• Les Bogmoules...

    "Bogmoule", une nouvelle expression, jusqu'ici inconnue, vient de faire son apparition. 

    En la replaçant dans un certain contexte, plus ou moins lié avec la situation actuellement tendue dans certaines de nos banlieues, c'est vrai qu'on peut avoir une idée de ce qu'elle recouvre :

    Les bogmoules sont parmi nous

    Pour en savoir plus j'ai voulu interrogé ChatGPT :

    Les bogmoules

    ...sa réponse trop brève et ambigüe m'a incité à chercher plus loin et j'ai trouvé cette autre définition, bien plus précise, d'un certain Toufik :

    #bogmoule est le nouveau mot à la mode sur certains réseaux-sociaux de l'ultra-droite nazie pour celles et ceux qui ont un problème avec les français issus de l'immigration. Pourtant nous sommes des millions à faire tourner la France : police, justice, hôpitaux, banques...

    Une étude plus rigoureuse nous informe plus en détail :

    Les origines : Jusqu’à il y a peu, personne n’avait entendu parler des Bogmoules, hormis certains spécialistes. C’est à l’occasion d’un tweet reprenant une photo de portail avec l'inscription : "mort au Bogmoule" qu’on apprend son existence . Vu la haine manifeste de ce message sur cet animal inconnu, il n’en fallait pas plus pour que la communauté scientifique se penche sur le sujet

    D’où vient le Bogmoule ?  Pour l’instant, personne n’est vraiment certain de son origine. Il semblerait qu’il soit originaire d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Cependant, des études montrent que certains, probablement une espèce dérivée, seraient originaire d’Europe. Il existe même à côté de Valence une ville qui évoque son existence! Encore une fois, les études n’en sont qu’à leurs débuts, beaucoup de données manquent!

    Habitat : Le Bogmoule semble s’acclimater dans nombre de différents climats. Cependant, il semble préférer un habitat chaud ou avec feu, même si des troupeaux de Bogmoules ont été aperçus dans certains pays nordiques, notamment en Suède. Dans tous les cas, le Bogmoule semble peu exigeant et s’adapte bien aux différents lieux qu’il occupe  Souvent, une simple chaise suffit sur laquelle il peut passer des heures. Dans ce cas, sa seule distraction sera de crier "ARAH" de temps à autres. Certainement pour s’assurer que ses congénères sont à proximité. Les spécialistes ne pensent pas qu’il y ait un rapport avec le perroquet du même nom.

    On trouverait également nombre de Bogoules dans des Bogmouleries, aussi nommés "calèche" ou "zozon" Malgré des investigations poussées, son rôle n’est pas encore bien définit. Il semblerait cependant que ce soit un genre d’usine à Bogmoules. Un endroit ou le Bogmoule est façonné en quelque sorte. Il rentre un Bogmoule brut, sans caractéristique bien distincte, et il en sort un Bogmoule très typé. Certains témoins auraient aperçu les marques "Adidas" et "Nike" à proximité, ce qui semble indiquer un quelconque partenariat. Le Bogmoule vit de préférence en troupeau. Rares sont les éléments solitaires. D’ailleurs, toutes ses attaques sont calquées sur ce mode : la règle du 10 contre 1 semble de mise. En effet, le Bogmoule semble territorial et s’accapare sans vergogne des endroits où il n’a jamais vécu.

    Reproduction : La reproduction des Bogmoules semble complexe et mystérieuse. Il a été rapporté que le Bogmoulier (ou arbre à Bogmoules) semble jouer un rôle. On ne sait pas trop lequel. Un rituel plus ou moins violent aurait été observé. D’où ce Bogmoulier qui serait en fait un refuge. D’autre part, d’après les dires d’un Bogmoule , il semble que la perception des Bogmoulons (petits des Bogmoules) ne soit pas très précise. Mais peut-être que la différence entre un Bogmoulon et un Bogmoule adulte soit imperceptible, d’où la confusion.

    A quoi ressemblent les Bogmoules ? Cette question est très compliquée. Personne ne sait vraiment. Il existe nombre de dessins et photos sur ce sujet. Certains semblent crédibles, d’autres pas du tout. Mais nous ne sommes pas là pour juger!

    Langage : Le Bogmoule, sur ce point, semble proche du Niktamer. Un lien de parenté semble probable (sachant que tous les Niktamers ont un lien de parenté entre eux). Des onomatopées comme "OUALA" ou évidemment le fameux "NIKTAMER" semblent communes.

    Même si je suis assez peu convaincu par ces explications qui semblent illustre quelques fantasmes des partisans de la droite la plus radicale, j'ai voulu voir "à quoi ressemblent les Bogmoules" dans leur imaginaire ? ("Cette question est très compliquée. Personne ne sait vraiment."... sic !)

