vous dis-je.   
         
       bedeau, d'après Molière (pardon...)  
         

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    10 commentaires
  • Pouvez-vous lire, dans l'attitude du Président de la République Française et de son Premier Ministre, toute la gravité et le recueillement du moment, lors de leur arrivée à Notre-Dame, prélude à ses discours d'une solennité compationnelle rarement égalée ? (source: Police et Réalités)

    Au secours, Macron arrive...

    Sinon...

    bijoux, cailloux, joujou...

    Un article lucide, indispensable et salutaire, paru ce soir sur le site de "Valeurs Actuelles", signé Gilles Platret (lire aussi: "Emmanuel Macron et Notre-Dame : une décision, une ânerie" de Didier Rykner)

     

    Incendie de Notre-Dame:

    Emmanuel Macron fera-t-il plus de dégâts à la cathédrale que les flammes ? 

    Le mouvement qui se dessine est désastreux: en s’emparant du "dossier" Notre-Dame à la mode du "nouveau monde", le président de la République risque de ravager ce qui reste de la reine des cathédrales de France. Il est urgent d’agir pour l’en empêcher. Il fallait s’y attendre, rien n’échappe à l’activisme désinhibé de notre président. Il avait déclaré en février 2017 qu’il n’y avait pas de culture française; M. Macron s’apprête à illustrer cette conviction profonde chez lui en prenant Notre-Dame comme un nouveau jouet de son délire post-national. 

    On a tout entendu, dans le crépitement même de l’incendie, alors que nous regardions, sidérés, les flammes dévorer notre Histoire, sur ce que représentait Notre-Dame. Oui, c’est un monument qui appartient éminemment au patrimoine européen. Oui, c’est un site mondialement connu. Oui, c’est un lieu de visite figurant chez les tour-operators de tous les pays de la Terre. Oui, l’UNESCO l’a inscrite en 1991 sur la liste du patrimoine mondial. Oui, les médias de la planète entière ont bousculé leurs programmes pour faire une place à l’incendie.

    Mais qu’on arrête de tout confondre: ce n’est pas parce qu’un morceau du patrimoine français est connu jusqu’aux confins reculés du vaste monde qu’il doit devenir la nouvelle victime de la culture mondialisée, qui équivaut à une absence totale d’acculturation.

    Notre-Dame, c’est d’abord et avant tout un patrimoine français. Médité, conçu et construit par le génie français qu’inspirait alors la plus pure des fois chrétiennes. Et c’est précisément ce qui en fait sa force : un hymne à la gloire de Dieu, au cœur de la terre de France.

    La plus célèbre des cathédrales de notre pays nous appartient donc en propre. L’Etat n’en est pas propriétaire pour rien: elle est propriété de la nation française parce qu’un peuple entier l’a édifiée jadis.

    Et, par voie de conséquence, elle n’appartient pas à M. Macron.

    Or, c’est pourtant ce qu’il est en train de penser très lourdement.

    Pour preuve, le changement de ton entre sa déclaration de la nuit de l’incendie, sur place, et son allocution du lendemain, depuis le palais de l’Elysée. A la lueur des flammes, flanqué de Mgr. Aupetit, M. Macron pense aux catholiques avec commisération et leur exprime ses pensées, jusqu’au ridicule -hélas fréquent chez lui- du câlin fait à l’archevêque… face caméras cela va sans dire. Mais l’essence chrétienne de l’édifice, la foi qui l’a élevé jusqu’au ciel il y a huit siècles est oubliée en 24 heures: dans son message aux Français, exit les catholiques, Notre-Dame devient son objet, sa chose. Il la rebâtira ! Oh, pas en 107 ans, vous n’y pensez pas: en 5 ans, pas un jour de plus ! Histoire, si le malheur s’abattait de nouveau sur la France en 2022 et nous le renvoyait à l’Elysée, qu’il puisse l’inaugurer lui-même en 2025…

    Tout ceci ne serait rien d’autre que l’expression de la puérilité à laquelle il nous a tellement habitués, au gré d’allocutions ânonnées avec ce ton de mauvais comédien, si monsieur Macron n’avait pas intérêt à se servir des cendres de Notre-Dame pour tenter de redorer son blason lui aussi calciné.

    Tout le monde a ressenti la destruction de Notre-Dame comme une catastrophe. Lui a vu dans les suites de la catastrophe une inavouable opportunité.

