• Épidémie coronavirus...

    Les recherches en ligne pour "virus de la bière", "corona bière virus" et "bière coronavirus" se sont multipliées sur les moteurs de recherche.

    Du 18 au 26 janvier, Google Trends a constaté que les recherches pour "corona bière virus" ont augmenté de 2 300 % pour cent tandis que les recherches de "bière coronavirus" ont fait un bond de 3 233 %. Dans le même temps, le "virus de la bière" a augmenté de 744 %. (il n’est pas encore défini si les internautes ont cherché les nombreux "mèmes" reliant la bière et le virus ou s’ils étaient vraiment curieux d’un lien éventuel entre la boisson et l’épidémie.)

     Le vaccin du moment...

    Humour belge

     

     


  • Rions avec nos députés...

    Le 25 janvier, sur BFM-TV, face à un représentant du Rassemblement National , le député LREM Dominique da Silva déclarait qu'il fallait espérer une épidémie de coronavirus chez de plus de 70 ans pour régler le problème des retraites en France...

     

     

    Mais, bien sûr, c'était de l'humour, de l'ironie, du second degré, comme l'explique si bien le critique théâtral de "Le Monde" (https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/) aux pauvres français tout juste moyens qui n'ont rien compris.

    Il faudrait en effet être un anti-macroniste primaire de mauvaise foi pour voir là un vague souhait, une espérance furtive, et surtout pas un projet cynique, qui aurait pu effleurer quelque membre du Gouvernement ou de la Majorité présidentielle. Et à surtout l'entendre l'exprimer aussi clairement. Surtout sur une chaîne de télé grand public. Surtout à une heure de grande écoute. 

    Un humour qui n'est pas sans rappeler l'inoubliable sketch de Christophe Barbier " Macron ne craint pas le vote des retraités car, d'ici 2022, beaucoup seront morts. Et voila" 

     

     

    On peut aussi se demander pourquoi ces quelques secondes de pure rigolade n'ont pas été reprises par toutes les rédactions dans la rubrique "Nos députés s’amusent" et, encore, se demander si la même discrétion distraite aurait été de mise si... disons... un élu du "Rassemblement National", ou un célèbre éditorialiste d'extrême-droite, ou un obscur blogueur, etc. avait suggéré (avec humour) à propos d'une autre crise tout aussi périlleuse "...ou alors il faudrait espérer un coronavirus qui viendrait atteindre les migrants clandestins ou illégaux, parce que je ne vois pas comment on pourrait les éviter...!"

     

     


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  • La rumba congolaise, comme si vous y étiez...

    Fally, Nadine, Renaud et Nono

    Quelques "incidents" ont émaillé le concert parisien de la star de la rumba congolaise Fally Ipupa, alias "Dicap la Merveille" (partenaire occasionnel de notre Booba national), "incivilités" ayant nécessité l'évacuation de la Gare de Lyon, l'interruption des trafics du métro et du RER, et l'intervention des pompiers (accueillis à coup de barres de fer) pour maîtriser les incendies de plusieurs dizaines de véhicule et de nombreuses poubelles (la routine, quoi !), etc... et la présence active de dizaines de fourgons de police pour tenter de ramener un peu d'ordre républicain. Plus les habituelles interpellations et gardes-à-vue...  

    Fally, Nadine, Renaud et Nono

    Nadine Morano avait déploré la disparition du respect et de la sécurité dans un pays géré par des incompétents. 

    Renaud Camus se permet une réponse que certains jugeront exagérément déplacée et politiquement incorrecte. Pas moi.

    * Nadine et Renaud 28/02/2020

     Un résumé de la situation qui en vaut bien un autre.

    * Nadine et Renaud 28/02/2020

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le concert avait lieu ce 28 février "sous haute surveillance policière" à "l'AccorHotels Arena" de Paris, ex-POPB, une salle de spectacle de plus de 20 000 places. 

    Ils ont eu du pot, les congolais : à un jour ou deux près, leur tour de chant aurait pu être annulé par les autorités compétentes pour cause de coronavirus galopant...

