• Macron répare, Macron remplace

     

    Plus belle qu'avant...

    Notre-Dame de Paris : Emmanuel Macron persiste et signe et impose ses vitraux contemporains, malgré l'opposition formelle de la la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture et une pétition initiée par "la Tribune de l'Art" ayant recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures, professionnels du patrimoine ou de l'architecture ou particuliers.

    A noter que cette démarche bénéficie de l'appui de Monseigneur Laurent Ulrich (réputé pour sa fibre sociale et son ouverture progressiste, sensible à la cause des migrants)

    Rachida Dati, avait déclaré lundi 5 août dernier : « Vous savez, quand il y a un geste de modernité, évidemment, ça suscite un petit peu de réaction....» a commenté Rachida Dati, ministre démissionnaire de la culture

     

    Pourquoi ?

    Ce tableau est signé Hervé Di Rosa.

    Il est censé représenter l'Apocalypse ("Apocalypse de Jean", apôtre et évangéliste - Dernier Livre du Nouveau Testament)

    Hervé Di Rosa est un des artistes retenus par le président Macron pour réaliser un ou des vitraux qui remplaceront ceux posés par Violet Le Duc en 1850/1860. Bien que ceux ci n'aient subi aucun dommage lors de l'incendie de la cathédrale et que la réglementation interdit toute substitution inutile et anachronique.

    Les critiques d'art définissent généralement le style de Hervé Di Rosa comme se situant à la croisée de la B.D., du rock et du Pop-Art. Loin de l'Art Sacré 

    A noter, pour finir, que monsieur Di Rosa est "très lié" à la ville du Touquet-Paris-Plage : «La commune du Touquet-Paris-Plage, qui a accueilli les œuvres de Hervé Di Rosa, lui rend hommage en apposant une plaque, avec la signature et les empreintes des mains de l'artiste, sur le sol du jardin des Arts.»

     

     

    Macron rénove

     

     

      

    Charte internationale sur la conservation et la restauration des monuments et des sites 
    (Charte de Venise - 1964)
     

    Chargées d'un message spirituel du passé, les œuvres monumentales des peuples demeurent dans la vie présente le témoignage vivant de leurs traditions séculaires. L'humanité, qui prend chaque jour conscience de l'unité des valeurs humaines, les considère comme un patrimoine commun, et, vis-à-vis des générations futures, se reconnaît solidairement responsable de leur sauvegarde. Elle se doit de les leur transmettre dans toute la richesse de leur authenticité

    Article 1. 

    La notion de monument historique comprend la création architecturale isolée aussi bien que le site urbain ou rural qui porte témoignage d'une civilisation particulière, d'une évolution significative ou d'un événement historique. Elle s'étend non seulement aux grandes créations mais aussi aux œuvres modestes qui ont acquis avec le temps une signification culturelle

    Article 6. 

    La conservation d'un monument implique celle d'un cadre à son échelle. Lorsque le cadre traditionnel subsiste, celui-ci sera conservé, et toute construction nouvelle, toute destruction et tout aménagement qui pourrait altérer les rapports de volumes et de couleurs seront proscrits.

    Article 7. 

    Le monument est inséparable de l'histoire dont il est le témoin et du milieu où il se situe. En conséquence le déplacement de tout ou partie d'un monument ne peut être toléré que lorsque la sauvegarde du monument l'exige ou que des raisons d'un grand intérêt national ou international le justifient. 

    Article 8. 

    Les éléments de sculpture, de peinture ou de décoration qui font partie intégrante du monument ne peuvent en être séparés que lorsque cette mesure est la seule susceptible d'assurer leur conservation. 

    Article 9. 

    La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques.

    Article 12. 

    Les éléments destinés à remplacer les parties manquantes doivent s'intégrer harmonieusement à l'ensemble, tout en se distinguant des parties originales, afin que la restauration ne falsifie pas le document d'art et d'histoire. 

    Article 13. 

    Les adjonctions ne peuvent être tolérées que pour autant qu'elles respectent toutes les parties intéressantes de l'édifice, son cadre traditionnel, l'équilibre de sa composition et ses relations avec le milieu environnant.

     

     

    Macron répare, Macron remplace

     

     

    « Mais pourquoi je parle de ça, moi ?Trésors de ma discothèque »

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 8 Septembre à 18:10
    Pangloss

    On ne réécrit pas l'histoire. On ne doit pas modifier un monument historique.
    MAIS nous sommes au temps de la "cancel culture". On change bien le titre des livres, on expurge bien les contes pour enfants. Alors ...

    A-t-on besoin d'un passé dans une civilisation qui n'a pas d'avenir?