    Les bogmoules... Qui sont-ils ?    Les bogmoules... Qui sont-ils ?

    Allant jusqu'à en faire des sortes de "surmulots", quand d'autres les imaginent de façon plus "réaliste", mais d'autant plus ignoble.

     Les bogmoules... Qui sont-ils ?     Les bogmoules... Qui sont-ils ? 

     

    Les Bogmoules...       Les bogmoules... Qui sont-ils ?

     

     Les Bogmoules...       Les bogmoules... Qui sont-ils ?

          

    Les bogmoules... Qui sont-ils ?

        

     

    Annexe

    exemple de Blogmoulerie     Les Bogmoules...   

     

    type de Blogmoulier              Les Bogmoules...

     

     

     

    Sources

    "étude" : d'après le "thread" de Nike Air Dogan

    "illustrations" : (essentiellement) de Le Crapaud

     

     

     

     

     

     

     

     


    3 commentaires
  • Un texte anonyme rédigé d'une écriture élégante mais vieillotte sur une feuille pliée en quatre glissée entre les pages d'un vieux Missel oublié ou déposé dans le confessionnal .

     

    Le roi, la princesse et le vagabond

     

    Prologue

    Dans le lointain, on aperçoit un château : une forteresse de pierres grises sous un ciel sombre. L'action se situe dans un pays et en des temps imaginaires (ou peut-être pas...).

     

    "C'était un temps déraisonnable,

    "On avait mis les morts à table,

    "On faisait des châteaux de sable,

    "On prenait les loups pour des chiens... 

    "Le ciel était gris de nuages,

    "Il y volait des oies sauvages

    "Qui criaient la mort au passage

    "Au-dessus des maisons, des quais... "

     Léo F. (1916-1993)

    "Les hommes avaient perdu le goût

    "De vivre, et se foutaient de tout,

    "Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas

    "Pour eux c'était qu'du cinéma... "

    Serge R. (1922-2004)

     

    Chapitre 1

    Ah! Mon beau château,
    Ma tant' tire lire lire...
    Ah! Mon beau château,
    Ma tant' tire lire la...

     

    Il était une fois un royaume si petit que son armée ne comptait que trois soldats:

     

    Il y avait d'abord Meroc'h, le fantassin qui, à la suite d'un enchantement accordé par la reine, un peu fée et un peu magicienne, était quasi invincible. En effet, il ne pouvait trouver la mort que si il avait le crane fracassé.

    Il y avait ensuite Herdfeld, le cavalier qui, à la suite d'un charme alloué par la reine, un peu magicienne et un peu sorcière, était quasi invincible. En effet, il ne pouvait trouver la mort que si il avait la gorge tranchée.

    Il y avait enfin Guemard, l'archer qui, à la suite d'un sortilège jeté par la reine, un peu sorcière (et même beaucoup, finalement !...) et un peu fée, était quasi invincible. En effet, il ne pouvait perdrela vie que si il avait le cœur transpercé.

     

    Le roi, qui s'appelait Héphidase Ier et qui était le capitaine de cette armée, possédait un bouclier fabuleux en émeraude et une épée enchantée en rubis, offerts par la reine : le bouclier le mettait, bien sûr, à l'abri de tout coup porté contre lui quelle-que soit l'arme utilisée, mais lui permettait de nombreux autres prodiges, tels que devenir invisible aux yeux de qui il souhaitait, deviner les pensées de tout un chacun, se rendre instantanément dans quelque endroit éloigné, etc... l'épée avait le pouvoir de tuer n'importe quel homme ou animal simplement en la dirigeant dans sa direction, ainsi, d'un simple geste du poignet, il était possible de détruire tout un régiment à une distance de plusieurs lieues ; elle pouvait aussi ébranler les murailles, fendre les rochers, incendier les forêts, et bien d'autres merveilles...

    Bien entendu, de tels pouvoirs ne tardèrent pas à détourner le roi du droit chemin de la charité, de la justice et de la paix : outre la crainte qu'il inspirait à ses propres sujets, il répandait une terreur sans nom dans tous les pays avoisinants, cherchant des querelles pour son simple plaisir, sans besoin de conquête, juste pour s'esbaudir et afficher sa force.

     

    Cependant, ce roi avait une fille unique, issue de son treizième mariage avec Hilderolde, la reine actuelle, une fille aussi belle et douce que le roi était cruel et sanguinaire. Cette princesse, qui répondait au joli nom de Bellédouce, fut bientôt en âge de se marier. Il fut convenu que celui qui parviendrait à la libérer du donjon où elle vivait enfermée depuis son enfance obtiendrait sa main. Et sa dot.