    "-Merci qui ? merci mon chien ?"

    "-Mè'ci missieu li ministwe et li pwésident !..."

     

     


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  • Hier, 29 février, on fêtait les "Auguste", comme dit la dame qui cause de la météo à la télé...

    Pauvre Auguste... dont le prénom signifierait: "majestueux" ou "vénérable" et qui a été porté par nombre d'empereurs romains...  Pauvre Auguste, réduit à un personnage de pauvre clown grotesque...

    Pauvre Auguste...

     

    Pauvre Auguste...

    Pauvre Auguste dont on ne souhaite la fête que tous les quatre ans...

    Une pensée, aussi pour les malheureux dont on ne souhaite l'anniversaire que tous les quatre ans qui ont eu la mauvaise idée de naître un 29 février (Henrik Sundström, Dave Williams, ou Sugar Sammy... dont on n'a jamais entendu parler...)

    Sinon, pour les uns et les autres (et aussi pour les autres), il reste la lecture de "La Bougie du Sapeur" (le seul quotidien paraissant tous les quatre ans)

    Pauvre Auguste.

    Au sommaire du dernier numéro :

    Marlène Schiappa, la nouvelle Jack Lang

    Le dilemme du bonhomme de neige.

    Les dangers de la cravate.

    On adore les détester (Greta Thunberg, Rachida Dati, Yann Moix, Cyril Hanouna, Alexandre Benalla...)

    La charcuterie, de l'art et du cochon.

    Le mariage expliqué aux prêtres.

    Sauver la planète... Pourquoi ?

    [Pauvre Auguste...]

     

    ... et quelques réflexions hautement philosophiques, mais pas con pour autant :

    Dieu a inventé les économistes pour qu'en matière de prévision les météorologues ne soient pas les plus ridicules.

    C'est vrai que l'argent est ignoble. Surtout celui des autres, le sien on finit par s'y faire.

    La "crise" est un mot inventé par les riches, les pauvres appellent ça la "vie"

    Le travail d'équipe est essentiel : en cas d'erreur ça permet d'accuser quelqu'un d'autre.

    "Patriote" : Totalement obsolète au regard du vocabulaire politique et civique. Désigne un missile américain.

    "Voyou" : En voie d'extinction... On ne connait que des individus "bien connus des services de police", des "récidivistes" et des "multi-délinquants".

    "Mourant" : Il n'y a plus de mourants mais des malades "en phase terminale". pour éviter une redoutable confusion ne dites pas à votre fils qu'il est en terminale, mais qu'il va passer son bac. Pour désigner un mort, doit-on parler d'un individu "en phase terminée" ?

    ...ou "Ce que vous n'avez plus le droit de dire":

    En 2016, vous disiez encore: "Ce que j'ai fait dimanche, eh bien, après la corrida on a mangé un côte de bœuf entre amis. Quelle journée sympa..."  - En 2020, vous devrez dire: "Ce que j'ai fait dimanche, eh bien, après la brocante solidaire on a mangé un poke-bowl au chou kale entre amis. Quelle journée sympa..."

    En 2016, vous disiez encore: "Mon fils de 14 ans m'a annoncé qu'il était homo, quel choc..."  - En 2020 vous devrez dire : "ma fille de 14 ans m'a annoncé qu'elle n'était même pas bisexuelle, quel choc..."

    (etc... etc...)

    Des jeux, des portraits, des interviews, des conseils, etc...

    Mais, bon, il est encore temps d'aller l'acheter... 4,80 € : même pas le prix d'un demi paquet de Marlboro...

     

     

     


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    Un neurologue interpelle Emmanuel Macron sur la crise de l'hôpital public

    "- Je compte sur vous."

    "- Ah oui, vous pouvez compter sur nous. L'inverse reste à prouver."

    La réponse cinglante d'un neurologue à Emmanuel Macron en pleine visite de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris dans le cadre des mesures à prendre pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Il interpellait le Président sur la crise dont souffre l'hôpital public.