    On pouvait le présumer dès le soir du drame. C’était d’ailleurs la seule ombre au tableau d’une déclaration qui se tenait plutôt bien: dans le "nous rebâtirons" lancé, bravache, alors que la France entrait en deuil de sa mère-église, il y avait déjà l’idée sous-jacente qu’une belle occasion se présentait.

    La déclaration du lendemain n’a fait qu’amplifier le mouvement. Rien, pas un mot sur ce qui a pu provoquer l’incendie. Je ne parle pas du défaut de surveillance du chantier, que l’enquête permettra d’éclaircir. Non, mais du manque chronique d’entretien du patrimoine de l’Etat, singulièrement en matière religieuse. Pas de recueillement, pas de répit, pas le temps de la réflexion: nous la rebâtirons "plus belle encore" en 5 ans. Et hop, on n’en parle plus. M. Macron veut incarner la logique délétère du "happy end". Et vite !

    On passe ainsi par pertes et profits la destruction définitive d’une charpente dont les chênes avaient été tirés des plus belles forêts françaises de l’époque. On n’a pas un mot sur les œuvres d’art qui ont flambé, sur les objets du culte qui ont fondu, sur les voûtes qui se sont effondrées. Pas plus que sur les chrétiens de Paris et d’ailleurs, qui se sentent désormais orphelins.

    Pour une part notable, il nous faut le courage de l’avouer, Notre-Dame a disparu. Avant même de savoir comment on rebâtira ce qui a été détruit, il existe une évidence: nous ne la retrouverons plus jamais avec les exacts matériaux que les ouvriers de ce temps avaient trempés de leur sueur. Cela ne mérite-t-il pas un mot, un simple mot présidentiel ?

    Mais c’est vrai, ça n’aurait pas franchement collé avec le but politique recherché: que celui qui a fait voler en éclats l’unité nationale par son mépris cent fois exprimé passe, par un magistral retournement, pour le bâtisseur des temps nouveaux.

    Et c’est en cela que réside le risque majeur qui se présente désormais à nous: que M. Macron abuse de son pouvoir pour bâcler en un temps résolument trop court une cathédrale à sa main et qu’il fasse à Notre-Dame plus de dégâts que l’incendie lui-même.

    Car enfin, qu’a-t-il le droit de faire ? L’ancienne Notre-Dame a flambé par l’incurie de l’Etat à entretenir en temps et heure le patrimoine qui nous appartient, une incurie qui, soit dit en passant, nous coûtera infiniment plus cher que tous les casseurs réunis depuis novembre dernier.

    Dès lors, l’Etat est pieds et poings liés: à partir du moment où chaque recoin de l’ancienne Notre-Dame a été répertorié, photographié, numérisé, l’Etat n’a d’autre latitude que de refaire à l’identique ce que l’incendie a dévoré. Tout simplement parce qu’en vertu de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, il agit avec les bâtiments du culte dont la conservation lui est confiée comme un gardien du patrimoine, non comme un bâtisseur. Bâtir un lieu de culte nouveau peut appartenir aux croyants, c’est tout bonnement interdit à l’Etat. Faire de l’innovation, ce serait par conséquent dépasser le cadre de la loi.

    L’Etat n’a donc pas le choix. N’ayant absolument pas le droit de bâtir un nouveau lieu de culte, il doit se cantonner strictement à restituer, à restaurer au sens littéral du terme, le patrimoine détruit.

    Seulement voilà, ça ne cadre évidemment pas avec l’ambition macronienne, qui veut s’emparer des ruines fumantes de huit siècles d’histoire pour laisser une trace dans l’avenir. De là l’idée totalement saugrenue d’un concours international pour rebâtir la flèche. Saugrenue, sauf pour les tenants du “ nouveau monde ” qui veulent s’approprier  tout ce qui les entoure et le transformer au creuset de leur idéologie post-France.

    Face au risque, nous avons le devoir, en tant que nation, de protéger ce qu’il nous reste d’un bâtiment qui dit tant sur ce que nous avons été et sur ce que nous souhaitons demeurer. Arrachons-le des mains d’un pouvoir qui s’est défini lui-même comme né d’une "effraction" et qui, roulant sur sa pente, est prêt à toutes les outrances pour gommer ce qui nous reste d’identité nationale et à   nous retirer, à nous peuple libre, la faculté d’assumer par nous-mêmes notre destin.