    Beaucoup de princes, de seigneurs, de comtes et de ducs, venus de contrées lointaines y laissèrent leur vie; les princes, seigneurs, comtes et ducs du royaume et des pays proches ayant vite compris le piège ne tenaient pas plus que ça à affronter les soldats du roi qui gardaient, ensemble ou à tour de rôle, l'accès au donjon. (Je parle ici des rares survivants à l'épreuve).

    Et il en vint encore et toujours de partout, par centaines: à pieds, à cheval ou en shärrdassô, des hommes à la peau blanche ou brune, rouge ou jaune... vêtus de soieries, d'airain, de plumes ou de cuir... armés de glaives, de masses, de coutelas, de qallash' et même de bombaches, mais aucun ne retourna chez lui, ni sain ni sauf.

     

    Chapitre 2

    Cadet Rousselle a trois cheveux,
    Un pour chaqu'face, un pour la queue,
    Pourtant parfois avec adresse,
    Il les met tous les trois en tresse,

     

    Or, un jour, un vagabond nommé Chédéric qui passait par hasard dans la région, entendit parler de tout cela et fut charmé de la beauté et par la douceur de la princesse telles que on en parlait dans les tavernes. Et aussi, un peu intéressé par sa dot. Aussi, il décida de tenter sa chance, en espérant réussir par la ruse, là où la force avait échoué. Il était malin...

     

    Le premier jour, il se déguisa en savant, et se présenta devant Méroc'h, qui était de garde au donjon:

      " - Dis-moi, toi qui me semble posséder une telle intelligence et tant de perspicacité, peux-tu jeter un coup œil à cet ouvrage que je rapporte des Pays des Loukoums?", dit-il en lui donnant un livre curieusement relié...

      " - Oh... étranger, répondit-il, je n'ai point trop de temps avec toutes ces questions, certes fort intéressantes au demeurant, mais ça finit par me casser la tête... ", répondit-il en reposant l'ouvrage après avoir parcouru quelques lignes.

    Et en prononçant ces mots, il tomba raide mort...

    Héphidase, averti on ne sait comment, arriva aussitôt pour corriger le coupable. Le vagabond n'eut que le temps de se débarrasser de son déguisement et s'écria:

      " - Sire, vous devinez bien que je ne suis qu'un pauvre indigent, comment aurais je le courage de m'attaquer à vos soldats et l'effronterie de vouloir épouser votre fille? "

    Le roi dut bien s'avouer que ce pauvre va-nu-pieds ne saurait avoir commis cet exploit, il vérifia la serrure de la porte du donjon et retourna à ses occupations.

    La reine en fut fort étonnée et elle s'en alla rechercher dans ses activités habituelles de reine un dérivatif à sa contrariété bien compréhensible.

     

    Le deuxième jour, il se déguisa en ménestrel, et se présenta devant Herdfeld, qui était de garde au donjon:

    " - Dis-moi, toi qui me semble posséder un tel discernement et tant de sensibilité, veux tu bien me dire ce que tu éprouves à lire ce poème?", dit-il en lui tendant un parchemin bellement enluminé...

    " - Euh... étranger, répondit-il, que ces vers sont splendides et cette histoire pathétique... j'en ai le souffle qui se noue et la gorge coupée... non... c'est le contr... ", répondit-il après avoir commencé de lire cette poésie et en avoir admiré les images...

    Et en prononçant ces mots, il tomba raide mort...

    Héphidase, averti par quelque mystère, arriva aussitôt pour punir le coupable. Le vagabond n'eut que le temps de se débarrasser de son déguisement et s'écria:

      " - Majesté, vous voyez bien que je ne suis qu'un pauvre miséreux, comment aurais je l'audace de m'attaquer à vos soldats et l'insolence de vouloir épouser votre fille?"

    Le roi dut bien admettre que ce pauvre traisne-guenilles semblait bien incapable d'une telle prouesse, il contrôla les grilles de la fenêtre du donjon et retourna à ses activités.

    Fort ébaubie fut la reine, et point ne trouva de divertissement pour son émoi oublier. Elle resta éveillée à se demander le pourquoi du comment.

     

    Le troisième jour, il se déguisa en troubadour, et se présenta devant Guemard, qui était de garde au donjon:

      " - Dis-moi, toi qui me semble posséder une telle réceptivité et tant de délicatesse, veux tu bien écouter cet air que j'ai composé ?", dit-il en sortant de sa besace une flûte de rosieau et un tambourin en peau de pistrelle...

      " - Ah... étranger, répondit-il, quelle splendide mélodie, si belle et si triste, j'en ai le cœur percé jusque z'au plus profond de... ", répondit-il après avoir écouté la musique avec attention et recueillement.

