• Fable

     

    Il y a longtemps, la Vérité et le Mensonge se sont un jour rencontrés...

    Le Mensonge dit à la Vérité :

    « Il fait très beau aujourd’hui...»

    La Vérité regarde autour d’elle et lève les yeux au ciel, le jour était vraiment beau. Ils passent beaucoup de temps ensemble jusqu’au moment d’arriver devant un puits.

    Le Mensonge dit à la Vérité : 

    « L’eau est très agréable, prenons un bain ensemble !»

    La Vérité encore une fois méfiante touche l’eau, elle était vraiment agréable. Ils se déshabillent et se mettent à se baigner. 

    D’un coup, le Mensonge sort de l’eau, met les habits de la Vérité et s’enfuit. La Vérité furieuse sort du puits et court partout afin de trouver le Mensonge et de récupérer ses habits. Le Monde en voyant la Vérité toute nue tourne le regard avec mépris et rage. 

    La pauvre Vérité retourne au puits et y disparaît à jamais en cachant sa honte.

    Depuis, le Mensonge voyage partout dans le monde habillé comme la Vérité, en satisfaisant les besoins de la société, et le monde ne veut en aucun cas voir la Vérité nue.

    © anonyme @ réseaux sociaux

    Fable

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 30 Juillet à 17:01
    C'est pas une fable c'est... la vérité...
    2
    Mardi 30 Juillet à 17:23

    @ Fredi  M. ...

    Mais, en même temps, comme disait Grégoire Lacroix : "La vérité sort nue du puits, c'est pourquoi il y a tant de monde pour l'habiller"

     

     

     

    3
    Mardi 30 Juillet à 17:51
    Pangloss

    C'est excellent! Bravo et merci! Je la replacerai. Je peux?

      • Mardi 30 Juillet à 18:26

        @ Pangloss...

        Ce serait tiré d'une légende du 19me siècle. Autant la perpétuer..

        Un peu différente, cette fable d'un certain Raymond Belfeuil...

         

    4
    Léon
    Mardi 30 Juillet à 18:36

    ... et cette fable n'a pu être contée que par le mensonge ! CQFD

      • Mardi 30 Juillet à 18:56

        @ Léon...

        "fable" ayant, entre autres, comme synonymes : baratin, craque, contre-vérité, galéjade, mensonge, menterie, racontar, etc...une fable racontée par le mensonge devient elle une réalité, une évidence ou une certitude ?

        D'où la question : "Est-ce que c'est bien vrai, ce mensonge là ?"

         

      • Léon
        Mardi 30 Juillet à 19:49

        Les enfants à qui vous avez raconté cette fable croient aussi que la vérité est unique alors que le mensonge est multiple. Je laisse à realist le soin de vous instruire...

      • Mardi 30 Juillet à 20:30

        @ Léon...

        Je lui souhaite bien du plaisir... Selon la célèbre réplique de Michel Audiard*  : "Y'en a qu'ont essayé... y z'ont eu des problèmes."

         

         

        clown

      • Léon
        Mercredi 31 Juillet à 07:54

        Il me semble qu'Audiard avait de l'instruction une différente et haute idée... mais je soumets à votre sagacité cette vérité paradoxale (un peu "augmentée" par mes soins) émise par Belbo dans le  "Pendule de Foucauld" d'Eco : Le plus beau jour de ma vie c'est la nuit où j'ai rêvé que mon père m'avait acheté une trompette. Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qui est réel ? Ce roman salutaire (une fiction qui irrigue le réel jusqu'au sacrifice) devrait côtoyer celui de la Bible sur votre table de chevet.

      • realist
        Mercredi 31 Juillet à 08:25

        @bedeau

        Selon le "sage conseil" de Léon voilà du taf pour vous (après traduction, of course) oh

        Two species of realism

        Le TLDR, quand même, ce qui est vrai n'est pas forcément réel, ce que est réel n'est pas forcément vrai, et le faux est parfois ce qui est le plus utile. (comme le savent si bien les gauchistes!).