      • Dimanche 8 Septembre à 19:09

        @ Pangloss.

        C'est à dire que la civilisation n'a plus d'avenir à force d'avoir nié son passé (et de continuer)

        Encore une fois, George Orwell avait tout bon : "Qui contrôle le passé contrôle l'avenir : qui contrôle le présent contrôle le passé."

         

    2
    Constance
    Dimanche 8 Septembre à 19:51

    Cela me fait penser à une Eglise que j'ai visité pendant des vacances.

    L'Eglise du Menoux dans l'Indre, Eglise dont les fresques ont été repeintes par l'artiste bolivien Jorge Carrasco,   à titre bénévole,  fresque gigantesque ayant pour thème la création de l'homme et de l'univers.

    Pour moi, c'est une horreur. Eh bien les amis qui nous accompagnaient ont trouvé cela génial.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame_du_Menoux

     

      • Dimanche 8 Septembre à 20:30

        @ Constance...

        C'est de bon ton de s'extasier sur ce qu'on ne comprend pas, ça permet de se sentir un peu supérieur à ceux qui ne s'extasient pas n'ayant pas compris la "vraie nature" du "beau" qui n'est pas accessible à tout le monde : "c'est râââvissssant, ma chèèèrre !"

        L'artiste a t-il eu le feu vert des zautirités compétentes et concernées pour cette réalisation, contrairement à cet homme poursuivi pour avoir restauré sur ses propres deniers et sur son temps personnel une petite église abandonnée : https://youtu.be/SVq29izB6YQ

         

        Mais bon, qu'un "artiste" en résidence dans une commune de 500 habitants fasse ce qu'il a envie de faire dans l'église du village si ça plait aux autorités locales et aux habitants, et à la majorité des visiteurs c'est une chose libre à lui et on ne peut que l'en remercier, plus ou moins chaleureusement...!. Que Macron défigure et dénature la cathédrale emblématique de la capitale, ça passe moins bien

         

         

    3
    Léon
    Dimanche 8 Septembre à 20:42

    Pourquoi vouloir figer un état aussi moderne que celui, décrié en son temps, opéré par les restaurations de Viollet-le-Duc ? Restituons l'ancienne cathédrale Saint-Etienne qui la précéda ! Cette église antérieure se situait sous l'actuel parvis. Mieux encore recréons une piscine-baptistère telle que l'abritait l'église Saint Jean le Rond du VIe au XIIe siècle. Mieux encore, il doit bien y avoir un tumulus, un tas de cailloux, une hypothèse de palimpseste, un lieu sacré quelconque pas loin, unr motte de terre faisant saillie, un peu de luzerne druidique... Vanité des temps présents !

      • Dimanche 8 Septembre à 21:25

        @ Léon...

        C'est toute la différence entre des modifications, des transformations, voire des restaurations, rendues souhaitables ou nécessaires par l'évolution de la société ou des techniques ou par des événements fortuits,  voulues et entreprises ou réalisées par des personnes ayant certaines compétences et une certaine expérience en la chose (parfois contestées par partie de leurs contemporains)... et le caprice d'un Prince justifié uniquement par son bon vouloir 

         

      • Léon
        Lundi 9 Septembre à 08:54

        Le lieu a été investi par les hommes d'une sacralité immarcescible. Les caprices successifs des mêmes hommes ne peuvent rien contre la fiction qu'ils ont eux-mêmes créée. Alors les chiures de mouche en verroteries de Nécron vous pensez... Notre Dame s'en remettra et Dieu aussi ! Pourquoi en ce lieu ? Je ne me souviens plus de ce qu'en disait l'excellent collègue Gaëtan Desmarais (La morphogénèse de Paris - L'Harmattan) mais la généalogie ou l'archéologie sont des revanches savantes sur l'histoire. Nietzsche lui-même nous incite à regarder l'histoire (de toutes choses non comme des processus continus ayant leur lieu de naissance dans une utilité et leur transformation comme leur progrès vers une fin(alité) mais comme des processus discontinus de domination et de subjugation dont les états successifs ne sont que les symptômes de la puissance qui les réinterprète (en substance hein...!). La forme est fluide, le sens l'est encore plus. 

      • Lundi 9 Septembre à 10:09

        @ Léon...

         "Notre Dame s'en remettra et Dieu aussi....", je vous le concède volontiers et votre argumentation est convaincante

        Mais, moi, je n'ai pas cette mansuétude envers Macron, Ses pompes et Ses œuvres (ce dont Lui-Même, Dieu et Notre-Dame et tant d'autres se tamponnent allègrement le coquillard, mais je tenais à le dire, même si Lui-Même, Dieu et Notre-Dame et tant d'autres, etc. )

        En fait, derrière cette anecdote, je me demande quelle est la véritable volonté de Macron, au delà de ce caprice vaniteux.