    Et en prononçant ces mots, il tomba raide mort...

    Héphidase, averti comme par magie, arriva aussitôt pour châtier le coupable. Le vagabond n'eut que le temps de se débarrasser de son déguisement et s'écria:

     " - Votre Altesse, vous savez bien que je ne suis qu'un pauvre nécessiteux, comment aurais je la force de m'attaquer à vos soldats et l'outrecuidance de vouloir épouser votre fille?"

    Le roi dut bien reconnaître que ce pauvre crève-la-faim n'avait rien d'un preux capable de surprendre et de tuer ses valeureux soldats... Intrigué et dépité, n'ayant rien de mieux à faire, il alla boire un petit coup et faire un petit somme.

    La reine en fut fort décontenancée et ne put fermer l'œil de la nuit. Ce n'est qu'au petit matin qu'elle s'écria: "Mais, bon sang... mais c'est bien sûr...", en tapant sur la table de ses petits poings.

     

    Chapitre 3

    Tremp' ton pain, Marie ,
    Tremp' ton pain, Marie ,
    Tremp' ton pain dans ta sauce .
    Tremp' ton pain, Marie ,
    Tremp' ton pain, Marie ,
    Tremp' ton pain dans le vin ...

     

    Chédéric n'était pas peu fier... si son cousin Hartaban, le voyait ! Lui, l'humble trimardeur, le pauvre chemineau, parvenir à force de malignité, là où les plus habiles combattants des mondes connus et inconnus avaient péris, ce n'était pas de la crotte de musine... Bien sûr, ces trois gardes n'étaient que des rustauds, mais quand-même... Mais cette fierté était pourtant tempérée d'un peu de crainte à propos de la réaction du roi, qui ne devrait pas tarder à se manifester, et ça risquait de chauffer pour son mastriqule. Aussi, passait-il une grande partie de son temps, de taverne en taverne, tant pour se vanter auprès des gandrinots dubitatifs que des mérlêches admiratives, que pour oublier que ça risquait de perdouiller-grave d'ici peu (et aussi, n'ayant rien de mieux à faire, pour y boire un petit coup). Le reste de son temps, il le passait à essayer de faire passer sa gueule de bois, en errant sur les landes et les plages, dans les prairies et les bois.

     

    Le septième jour, défié en duel singulier par un roi vexé et furieux (faut se mettre à sa place...) qui avait fini par comprendre le pourquoi du comment, Chédéric revêtit une armure de pur cristal, qu'il avait trouvée la veille au pied d'un vieil arbre, près des vieilles ruines qui sont sur la plus vieille montagne du pays (chacun sait que le cristal a le pouvoir d'abolir ou d'annihiler de nombreux sorts et enchantements ; d'autre part c'est fou ce que les gens jettent ou oublient n'importe où, je vous ferai dire...). Aussi, quand il voulut affronter le roi, qui était de garde au seuil de la chambre de sa fille, Chédéric revêtu de cette armure (magique, en fait, puisque chacun sait que le cristal a le pouvoir d'abolir ou d'annihiler de nombreux sorts et... -ah, oui... pardon de me répéter-), ne craignait-il ni les effets de l'épée ni ceux du bouclier magiques... Voyant cela, courageux mais pas téméraire le roi refusa le combat, et donna la main de sa fille à ce drôle de satané vagabond... Et aussi sa dot... Plus quelques autres menues babioles supplémentaires: coffres de pièces d'or et de pierres précieuses, arpents de prairies, de vignes et de forêts, pièges à licornes, filets à sirènes... plus quelques châteaux et autres bâtisses, et deux ou trois titres de noblesse... la famille, c'est sacré.

     

    Les noces furent fabuleuses et durèrent plusieurs jours, avec des milliers d'invités: princes, seigneurs, comtes et ducs, à la peau blanche ou brune, rouge ou jaune, vêtus de soieries ou d'airain, de plumes ou de peaux... et même des gens du petit peuple du royaume et des royaumes voisins, sans compter les inévitables pique-écuelle.

    Bien sûr, Bellédouce et Chédéric furent les héros de cette fête inoubliable, tant il y avait de musiciens et de jongleurs, de hérauts et de chroniqueurs, de cuisiniers et de rôtisseurs...

    Mais Héphidase connut un beau succès en reconnaissant et en regrettant sincèrement et publiquement, devant le monde entier, toutes ses erreurs et ses crimes, et en exhortant chacun de ses convives à bannir l'ambition, la brutalité et la force dans leurs rapports entre eux et envers les autres.