    Le lendemain, alors qu'il était à Naples pour un sommet franco-italien avec Giuseppe Conte, le président de la République est revenu sur la séquence, soulignant la spécialité du Dr Salachas. "C'est un médecin qui représentait la coordination, l'intersyndicale, lequel est neurologue - il n'a rien à avoir avec le coronavirus - qui a tenu ces propos. Il n'a rien à avoir avec la crise que nous sommes en train de vivre".  https://www.lci.fr/sante/

    Lire ci-dessous la réponse au commentaire de Carine

     

    QUESTION : Racontez nous les coulisses de votre rencontre avec le Président, pourquoi il était important pour vous de l'interpeller sur la situation de l'hôpital public ?

    RÉPONSE: "Ça fait plusieurs mois qu'on essaye d'avoir l'écoute d'Emmanuel Macron, et pas seulement son écoute, qu'il s'investisse et qu'il prenne à bras le corps le problème de l'hôpital public. Jusqu'à présent, on a eu des mots de compassion, mais pas vraiment de passage à l'acte sur les mesures dont l'hôpital public a besoin en urgence. Par ailleurs, il se trouve que cette crise sanitaire annoncée - le coronavirus, dont on ne connait pas encore la magnitude - met en lumière la fragilité de l'hôpital public. Pour cette raison, il me paraissait important qu'il reçoive le message suivant de la part du terrain, c'est à dire des soignants en général et notamment des médecins : l'hôpital public risque de ne pas être en capacité de répondre à une crise sanitaire de grande ampleur. C'est le cas notamment en ce qui concerne les réanimations qui vont être très impliquées."

    Vous avez utilisé l'image de Notre-Dame, c'est une image forte.

    "L'idée c'est d'alerter. Si on veut sauver l'hôpital public, qui est notre bien commun national,auquel les Français sont attachés, il y a un caractère d'urgence. Le président de la République a expliqué qu'il n'était pas responsable de tout, que la situation de l'hôpital public actuel couve depuis des années et que lui n'est au pouvoir que depuis deux ou trois ans. Je pense qu'on peut tout à fait lui donner quitus de ça. La seule question est - je lui ai dit en direct et il n'a pas contredit mon analyse - qu'est-ce qu'on fait quand le feu est présent ? Il faut l'éteindre et ne pas se cacher derrière le fait que le feu couvait depuis longtemps."

    Il vous a donné rendez-vous quand ?

    "Devant témoins, il a pris un engagement très clair : un rendez-vous entre le Président et le collectif Inter Hôpitaux. Ce sera effectivement la première réunion en direct avec ce collectif qui représente les médecins, les paramédicaux de l'hôpital public et bien sûr, les usagers. Il l'a fait devant les caméras. Il a dit que ce serait au plus tard fin mars." 

    Mais fin mars, c'est dans un mois. D'ici là, il se sera peut être passé beaucoup de choses à l'hôpital ?

    "Espérons que non. Mais il y aura certainement des réunions intermédiaires, en tout cas, nous clairement nos revendications n'ont pas changé depuis cinq mois. Elles sont très connues. Les moyens de les mettre en œuvre sont connus également. Ça s'appelle un correctif budgétaire. Reste la question de l'augmentation du salaire des paramédicaux. Vous savez, c'est très simple ; quand on veut résoudre un problème, on cherche un moyen. Quand on ne veut pas le résoudre, on cherche un prétexte. Et j'ose croire que le président de la République cherche un moyen de résoudre le problème de l'hôpital public."

    Vous pensez que l'hôpital n'est pas capable d'assumer une crise qui induirait l'arrivée de beaucoup de malades ?

    "Le problème qui se pose il est à la fois en termes de capacité de lits, mais aussi en termes de personnel formé à prendre en charge des patients graves, atteints d'une infection respiratoire. Donc, le problème est réel et surtout, on risque de voir un vrai effet domino. Les moyens actuels de l'hôpital public étant insuffisants, d'autres services vont être impactés. Et il n'est même pas certain qu'un redéploiement de personnel puisse permettre de faire face à cette crise." 

    Y a t il des mesures d'urgence à prendre ?