         

      • Léon
        Mercredi 31 Juillet à 11:09

        Malédiction et sortilège ! Le Foucault en question est en t et non en d. Le roman en question est d'une lecture plaisante, intellectuellement jubilatoire pour qui a été nourri (comme moi) de toutes sortes de matérialismes. Je regrette de ne pas pratiquer l'italien tant ce roman transpire d'élégante dérision milano-piémontaise qui appelle la musique de cette merveilleuse langue du ciné-club de la fac.

      • Mercredi 31 Juillet à 11:22

        @ Léon... (il me semble...)

        Ce matin, au petit déjeuner, j'ai bien cru que j'allais manquer de confiture.

         

      • Léon
        Mercredi 31 Juillet à 11:27

        Etalez, étalez... il en restera toujours suffisamment !

      • Mercredi 31 Juillet à 11:36

        @ realist...

        J'ai commencé à lire. (TLDR oblige...) mais l'essentiel semble être dans ce que vous en proposez en quelques mots et sui semble une vérité première et que je m'applique à respecter

        Je reprendrai la lecture avant de passer la deuxième couche de peinture sur la porte de garage.

         

         

      • Mercredi 31 Juillet à 11:42

        @ Léon (malédiction) 

        J'ai le livre sur ma table de nuit, avec "le Nom de la Rose" et le "Da Vinci code", et je n'avais pas remarqué votre faute de frappe.

        C'est bien ce que je disais

         

      • Mercredi 31 Juillet à 11:49

        @ Léon...

        C'était de la rhubarbe. Ma préférée. J'en garde pour demain.

         

    5
    QzCode
    Mardi 30 Juillet à 19:43

    L'IA semble bleutée, elle vous possède..

    Que la Cène perverse commence, enfilez les enfants !

      • Mardi 30 Juillet à 20:26

        @ QzCode....

        Je crois avoir ouï dire que cela se faisait déjà depuis un certain temps.

        C'est vrai que ça restait jusque-là plus confidentiel que lors d'une gay-pride en direct-live vue par près de 25 millions de téléspectateurs, rien qu'en France.

         

         

    6
    Mardi 30 Juillet à 22:38

    "Le premier qui dit la vérité sera condamné" chantait Guy Béart.

      • Mercredi 31 Juillet à 11:12

        @ Dr WO...

        ..."exécuté", même . Et c'est plus que jamais d'actualité.

         

    7
    QzCode
    Mercredi 31 Juillet à 12:02

    Le coup du « détail » de lingpen a servi à çà...empêcher la création d'une vraie droite saine. 40 ans que ça dure...Pour enfoncer le détail, visionnez les deux vidéos de Thierry Meyssan, exposant Mr détail t'as mère, c tellement bô les traitres quant ils étronnent des billets $$$$ frais.

    On a même Mr halal-Fn, paul lamoitier, cadre Fn, distributeur n°1 dans les 95's de viande rituelle en Picardie. Et viré seulement en 2010 par la poissonnière histoire de, mais le mal fait, les mosquées construites..

    Et bien entendu, les amuseurs, les contre-feux, auréolés influenceurs : poupéto, chouard Pisa , éric hindy etc.

    Bref, exposer, expliquer le coup du détail fait tricard de Fds à risposte laic (etc) ces derniers eux mêmes collabos volontaires Pisa, et à pleurnicher aujourd'hui avec bardellito. Le new pass Euvabeco, valider par le Rn... les protégeant demain, de la colère peut être.

    16 vaccins pour les mômes.. 16.

      • Mercredi 31 Juillet à 13:39

        @ QzCode...

        Vous aviez déjà évoqué ces problèmes (février 2024) qui, avérés et dans l'ensemble, relèvent plus de la manipulation que du mensonge.