    C'est ainsi que tous les rois, empereurs, présidents et ambassadeurs de tous les pays décidèrent de ne plus jamais avoir recours à la violence ou à la guerre, pour quelque motif que ce soit, suivis avec enthousiasme par tous leurs citoyens unanimes...

     

     

    Épilogue

    Ce n'est que bien des années plus tard que Hilderolde reconnut sur son lit de mort dans le couvent où elle avait trouvé refuge et face à son créateur (qui le savait déjà, forcément) son implication dans tout ça.

     

    Chédéric était en fait le demi-frère de Bellédouce, le fruit d'un amour illégitime entre elle et un diseur de bonne aventure dont elle n'avait jamais su le nom, un baladin aux dents de perles, au regard de braise et au gros kiki (et à l'haleine de cow-boy). Elle avait confié dès sa naissance son bel enfançon à son bel amant avec, quand même, un joli petit pécule dans son baluchon. 

    Dès qu'elle vit le vagabond, elle reconnût son beau bateleur : son allure, ses yeux pétillants, son rire cristallin, son audace bon enfant, sa vivacité d'esprit, le renflement de ses braies... et mille autres détails.

    Ne voulant ni empêcher ni laisser faire cette union peu compatible avec sa moralité (enfin, si peu compatible, disons...), elle eût l'idée du match évidemment truqué entre Héphidase  et Chédéric qui devait se terminer selon ses plans par la mort du roi (elle n'était plus à un péché près et une bonne confession sincère devrait lui permettre de limiter les dégâts auprès de Saint Pierre).

     

     

    Vous connaissez la suite, la lâcheté du roi, les festoyages auxquelles elle avait participé partagée entre honte, remords, jalousie et allégresse.

    Et son entrée dans l'Ordre de Ste Méluche, un ordre voué à l'accueil des jeunes migrants attirés par la prospérité du royaume et la générosité du roi réputées jusqu'au pays du Wakanda, et soucieux de participer à son développement.

     

    Fin 

     

     

     

     


    6 commentaires
  • (TARDIF) 

     

    ...SUR MON BUREAU.

     

     

    BON GROS DODO RELAX ET COOL Â TOUS.

     

     

     


  •  

    "Slavia Ukrani"

    BHL, C+, France2 et les nazis ukrainiens

     « Et cette vérité terrifiante qui sourde la terre pétrifiée : nulle part il n’est écrit que l’humanité doive durer...» (BHL)

     

    Le philosophe Bernard-Henri Levy est également un cinéaste-documentaliste inconnu qui vient de réaliser "Slavia Ukrani" ("Gloire à l'Ukraine"), mal traduit en français par "Glory to the heros". Un docu-reportage sur la guerre en Ukraine et sur BHL, réalisé par BHL et commenté par BHL sur des images de BHL,  avec BHL dans le rôle principal.

     

    Ce chef d'œuvre du 7me Art, largement subventionné par les services publics et une floppée de mécènes plurimillionnaires institutionnels et largement soutenu par les (gentils) médias aurait comptabilisé environ 200 entrées le jour de sa sortie et un tout petit peu plus de 1 000 au bout de trois semaines projection en salles... Mais l'essentiel est ailleurs :

    Souci d'objectivité historique ou promotion des nazis ukrainiens ? Quoi qu'il en soit :

    • sur la première affiche du film on distingue nettement un militaire portant un symbole nazi sur son uniforme, le "soleil noir", un symbole mystique créé par Himmler, ainsi que le symbole païen "kolovrat", une sorte de croix-gammée à huit branches symbolisant le pureté raciale.
    • dans le cours du film on aperçoit également plusieurs soldats arborant des tatouages sur la poitrine : l'inévitable "soleil noir" et aussi la "totenkopf", la tête de mort emblème des unités SS en charge des camps de concentration réputées pour leurs crimes de guerre.

     

    BHL, C+, France2 et les nazis ukrainiens   BHL, C+, France2 et les nazis ukrainiens

     

    Ce film est en fait le tome2 de "Pourquoi l'Ukraine" (et c'est une bonne question) du même hauteur.

     

     

    Et dire que quand nous disions que la milice "Azof" était d'inspiration néo-nazie et avait repris comme emblème celui de la division SS "Das Reich" qui s'était tragiquement illustrée à Oradour-sur-Glane, que le président Volodymyr Zelensky et de nombreux ukrainiens considèrent encore aujourd'hui Stepan Bandera -collaborateur notoire des nazis et acteur de la Shoah, entre autres exploits- comme un "héros national" ("...c'est normal et c'est cool.") qui a encore des avenues, des rues et des monuments et même un timbre-poste à sa gloire... on nous prenait pour de dangereux complotistes, ennemis de l'Europe et de l'OTAN à la solde de Moscou...