    "L'urgence c'est de remettre à flot le bateau des hôpitaux publics et donc, en clair, qu'on puisse réembaucher extrêmement rapidement. Dans le mois qui vient. Et pour ça, il faut que les personnels aient envie de revenir travailler à l'hôpital public, surtout dans des conditions de crise. Donc, on ne recrutera pas. Il ne s'agit pas de dire, par exemple, comme l'a dit le ministre de la Santé Olivier Véran, qu'au bout de 48 heures d'absence, on remplacera automatiquement les infirmières qui ne sont pas là. La question c'est : avec quel réservoir de professionnels de santé ? Et là, le problème du réservoir et de l'attractivité de l'hôpital public vont se poser cruellement. Et tant qu'on n'a pas pris la mesure de ça, tout ce qu'on raconte, c'est de la littérature." 

    Olivier Veran dit que si des infirmières sont malades elles seront remplacées dans les 48 heures.

    "Il ne parlait pas d'infirmières malades parce que ce n'était pas dans l'idée que le virus les toucherait, non. Il parlait simplement du fait qu'il n'y aurait pas de délai de carence et que finalement, dès deux jours d'absence, on les remplacerait à leur poste. Et voilà qui aura une réactivité importante. Sauf qu'actuellement, il faut être aussi conscient que du fait du gel de la masse salariale, les hôpitaux publics ont fait énormément appel aux intérimaires et on peut se demander, on a même des raisons de penser, que remplacer une infirmière qui travaille en réanimation, qui est extrêmement compétente par une intérimaire pour laquelle on n'a pas pu vérifier qu'elle pourrait assurer exactement la même qualité de travail. C'est extrêmement inquiétant." 


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    Complotiste je fus, complotiste je reste...!

    Et si l'épidémie de Coronavirus cachait tout autre chose que ce que l'on en dit...?

    Dans une quinzaine de jours, les français se rendront aux urnes pour élire leurs maires et les conseillers municipaux.

    Les macronistes, peu enclins à espérer un déferlement de voix massif et populaire sur leurs candidats a, dans un premier temps, fait passer le message disant qu'un candidat, élu sans l'appui de laREM ou du MODEM seraient un ennemi du Président. Pas très malin, comme tactique.

    Ensuite, ils ont demandé aux candidats de ne pas mettre le logo "en Marche" ou la mention "avec le soutien amical d'Emmanuel Macron" sur leurs affiches et professions de foi. Une autre tactique, mais qui illustrait trop bien la désormais fameuse formule "Quand c'est flou... c'est qu'y'a un loup". Pas très futé non plus.

    Une autre idée, consistait à mettre, en sous-main et en sous-marin, des colistiers macrono-compatibles mais, en même temps, assez discrets pour se fondre das la masse des autres candidats: Républicains, Socialistes, Musulmans Démocrates, Écologistes ou Animalistes, voire (à leurs risques et périls personnels) Frontistes ou Insoumis.

    Une autre suggestion géniale, malheureusement (pour eux...) retoquée par je ne sais plus quelle institution de la République consistait, dans plus de 90% des bureaux de vote à ne pas dire pour qui les électeurs avaient voté et, dans le reste des situations, parler de "gauche", "droite" ou "divers centre", cette appellation ayant l'avantage d'englober tout ce que les Préfets, le Ministre de l'intérieur l'Intérieur et leurs journalistes assermentés voudraient y englober

    Et dernièrement...

    On apprend aujourd'hui que, selon un élu des Hauts-de-France, les élections municipales pourraient être reportées à une date ultérieure et inconnue en raison de l'épidémie de Coronavirus qui va bientôt arriver en Europe et dans l'Hexagone. A l'appui de son affirmation, une réunion sans ordre du jour officiel entre le Premier Ministre et l'Association des Maires de France. A l'inverse, madame Sibeth Ndiaye (porte-parole officielle du Gouvernement) aurait affirmé "Nous n'envisageons pas d'empêcher (sic) les élections municipales" 

    Bon, je ne dis pas que... Mais quand-même, cette épidémie... elle tombe drôlement bien pour... si vous voyez ce que je veux dire...