    Urgence d'autant plus absolue que le gouvernement a lancé un "concours international d'architectes" pour restaurer, "en accord avec les enjeux de notre temps", un chef d’œuvre de l'"art français", autre nom donné par toute la chrétienté médiévale admirative et respectueuse à l'"art gothique", et que le ministre de l'information et de la culture, lointain successeur d'André Malraux, vient de rappeler publiquement que si toutes les suggestions seront écoutées, la cathédrale appartient dans les faits à l'état, donc -à peine à demi-mots- au gouvernement, donc à monsieur Macron et à sa cour.

    Un Macron satisfait de lui-même et de ses goûts artistiques  et de ses convictions au-delà de tout. Par ses propos et son ambition, un Macron qui méprise et insulte des générations d'architectes, de maîtres-d’œuvre, de tailleurs de pierre, de charpentiers, de sculpteurs, d'orfèvres, de maîtres-verriers, d'humbles manœuvres de chantiers... d'ouvriers... d'anonymes...  Un Macron qui insulte et méprise des générations de chrétiens pratiquants ou non, d'historiens de l'art et d'historiens des religions, de par le monde pour qui Notre-Dame de Paris était un pur joyaux... Le naturel revient toujours au galop

    Un Macron dont le ministre de l'intérieur et des cultes  a déclaré: " Ce que je sais, c'est que Notre-Dame n’est pas une cathédrale…  C’est notre commun, c’est notre rassemblement, c’est notre force, c’est notre histoire qui nous appartient à tous..." [*]

    Un Macron certainement frustré de ne laisser à la postérité les marques d'aucun "grand chantier" comme certains de ses illustres prédécesseurs: aucun "Centre National d’Art et de Culture" à la Georges Pompidou, aucune "Bibliothèque Nationale de France" à la François Mitterrand, aucun "Musée des arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques" à la Jacques Chirac... tout juste une modeste "Restauration de la Salle des Fêtes du Palais de l'Elysée" et une "Installation d'une piscine escamotable au fort de Brégançon" à la Brizitte Trogneux...

     

     


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     Léo Ferré - Requiem (1976)

     

     

    Pour ce rythme inférieur dont t'informe la Mort
    Pour ce chagrin du temps en six cent vingt-cinq lignes
    Pour le bateau tranquille et qui se meurt de Port
    Pour ce mouchoir à qui tes larmes font des signes

    Pour le cheval enfant qui n'ira pas bien loin
    Pour le mouton gracieux le couteau dans le rouge
    Pour l'oiseau descendu qui te tient par la main
    Pour l'homme désarmé devant l'arme qui bouge
     
    Pour tes jeunes années à mourir chaque jour
    Pour tes vieilles années à compter chaque année
    Pour les feux de la nuit qui enflamment l'amour
    Pour l'orgue de ta voix dans ta voix en allée
     
    Pour la perforation qui fait l'ordinateur
    Et pour l'ordinateur qui ordonne ton âme
    Pour le percussionniste attentif à ton cœur
    Pour son inattention au bout du cardiogramme
         
    Pour l'enfant que tu portes au fond de l'autobus
    Pour la nuit adultère où tu mets à la voile
    Pour cet amant passeur qui ne passera plus
    Pour la passion des araignées au fond des toiles
     
    Pour l'aigle que tu couds sur le dos de ton jeans
    Pour le loup qui se croit sur les yeux de quelqu'un
    Pour le présent passé à l'imparfait du spleen
    Pour le lièvre qui passe à la formule Un
     
    Pour le chic d'une courbe où tu crois t'évader
    Pour le chiffre évadé de la calculatrice
    Pour le regard du chien qui veut te pardonner
    Pour la Légion d'Honneur qui sort de ta matrice
     
    Pour le salaire obscène qu'on ne peut pas montrer
    Pour la haine montant du fond de l'habitude
    Pour ce siècle imprudent aux trois quarts éventé
    Pour ces milliards de cons qui font la solitude
     
    Pour tout ça le silence

     


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    hors sujet (forcément) mais pas vide de sens pour autant: 

    lun. 15/04/2019 - 20:10

    ...lendemain du dimanche des rameaux... début de la Semaine Sainte: l'entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem,  le dernier repas du Christ, son arrestation et son jugement, la Crucifixion et sa Résurrection le dimanche de Pâques ... 

    Un incendie en cours à Notre-Dame de Paris - Dernière minute. (Libé)

    Un incendie est en cours à Notre-Dame de Paris, dans le centre de la capitale, "potentiellement lié" aux travaux de rénovation de l'édifice, selon les pompiers.