    BHL, C+, France2 et les nazis ukrainiens   BHL, C+, France2 et les nazis ukrainiens

    ...j'aurais dû faire un master de philo avec Paul Ricœur et épouser une starlette du show-biz sur le retour, moi.

     

     


    20 commentaires
  •  

    "Viva la liberta, carajo !" ("Vive la liberté, putain !) 

    Finalement... Macron, c'est pas si mal. 

    Dans la Presse : « Ce dimanche 19 novembre en Argentine, l'anarcho-capitaliste ultralibéral, anti-woke, libertarien d'extrême-droite, masculiniste (!?) anti-IVG et climatosceptique, antipape et pro-Trump, anti-américain et pro-Israël, soucieux d'en finir avec la justice sociale, partisan de  la dérégulation de la vente d'armes, partisan de (entre autres) la privatisation de l'Education Nationale "la fabrique à crétins"... "le Lion""Javier Milei", a remporté les élections présidentielles avec près de 56% des suffrages et annonce au pays et au Monde "la fin de la décadence en Argentine"... »  Un genre de "Trump argentin", en quelque  sorte. (Selon certaine rumeur, il aurait aussi cinq chiens issus du clonage de son chien mort auquel il s’adresserait par l'intermédiaire d'un médium, et sa femme serait un égérie des milieux LGBT qui a été élue "reine de la communauté gay"...)

     

    Bon, ne connaissant rien ou pratiquement rien de la situation politique, économique ou sociale en Argentine, de quel droit pourrais-je préjuger de son programme ? Mais quand même, sur l'individu, on pourrait parfois émettre quelques réserves.

    Le candidat en campagne. 

    Le programme, point par point

    Le soir du scrutin. 

    A côté de Milei, Trump pourrait presque ressembler à un moine cistercien, Macron à un démocrate éclairé et Zelenski à un chansonnier sobre et talentueux :

    Le comédien candidat en  2020 : capitaine ANCAP

    " Je suis le général AnCap. Je viens du Liberland, une terre créée par le principe d’appropriation originelle de l’homme [...] Ma mission est de botter le cul aux Keynésiens et à ces fils de pute de collectivistes. "

    .

     

     

    En même temps, il n'a pas toujours dit que des conneries :  

    "Dans quel monde vivons-nous ? Celui de la folie stupide du politiquement correct, où, si vous ne récitez pas votre catéchisme socialiste, woke, alors vous êtes violent, vous êtes un danger pour la démocratie. Si nous continuons avec ces bêtises, nous ne serons plus le 140e pays mondial, mais le plus grand bidonville au monde"

    "Les gauchistes sont corrompus, ils mentent. Mais la bonne chose dans tout ça, c’est qu’ils nous forcent à être meilleurs. Non seulement nous sommes supérieurs en économie, mais nous sommes aussi moralement supérieurs, nous sommes esthétiquement supérieurs. Nous sommes meilleurs en tout. Et ça les rend fous" (...) "Vous ne négociez pas avec des gauchistes de merde, parce qu’ils vous tuent. Ce sont des merdes ! "

    "La première chose qu’il faut comprendre c’est que l’État n’est pas la solution, l’État est le problème ... "Entre la mafia et l’État, je préfère la mafia. La mafia a des codes, la mafia tient sa parole, la mafia ne ment pas, la mafia est compétitive."

    "Le pape, je vais vous le dire en face, c'est le représentant du diable sur Terre." (...)"L'idiot qui se trouve à Rome... Est un Jésuite qui promeut le communisme."

    "Je suis un économiste mathématicien, un libéral dans un pays de gauche, j’ai tous les éléments pour être détesté" (...)"Prenez un personnage de Puccini, donnez-lui vie et c’est moi !" 

    "Je ne m'excuserai pas d'avoir un pénis. Je n'ai pas à avoir honte d'être un homme blanc, blond, aux yeux bleu clair..."

    ...enfin je trouve.

     

    Chronique élogieuse ce matin sur Europe 1 pour l'élection de Javier Milei.  Pas de psychanalyse et critique conjointe du social étatisme qui a conduit à la faillite de l'argentine. Les grands capitalistes français comme Bolloré sont pro libertariens !

    "Il n'y a plus d'argent en Argentine, mais va y avoir un sacré Tango"

     

    ...moi, je dis ça, je dis rien, hein, d'accord ?

     


    17 commentaires
  • Le Youtubeur Maudin Malin a publié dans le premier numéro de "Livre Noir" l'histoire d'un homme, étranger dans son propre pays:

     

     

    Le pays mort

     

    Le jour où j'ai quitté la France, pour une durée que je n'avais pas encore déterminée, j'avais imaginé écrire l'histoire d'un homme qui partait en voyage. Et pendant son absence, son pays aurait disparu. Rayé de la carte. Voyage sans retour parce qu'il n'y a plus de point de départ.