    On a assez reproché aux autorités compétentes de ne pas avoir pris assez de précaution en n'annulant pas un simple match de foot, on ne va pas lui reprocher d'en prendre trop en empêchant en annulant ou en reportant d'autres mouvements de foule encore plus nombreuse...! Et si, en plus, ça arrange tout le monde... (enfin, "tout le monde"...? le Monde, quoi.. LE Monde...)

    Mais, je dis ça, je dis rien, ou plus exactement : je dis ça pour rire... je plaisante, hein... Je plaisante...!

    Sacrés chinois, va...!

     

     


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  • Double fusillade en Allemagne

    Rappel des faits:

    Dans la soirée du 19 février 2020, plusieurs fusillades visent deux bars à chicha à Hanau (Hesse), en Allemagne, provoquant ainsi une tuerie de masse. Au moins onze décès ont été signalés. L'enquête privilégie la piste du terrorisme d'extrême-droite.

    Avec la crise migratoire en Europe, l'extrême-droite politique allemande a gagné en puissance et en visibilité, et ses résultats aux diverses élections ont augmenté, notamment le parti Alternative pour l'Allemagne. La rhétorique de ce parti, basée sur la défiance permanente envers les migrants, les musulmans, l’État allemand et les médias, est accusée par les spécialistes en service de renseignement d'avoir décomplexé les discours d'individus de droite encore plus radicalisés qu'eux, et donc d'avoir favorisé des projets d'attaques et des passages à l'acte, et ceci depuis les émeutes anti-migrants de 2017...

    Dès le 21 février, "France-Info" titrait :

    "Le racisme est un poison" : le spectre néonazi inquiète en Allemagne

    "C'est l’esstrême droâte..."

    "Le mobile raciste de l'assaillant des fusillades d'Hanau ne fait plus de doute pour le parquet antiterroriste ni pour les autorités allemandes."

    "Pourtant depuis vingt ans, le nombre de groupes néonazis est en baisse. Une vingtaine ont été démantelés, interdits ou dissous. 25 000 individus appartiendraient à cette mouvance selon la police et 50 seraient surveillés en permanence. Mais pour les services de renseignement, la mouvance prend une forme plus violente et plus marginale. De plus en plus de loups solitaires verraient le jour, comme un homme qui a ouvert le feu en pleine rue à Halle (Allemagne)."

    - Aucune place, donc, pour un éventuel "trouble psychologique", etc... ? 

    - L'extrême-droite, vous dis-je...

    La veille, le 20 février, "Le Figaro" avait pourtant publié un long entretien avec Patrick Moreau chercheur au CNRS et à l’Université de Strasbourg qui vient de publier une note sur "Saxe et Brandebourg: percée de l’AFD aux élections régionales du 1er septembre 2019". Un genre de spécialiste, en quelque sorte...

    Que pouvez-vous nous dire de Tobias Rathjen, l’auteur présumé des fusillades d’Hanau. Son profil est-il représentatif de la partie violente de l’extrême droite allemande?

    Non, il faut absolument distinguer Tobias Rathjen de l’extrême droite allemande. Il s’agit d’un complotiste authentique, comme l’illustre l’enregistrement de son discours à la nation américaine mis en ligne sur Facebook. Tobias Rathjen appelle dans celui-ci les Américains à se révolter contre des puissances obscures qui auraient selon lui des bases secrètes où l’on tuerait des enfants et adorerait le diable. Ces organisations secrètes seraient capables de manipuler les cerveaux, notamment celui du président Donald Trump. Le tueur appelle, dans un anglais excellent, les Américains à se rebeller. Il s’agit d’un discours à plusieurs dimensions dans lequel il insiste d’abord sur sa normalité: il a fait des études relativement classiques. Rathjen explique ensuite avoir découvert très tôt qu’il était espionné par les services secrets, ce qui aurait forgé sa vision du monde.