        Pour tout complotiste moyen et borné, les raisons sont nombreuses, depuis faire plaisir et faire gagner des sous à un copain du Touquet, jusqu'à institutionaliser le satanisme inauguré lors de l'ouverture des J.O.

         

         

      • Léon
        Lundi 9 Septembre à 10:46

        Savez-vous pourquoi les chats se lèchent le trou du cul ?......... Parce qu'ils y arrivent, eux ! C'est mon aphorisme téléologique préféré. Appliquez ce précepte à Nécron ou à n'importe quel détenteur d'un pouvoir ou d'une faculté et vous aurez une réponse possible. A mon humble avis, c'est tout de même une diversion à deux balles dont notre peuple bavard est friand....

      • Lundi 9 Septembre à 13:14

        @ Léon...

        Si ça se trouve, le peuple ne peut bavarder que sur des diversions.

        Celle-ci ou sur la course à la cuillère pour Matignon.

        Le marathon couru par des culs-de-jatte paralympiques

        Le vaccin contre les MST de l'orang-outan

        L'élection de miss Obama ou sa dauphine à la tête des USA

        ...

         

         

    4
    Souris donc
    Lundi 9 Septembre à 10:45

     Monseigneur Laurent Ulrich (réputé pour sa fibre sociale et son ouverture progressiste, sensible à la cause des migrants)

    Copie conforme du Pape argentin.

    Que Nouratin avait surnommé "gaucho de la pampa".

     

      • Lundi 9 Septembre à 13:03

        @ Souris donc...

        Je ne me souviens pas de la réaction de Monseigneur devant cet élément de décoration sur sa cathédrale ?

              

        C'était fin aout et la cathédrale étant sécurisée...

         

    5
    Lundi 9 Septembre à 12:19

    J'irai voir avant de juger. Violet Le Duc en 1850/1860 a également modifié ND.

      • Lundi 9 Septembre à 13:33

        @ Dr WO...

        Je ne saurais l'affirmer mais il me semble que Violet le Duc, avec son palmarès et ses réhabilitations précédentes,  avait d'autres compétences que Macron ou le général Georgelin ou Philippe Jost ( haut fonctionnaire et ingénieur en armement) ?

        Si Violet le Duc a été contesté dans ses choix et ses "modifications" c'est essentiellement parce qu'il avait une vision personnelle et originale du Moyen-Âge loin de l'image obscurantiste et brutale qui persiste encore de nos jours.

        Je ne pense pas que magnifier le christianisme  et son patrimoine soit une des priorités de notre président si on regarde d'un peu près le programma des cérémonies d'ouverture et de clôture des J.O.

         

      • Léon
        Lundi 9 Septembre à 14:09

        Pour ce qui me concerne, je juge avant d'aller voir. Le vitrail est une concession "conservatrice" aux techniques anciennes. L'époque de Nécron devrait enchâsser, en lieu et place de ces techniques de l'obscurantisme médiéval, des écrans des lumières 4000 k  montrant toute l'iconographie chrétienne disponible et future, respectant, au besoin un rythme nycthéméral  pour simuler le jour et affichant les résultats progressifs d'un sondage permanent exprimant le "jugement" dernier du Dr Wo et de ses contemporains. On pourrait y ménager des fenêtres dans les fenestres pour y mettre en abyme un hologramme de Violet-le-Duc discutant sur le blog du Dr Wo du jugement d'icelui sur l'art verrier des 12 derniers siècles.

      • Lundi 9 Septembre à 15:20

        @ Léon...

        Je crois que le coup est passé très près.

        Plusieurs personnalités compétentes autorisées craignaient (non sans raison) une sorte de "Notre-Dame resort", une sorte de "Disneyland multicultuel "  avec réalité virtuelle (ou augmentée), lasers, hologrammes, espaces immersifs, etc.

        Sur Aleteia 

        • "Ce qu’imagine aujourd’hui le diocèse réduit à néant la conception patiemment élaborée par Viollet-le-Duc. Le projet prévoit l’installation de bancs amovibles, d’un éclairage changeant en fonction des saisons, de projections vidéo sur les murs, etc., autrement dit les mêmes “dispositifs de médiation” à la mode (et donc déjà terriblement démodés) que l’on trouve dans tous les projets culturels “immersifs” où bien souvent la niaiserie le dispute au kitsch"

         Un genre de salle polyvalente connectée, en quelque sorte ?

         

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