    Le feu, dont la gravité reste encore à déterminer, a pris dans les combles de la cathédrale, monument historique le plus visité d'Europe, ont indiqué les pompiers. Selon le porte-parole de Notre-Dame, l'incendie se serait déclaré aux alentours de 18h50.

    Jeudi, seize statues de cuivre avaient été décrochées de la flèche de la cathédrale Notre-Dame pour être restaurées. La cathédrale, un monument emblématique de Paris construit entre 1163 et 1345, attire près de 13 millions de visiteurs chaque année.

       sales cons...   

    Anne Hidalgo, fixant les écrans de surveillance des pompiers, l'air abattu : "C'est terrible, c'est l'emblème de Paris, c'est un lieu extraordinaire, c'est l'histoire, c'est Victor Hugo. C'est la poésie de Paris. Pour l'instant, je n'ai pas les mots, je ne peux que saluer le travail des pompiers."... "De notre devise, nous tirerons la force de nous relever. Fluctuat nec mergitur."

    L'Eglise est en crise (persiste t-on)

     

     

     

     

     

     

    pendant ce temps, sur les réseaux sociaux...

    Certains cadres de l'UNEF s'en amusent...

    Quelques musulmans s'en réjouissent... 

    Les "antifas" et l’extrême-gauche jubilent

    L'Eglise est en crise (persiste t-on)

     

    Mais...

    Et si les catholiques ne tendaient plus l’autre joue? 

    Alors que le nombre d'atteintes aux lieux de culte chrétiens augmente nettement, certains catholiques remettent en doute le bien-fondé de la ligne officielle, qui consiste à jouer l'apaisement pour éviter la surenchère victimaire. Enquête.

    Cent cinquante-trois atteintes aux lieux de culte recensés en France en 2008 par le ministère de l’intérieur, 1 057 en 2016, soit 690 % de hausse en huit ans. C’est ce qu’on appelle une tendance nette

    (article de Causeur -article payant: extraits) 

     

    À Lavaur (Tarn), deux mineurs ont avoué avoir mis le feu à l’autel d’une chapelle de la cathédrale Saint-Alain, où ils s’étaient réfugiés pour échapper à la pluie, par désœuvrement. Il a fallu deux jours pour nettoyer les suies. Ils ont aussi tordu le bras d’un Christ, pour lui faire prendre une pause particulière, popularisée par le footballeur Paul Pogba. À Dijon (Côted’or), le coupable a brisé une statue de la Vierge, ouvert le tabernacle et jeté les hosties; un sacrilège pour les catholiques, car les hosties consacrées représentent le corps du Christ. Idem à Nîmes (Gard): les hosties de l’église Notre-dame-des-enfants ont été dispersées, avec en prime une croix d’excrément tracée sur un mur. À l’église Saint-Nicolas de Maisons-Laffitte (Yvelines), le tabernacle a été jeté à terre [...]  C’était la troisième église du département prise pour cible en quelques jours. L’évêché de Versailles a appelé à "aborder ces événements avec du recul. […] Il s’agit, dans la plupart des cas, d’actes de personnes connues et souvent vivant en marginalité...Il ne faut pas y voir systématiquement des attaques contre l’église." 

    Le portrait-robot du profanateur serait en quelque sorte un jeune, à bout de bière et d’ennui, qui se défoule [...]. La géographie des attaques contre les lieux de culte serait celle de la France où les usines ont fermé et où le tissu social se délite. Le sentiment antichrétien serait finalement une motivation secondaire, pour ne pas dire négligeable.

    Il y a aussi consensus pour penser que, par rapport à la gravité des persécutions subies par les juifs dans le passé ou par les chrétiens aujourd’hui au Proche-orient, la retenue s’impose face au vandalisme. Mais cette retenue est-elle toujours de mise ?

    Le sujet explosif des agressions islamistes... La question divise le monde catholique. Les attaques sont en augmentation et leur gravité va croissante, l’islamisme radical ayant fait monter la tension de plusieurs crans. Égorgé dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray le 26 juillet 2016, le père Jacques Hamel était le premier prêtre tué en tant que tel en France depuis la Révolution. En rapports réguliers avec leurs homologues musulmans, les responsables du clergé français s’efforcent de prévenir un choc des religions, mais les extrémistes sont là. Chérif Chekatt l’a dit au chauffeur de taxi qu’il a brièvement pris en otage après avoir tué cinq personnes sur le marché de Noël de Strasbourg le 11 décembre 2018 : il voulait tuer des "infidèles". Une semaine plus tard, la police italienne annonçait l’arrestation à Bari d’un Somalien qui préparait des attaques, au nom de l’islam, contre les églises en général et le Vatican en particulier. Il saluait dans un de ses messages le geste de Chérif Chekatt.