    Sa vision du monde est fondée sur la notion de race et il considère que la race allemande est supérieure aux autres peuples, notamment aux Asiatiques. Son discours regorge de références à la Chine. Il prévoit par exemple un conflit entre cette puissance et les États-Unis. Pour lui, les peuples inférieurs, notamment les Arabes et Israël, doivent être exterminés. Mais il n’y a pas vraiment de points communs avec le discours national-socialiste traditionnel ou avec l’extrême droite politique type AFD (Alternative für Deutschland). Ni d’ailleurs avec les revendications environnementalistes des tueurs d’El Paso et de Christchurch.

    - Aucune place, même maintenant, pour un éventuel "trouble psychologique", etc... ?

    - L'extrême-droite, l'extrême droite, vous dis-je...

    Mais la recrudescence du terrorisme d’extrême droite en Allemagne depuis quelques années n’a-t-elle pas favorisé le passage à l’acte?

    Ces deux phénomènes doivent être à mon avis distingués. Le tueur d’Hanau s’est radicalisé sans nourrir de contact avec l’extrême droite. Il n’était même pas perçu par son environnement comme raciste. Il s’agissait d’une personne extrêmement isolée, sans aucune vie sentimentale, ce qui explique que personne ne l’ait vu venir. Tobias Rathjen a développé sa vision du monde sur les réseaux sociaux. Profondément influencé par des événements et processus à l’œuvre aux États-Unis, il a ensuite appliqué sa vision du monde au cas allemand. À l’inverse, les groupes néonazis sont extrêmement organisés, notamment via des chat-rooms et des sites web par lesquels ils appellent à des attentats. Leurs cibles sont d’abord des personnalités politiques perçues comme modérées et des immigrés, notamment ceux arrivés depuis 2015 en Allemagne et décrits comme des "envahisseurs".

    - Aucune place, encore, pour un éventuel "trouble psychologique", etc... ?

    - L'extrême-droite, vous dis-je... L'extrême-droite, bien sûr...!

    Dans une vidéo mise en ligne et dans un manifeste publié deux jours avant son passage à l'acte, outre des sections consacrées aux extra-terrestres et aux expériences secrètes de la CIA dans les années 1950, il aurait expliqué:

    1.) Au moment de cet enregistrement vidéo, des milliers de citoyens allemands sont surveillés par un service secret.

    2.) Cela se produit sans raison spécifique.

    3.) Quand je parle de 'surveillance', je veux parler principalement de surveillance acoustique et visuelle dans la maison privée, dans les pièces sur les lieux de travail et dans les autres endroits où vous vous trouvez. Je ne parle pas des caméras visibles dans les lieux publics ou dans les magasins de toute nature.

    4.) Il y a des gens qui travaillent pour ces "services secret" qui sont capables de lire dans l'esprit d'une autre personne et qui sont également capables de "cliquer" sur ceux-ci, et deviennent dans une certaine mesure une sorte de "télécommande" 

    5.) A côté de tout ça, ce qu'Edward Snowden a révélé il y a quelques années est une "fête d'anniversaire pour enfants".

    Lorsque je parle d'un "service secret" au cours de ce message, je ne veux pas dire explicitement un service secret connu, tel que le Federal Intelligence Service, la CIA ou la NSA, mais plutôt une organisation qui opère sur la base d'un service secret mais n'apparaît pas officiellement par son nom. Je vais maintenant décrire pourquoi je sais que je suis sous surveillance par une agence de renseignement et pourquoi confirmer ce que je dis est extrêmement important, même si je ne peux plus en être témoin.

    Il affirme également que c'est en suivant ses propres recommandations télépathiques que Donald Trump a construit un mur à la frontière avec le Mexique et que c'est lui qui a inspiré le slogan "America first". Il affirme encore être à l'origine (occulte) de la nomination de Jürgen Klinsmann comme sélectionneur de l’équipe allemande de football et qu'il est le véritable scénariste (secret et inconnu) de films comme Allô maman, ici bébé, ou Starship Troopers...

    Il se réfère aussi à des "lanceurs d'alerte" conspirationnistes dont deux affirment avoir travaillé dans des laboratoires secrets au Nouveau-Mexique pendant que le troisième prétend avoir été enlevé par des extra-terrestres

    - Toujours aucune place, finalement, pour un éventuel "trouble psychologique", etc... ?