         

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    8
    Léon
    Mercredi 31 Juillet à 15:32

    Bon maintenant que nous avons progressé sur les notions de vérité, de réalité, de réel reste une fable nettement bancale. Qu'est-ce que ce Mensonge qui dit la réalité sur le temps du jour et la température de l'eau ? Qu'est-ce que cette Vérité qui se fout à poil sur la seule foi de la température de l'eau et en éprouve une honte cuisante ? Qu'est-ce que ce Mensonge qui n'en profite pas pour enculer la Vérité, si crédule puisqu'elle a cru à la réalité du mensonge de Mensonge. Qu'est-ce que ce Monde qui voit la Vérité à poil et en éprouve fureur et mépris. Elle est mal gaulée ou quoi ? Elle sent le pâté ? Est-ce que le Mensonge travesti en vérité s'est mis à dire qu'il faisait beau les jours de pluie ?

      • Mercredi 31 Juillet à 16:34

        @ Léon...

        Les réponses peuvent peut-être se trouver dans "En flagrant délire" de John Lennon. 

        Je suis sûr que je l'ai rangé quelque part.

         

    9
    BR
    Jeudi 1er Août à 00:01

    Quand on parle de vérité, me reviennent toujours en mémoire ces deux passages de Guitry (sauf erreur, c'est dans *Elles et toi*) :
    //
    Elle était juchée sur dix centimètres de talons, les épaules de son manteau étaient rembourrées à la mode, elle venait de faire faire sa permanente et ses racines, ses ongles étaient carminés sang-de-bœuf, ses yeux bleus s’ornaient d’une frange de faux cils, on voyait que son fond de teint était invisible, le rouge qu’elle avait aux lèvres en rectifiait les courbes -- et avouez qu’il faut être aussi fou qu’un homme amoureux pour dire à cette femme :
    -- Dis-moi la vérité, c’est tout ce que je te demande.

    //

    Qu’elle laisse tomber ce manteau, descendez-la de ses souliers, qu’elle dépose ses faux cils, débarbouillez-la au savon, puis prenez entre vos mains son visage mis à nu, et vous vous apercevrez qu’elle avait maquillé un masque.
    //
    C'est aussi fort que du Wilde. Guitry n'était pas qu'un amuseur, comme le démontre l'Omnibus *Cinquante ans d'occupations*.

     

      • Jeudi 1er Août à 14:25

        @ BR...

        "...elle avait maquillé un masque."

        Comment dire mieux avec autant d'économie de mots. 

        Bon, c'est du Guitry !