    Ça aurait pu être à cause d'une bombe, d'une épidémie mortelle, ou de n'importe quoi d'autre. Au fond, ce n'était pas tellement important. Ce qui comptait, c'était le ressenti de cet homme qui se retrouvait, d'un seul coup, complètement déraciné.

    Ça aurait été l'histoire d'un deuil et ça se serait appelé Le pays mort. L'histoire d'un homme devenu brutalement orphelin de son pays.

    Mais peut-on devenir orphelin autrement que brutalement ?

    L'homme reviendrait dans ce pays mort comme on retourne sur la tombe de ses parents, dans un tourbillon de nostalgie, de regret, de tristesse et de joie en ressassant les souvenirs. Il se mettrait à en vouloir aux souvenirs eux-mêmes d'avoir été si beaux et puis d'avoir disparu. Il se dirait que dans ce cas là ils auraient mieux fait de n'avoir jamais existé. Mais cette histoire, comme beaucoup d'autres, je ne l'ai jamais écrite. Et puis l'idée, négligée, s'est réfugiée quelque part dans un coin de ma tête et je n'y ait plus jamais repensé.

     

    Puis, je suis revenu en France.

     

    Il n'y a pas eu besoin de bombe atomique, ni d'épidémie mortelle. Le pays avait disparu. Et, au fond, ça faisait longtemps que je le savais.

    On peut devenir orphelin autrement que brutalement. Parfois même avec beaucoup de lenteur. Péniblement. Mais détourner le regard du malade ne l'empêche pas de mourir.

    C'est pourtant ce que j'avais fait. J'avais détourner le regard pendant trop longtemps. Avec la même naïveté que l'enfant qui se cache derrières sa main  quand il voit quelque chose qui le terrifie.

    Il y avait quelque chose dans ce peuple qui avait changé. On n'y parlait plus vraiment la même langue. On disait maintenant "frère" à des gens qu'on appelait autrefois monsieur. On disait "wesh" à chaque phrase en guise de ponctuation, ou bien pour remplacer les mots qu'on avait oubliés et ceux qu'on n'avait jamais appris. Ce n'était plus la France que j'avais quittée. Elle ressemblait, par endroits, à un paysage dévasté, à un paysage d'après-guerre.

     

    Autour de moi, il n'y a plus que méfiance. Regards en coin. Les mains se serrent au-dessus des téléphones, des sacs et des enfants. On baisse les yeux pour ne pas éveiller la colère de certains. On ne dit plus bonjour, ni au revoir. On ne dit plus rien. On se méfie de son voisin. Il n' n'y a plus que devant les magasins que l'on voit quelque chose qui ressemble au bonheur, une pâle imitation. On achète de jolis paires de chaussures pour oublier qu'on marche sur un pays mort.

     

    De la fenêtre du train, j'ai vu une vieille dame se faire cracher dessus sans oser protester, en marchant simplement plus vite pour sortir de la gare. J'ai vu les hommes détourner le regard car quand les damnés de la terre expriment leur colère c'est qu'ils ont de bonnes raisons de le faire. Il est de notre devoir d'accepter notre fardeau, de porter notre croix. Cette croix, on l'avait pourtant abandonnée sur le bord de la route. J'en avais recherché la trace dans une vieille église vide. Je commence doucement à réaliser qu'il n'y a plus rien à aimer, et je regrette que tout soit si lent. Quand l'humiliation est latente, on finit par s'y habituer.

    Je regrette, quitte à être que orphelin, que ça n'ait pas été plus brutal. Ça aurait au moins pu nous permettre de nous faire réagir.

    Le chemin, que j'empruntais pour aller à l'école est jonché de déchets. Amputé de ses couleurs; Mes souvenirs sont devenus des regrets. Ainsi commence mon voyage dans le pays mort.

     

     

      

    Le nouveau mal du pays.

     

    Vous savez ce que c'est le mal du pays ?

    C'est le malaise qu'on ressent quand on se déracine trop longtemps, quand notre pays nous manque. Oui, bien sûr que vous le savez.

     

    Durant mon voyage, je l'ai souvent ressenti. En fait, plus le temps passait, plus je le ressentais. Jusqu'à présent, c'est comme cela se développait, un mal du pays, et ça se guérissait, et plutôt facilement en rentrant chez soi.