    - L'extrême-droite, vous dis-je... faut-il le répéter pour vous en convaincre ?

    Il demandait aussi à ses compatriotes et aux américains de se méfier des médias "main-stream et, dans ans ce contexte, sa vidéo se serait terminée par les mots "Wahrheit macht frei" ("La vérité rend libre"), référence évidente, dit-on, au slogan "Arbeit macht frei", ("Le travail rend libre"), inscrit à l'entrée des camps de concentration et d'extermination lors de la Seconde guerre mondiale...

    Alors, oui... Vu comme ça, monsieur l'agent :

    - Aucune place, effectivement, pour un éventuel "trouble psychologique", ça va de soi...!

    - L'extrême-droite, dites-vous ?... Vous voyez, quand vous voulez...

     

    Précision importante (a priori superflue et inutile, mais sait-on jamais) :

    Est-il besoin de le dire ? Oui. Je crois.

    Je ne cautionne évidemment pas ce lâche assassinat, ni ceux qui ont précédé, ni ceux qui -malheureusement- suivront ou risquent fort de suivre. Ni aucune autre violence s'en prenant aveuglément à des innocents 

    Je voulais simplement rappeler ce que tout le monde sait, sauf (semble t'il) une majeure partie des gens sensés nous informer après avoir recueilli tous les renseignements possibles et pris toutes les précautions nécessaires, afin de ne pas participer à une diffusion, volontaire ou non, de fake-news et/ou appelant à la haine sur une partie de la population, en raison de son appartenance réelle ou supposée à un courant ou une tendance politique de quelque tendance que ce soit :

    Quand un musulman tue, c'est un schizophrène déséquilibré, connu des services de police et de justice, etc...  quand un psychotique paranoïaque, allemand, ou texan, néo-zélandais ou autre, tue, c'est un terroriste d’extrême droite, c'est un suprémaciste blanc, c'est un néo-nazi, c'est un bas-du-Front haineux...ou pire, c'est un admirateur de Renaud Camus et de Eric Zemmour... et on sort les bougies, les nounours, les fleurs et les drapeaux en berne.

    Peut-être que les gens d'extrême-droite, affichés ou dénoncés, avérés ou présumés, devraient avoir le droit de dire, eux aussi, de temps en temps :

                                     "C'est l’esstrême droâte..."

    Mais ceci est une autre histoire...

     

    Je ne me souviens pas d'avoir lu "Libé" aussi lyrique lors de précédents attentats en France et dans le Monde revendiqués, eux. Par l'Etat Islamique :

    Hanau, capitale de la douleur. Sur le socle de la statue des frères Grimm, originaires de cette ville de Hesse, fleurs, bougies et photos s’amoncellent. On y pleure les neuf victimes de l’attentat raciste de mercredi soir.[...] Un peu partout en Allemagne, on porte le deuil. Célébrations annulées, drapeaux en berne devant le Reichstag ou les parlements régionaux, la tristesse se répand.

    Dans la presse, on rend hommage aux victimes.

    Avec le deuil, vient aussi le temps des questions. L’hebdomadaire "Der Spiegel" ne mâche pas ses mots pour évoquer l’inertie des autorités allemandes, ses réticences à faire face à ce qu’il appelle 'le problème nazi'. "En ce qui concerne l’Allemagne, beaucoup de choses sont pardonnables, mais pas la négligence dans la lutte contre les néonazis et la violence de droite [...] Un pays, qui, poussé par l’idéologie nationale-socialiste, a mis le feu à la moitié du monde et qui a 6 millions de juifs sur la conscience, devrait garantir au moins une chose : que la pensée raciste ne puisse plus fleurir sur le sol allemand. Et certainement pas de faire d’autres victimes."

    Peut-être une prochaine fois...

     

    Reste à s'assurer que Tobias Rathjen n'a pas été manipulé par des hackers à la solde de Poutine.        

     

     

     


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