    Dès 2016, l’aide à l’église en détresse évoquait la montée d’un "islamisme hyper-radical"

    [...]

    "J’ai travaillé au service qui compilait les atteintes aux lieux de culte. Il ne fait aucun doute que certaines d’entre elles, visant des lieux chrétiens, sont motivées par l’islamisme", souligne Claude Sirvent, aumônier de la Communauté chrétienne des policiers de France, devenu prêtre après une longue carrière l’ayant conduit jusqu’au grade de commandant de police. "Le ministère de l’intérieur ne les recense pas en tant que tel, mais «le phénomène existe,"

    [...]

    Pour partie, les catholiques vivent de plus en plus mal une série d’asymétries. Asymétrie dans le traitement médiatique des affaires : les profanations de mosquée ou de synagogue suscitent des condamnations plus vigoureuses. Asymétrie internationale : l’église pratique la politique de la main tendue en France, alors que le simple fait de tenter de convertir un musulman peut valoir la prison en Algérie (sans parler de l’arabie saoudite, où il n’y a aucune église). Asymétrie dans les provocations. Courageux, mais pas téméraire, l’artiste espagnol Abel Azcona accède à la notoriété internationale avec 242 hosties consacrées formant le mot "pederastia". Scandale sans péril et sans gloire. Une performance équivalente ciblant l’islam l’aurait mis en danger de mort...

    [...]

    Que faire ? Quelle serait l’attitude conforme à l’essence du christianisme, tendre l’autre joue ou brandir le glaive ? Encaisser les attaques sans se plaindre ou organiser la défense des valeurs chrétiennes ? Panacher les deux ? Le débat est loin d’être clos. 

     

     

    un écho à cet article sur Boulevard Voltaire:

    Touche pas mon église !

    L’ancien président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier (prédécesseur de de Moulins-Beaufort) adopte une position qui se veut nuancée. Lors d’un entretien au Point, il a récemment expliqué : "Nous ne voulons pas développer un discours de persécutions. Nous n’avons pas le désir de nous faire plaindre. [...]" [...] Et quand des politiques, comme Eric Ciotti, dénoncent une “cathophobie qui gagne tous les milieux et conduit à des violences”, l’archevêque répond benoîtement : “Je ne vois pas quels faits permettent à ces politiques de tenir un tel discours.” 

    De cette recrudescence nationale de profanations d’églises est née une initiative spontanée de jeunes étudiants. Sous la forme de groupes Facebook répartis dans une dizaine de villes en France, le mouvement Protège ton église se donne pour but de prévenir des dégradations et vandalismes que subissent les édifices religieux. Le principe de leurs actions relayées sur leur page, déjà suivie par près de 3.000 personnes, est d’effectuer des rondes de surveillance et de veille pour prévenir des dégradations. "Depuis mi-mars, ce sont trente vacations qui ont été faites, pour un total de 70 lieux veillés depuis le début. 25 églises sont actuellement couvertes. Le tout pour Paris intramuros uniquement", témoigne Cyriaque, coordinateur du mouvement sur la capitale. Chaque semaine, cinq rondes nocturnes sont effectuées bénévolement par des étudiants dans différentes villes de France.

    "Protège ton Eglise" sur Facebook et sur Twitter

    Entretien avec l'initiateur de "Protège ton Eglise"

    "Tous les Français ont "leur" église. Celle qu’ils voient en sortant de chez eux, celle devant laquelle ils passent en allant au travail, pour aller faire leurs courses, retrouver des amis, etc... Nous entendons réveiller les Français et leur rappeler que ce sont bien "nos" églises et qu’elles font partie de notre patrimoine local et national. [...] Ces églises sont notre passé et notre présent. Nous voulons qu’elles restent et soient aussi notre avenir. Et pour les catholiques, comme la plupart d’entre nous, il s’agit en plus de la maison de Dieu. C’est ce travail de sensibilisation que nous entendons mener. De là découlent les veilles, notre volonté d’être présents pour intervenir si nous assistons à des actes de vandalisme conformément à l’article 73 du code de procédure pénale."

     

     


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