    Mes les choses ont changé. Nous sommes à un tournant, que voulez vous, c'est un siècle de progrès, et le propre du progrès c'est d'aller si vite que les mots ne peuvent même plus suivre pour exprimer les changements. Ce que la langue n'est pas capable d'exprimer, c'est ce nouveau mal du pays, incurable qui même une fois qu'on et rentré ne guérit pas. Pire encore, ce nouveau variant touche même ceux qui ne l'ont jamais quitté.

    Si le mal du pays avait toujours été un luxe de voyageur il est dorénavant accessible à tous. C'est un siècle de progrès.

    Si vous souffrez de ce nouveau mal du pays, sachez  qu'il est incurable. Parce que ce n'est plus vous qui quittez le pays, c'est lui qui vous quitte.

    Et comme après une rupture douloureuse, on dit souvent que c'st nous qui avons rompu, qui sommes parti, que c'est nous qui l'avons quitté parce qu'on n'en pouvait plus, ou qu'on n'en voulait plus , qu'on avait trouvé mieux. Ou bien qu'on s'était quitté d'un commun accord. Parce qu'elle avait changé, qu'on ne la reconnaissait plus, qu'elle n'était plus comme avant.

    Mais c'est faux et tout le monde le sait. On ne vous le dit pas pour ne pas vous vexer, mais tout le monde le sait. La France vous a quitté. Elle ne vous aimait plus, et ce n'est pas réciproque. Elle en aimait un autre. Vous vous mettez à l'insulter. Et vous vous en voulez de l'insulter. Mais quand même...quelle salope !

    Et elle ne s'est pas mise à aimer n'importe qui, elle s'est mise à aimer ceux qui la violentent, la haïssent et la salissent le plus. Vous, vous n'aviez jamais levé la main sur elle.

    C'est incompréhensible. Vous êtres prêt à toutes les remises en question. A défaut de la récupérer, vous aimeriez au moins comprendre. Mais c'est irrationnel.

    Et c'est souvent en cherchant à comprendre la folie qu'on devient soi-même fou.

    Son nouvel amant obtient tout d'elle par la force. Et quand il vous vient à l'idée d'aller vous occuper de son cas, vous la voyez déjà en train de prendre sa défense, alors qu'elle est en sang, alors qu'elle est en larmes. Elle vous hurlera dessus, vous dira que vous n'êtes qu'un monstre. Elle inversera constamment les rôles. Vous ne comprendrez plus rien. Elle réconfortera son amant violent, une main sur son front, et vous insultera de vouloir la protéger.

    Ce n'est pas de sa faute s'il est comme ça. C'est comme ça d'où il vient. S'il est violent, s'il est fainéant, s'il est toujours à court d'argent, ce n'est pas de sa faute. c'est, d'une manière ou d'une autre, de votre faute à vous. Vous qui avez tout, alors que lui n'a rien. Lui qui ne possède rien d'autre que les choses qui vous manquent : un pays et un nous. Il n'est pas qu'un moi. Il fait partie d'un tout. Il n'est pas que l'atome d'un corps pulvérisé.

    Soyez honnête avec vous-même: vous le jalousez un peu. Le mal du pays, lui, il ne la jamais connu. Son pays ne l'a jamais quitté. Il est venu avec son pays. Il l'a ramené en lui.

    Il ne lui a jamais été fidèle et elle le sait bien, et elle l'a toujours su et ça lui faisait du mal, mais elle a choisi de faire comme si de rien n'était. Autant par amour que par lâcheté.

    Pui elle est devenue folle au point de dire que c'est vous qui la battiez. Par simple mauvaise foi au départ et puis elle finira par y croire pour de bon. Et elle mettra tout en place pour vous détruire.

     

    C'est ça, le nouveau mal du pays.

     

    Un pays, le mal et la mort

    Maudin Malin dans "Livre Noir" (oct. nov. déc. 2023)

     


    12 commentaires
  • Selon Ylva Johansson, commissaire européenne aux Affaires intérieures,  

    l’Europe a besoin de la migration car nous avons besoin de l’ambition, de l’énergie et de l’effort des migrants qui sont une valeur ajoutée pour nos sociétés et pour nos entreprises car ils œuvrent pour renforcer leur compétitivité.

    D'après elle, la migration est gérable, normale et ne doit pas effrayer, même si il peut y avoir quelques problèmes et  des défis, qui seront forcément résolus, justement parce que nous avons besoin de cette migration, et qu'il vaut mieux la gérer ensemble en Europe car chaque État membre  ne peut avoir sa propre politique. Sinon, toujours selon ses propos, la peur va se propager et 'l’extrême droite va gagner la partie'. Elle a donc logiquement appelé à lutter contre le racisme qui serait un énorme obstacle à notre attractivité, et souhaité que 'toutes les communautés européennes deviennent des communauté d'accueil'.


    16 commentaires

Voice of Europe