    10
    BR
    Jeudi 1er Août à 00:08

    D'Anatole France, dans *L'anneau d'améthyste*, un développement sur les vérité et mensonge (chapitre 7) et, pour finir, un sage conseil (chapitre 9).
    //
    M. Bergeret avait écrit à son recteur une lettre de félicitations. M. Leterrier alla lui faire visite.
    -- Ne croyez-vous pas, dit M. Leterrier, qu’il y a dans la vérité une force qui la rend invincible, et assure, pour une heure plus ou moins prochaine, son triomphe définitif ? C’est ce que pensait l’illustre monsieur Ernest Renan ; c’est ce qui a été exprimé plus récemment en une parole digne d’être gravée dans le bronze.
    -- Et c’est ce que, moi, je ne pense pas, dit M. Bergeret. Je pense tout au contraire que la vérité est le plus souvent exposée à périr obscurément sous le mépris ou l’injure. Cette croyance, je pourrais l’illustrer de preuves abondantes. Considérez, monsieur, que la vérité a sur le mensonge des caractères d’infériorité qui la condamnent à disparaître. D’abord elle est une, elle est une, comme dit monsieur l’abbé Lantaigne qui l’en admire. Et vraiment il n’y a pas de quoi. Car, le mensonge étant multiple, elle a contre elle le nombre. Ce n’est point son seul défaut. Elle est inerte. Elle n’est pas susceptible de modifications ; elle ne se prête pas aux combinaisons qui pourraient la faire entrer aisément dans l’intelligence ou dans les passions des hommes. Le mensonge, au contraire, a des ressources merveilleuses. Il est ductile, il est plastique. Et, de plus (ne craignons point de le dire), il est naturel et moral. Il est naturel comme le produit ordinaire du mécanisme des sens, source et réservoir d’illusions ; il est moral en ce qu’il s’accorde avec les habitudes des hommes qui, vivant en commun, ont fondé leur idée du bien et du mal, leurs lois divines et humaines, sur les interprétations les plus anciennes, les plus saintes, les plus absurdes, les plus augustes, les plus barbares et les plus fausses des phénomènes naturels. Le mensonge est le principe de toute vertu et de toute beauté chez les hommes. Aussi voit-on que des figures ailées et des images surnaturelles embellissent leurs jardins, leurs palais et leurs temples. Ils n’écoutent volontiers que les mensonges des poètes. Qui vous pousse à chasser le mensonge, à rechercher la vérité ? Une telle entreprise ne peut être inspirée que par une curiosité de décadents, par une coupable témérité d’intellectuels. C’est un attentat à la nature morale de l’homme et à l’ordre de la société. C’est une offense aux amours comme aux vertus des peuples. Le progrès de ce mal serait funeste, s’il pouvait être hâté. Il ruinerait tout. Mais nous voyons que, dans le fait, il est très petit et très lent et que jamais la vérité n’entame beaucoup le mensonge.
    -- Il est évident, dit M. Leterrier, que vous ne considérez point ici les vérités scientifiques. Leur progrès est rapide, irrésistible et bienfaisant.
    -- Il est malheureusement hors de doute, dit M. Bergeret, que les vérités scientifiques qui entrent dans les foules s’y enfoncent comme dans un marécage, s’y noient, n’éclatent point et sont sans force pour détruire les erreurs et les préjugés.
    Les vérités de laboratoire, qui exercent sur vous et sur moi, monsieur, une puissance souveraine, n’ont point d’empire sur la masse du peuple. [...]
    Les vérités scientifiques ne sont pas sympathiques au vulgaire. Les peuples, monsieur, vivent de mythologie. Ils tirent de la fable toutes les notions dont ils ont besoin pour vivre. Il ne leur en faut pas beaucoup ; et quelques simples mensonges suffisent à dorer des millions d’existences. Bref la vérité n’a point de prise sur les hommes. Et il serait fâcheux qu’elle en eût, car elle est contraire à leur génie comme à leurs intérêts.
    -- Monsieur Bergeret, vous êtes comme les Grecs, dit M. Leterrier. Vous faites de beaux sophismes et vos raisonnements semblent modulés sur la flûte de Pan. Pourtant je crois avec Renan, je crois avec Émile Zola, que la vérité porte en elle une force pénétrante que n’a point l’erreur ni le mensonge. Je dis "la vérité" et vous m’entendez bien, monsieur Bergeret. Car ces mots si beaux de vérité et de justice, il suffit de ne point les définir pour en entendre parfaitement le véritable sens. Ils ont par eux-mêmes une beauté qui brille et une lumière céleste. Je crois donc au triomphe de la vérité. C’est ce qui me soutient dans les épreuves que je traverse en ce moment.
    -- Puissiez-vous avoir raison, monsieur le recteur, dit M. Bergeret. Mais, en thèse générale, je crois que la connaissance qu’on a des faits et des hommes est rarement conforme aux hommes eux-mêmes et aux faits accomplis, que les moyens par lesquels notre esprit peut approcher de cette conformité sont incomplets et insuffisants et que si le temps en découvre de nouveaux il en détruit encore plus qu’il n’en apporte. A mon sens, madame Roland, dans sa prison, montrait dans la justice humaine une confiance un peu naïve quand elle en appelait, d’un coeur si ferme et d’un esprit si sûr, à l’impartiale postérité. La postérité n’est impartiale que si elle est indifférente. Et ce qui ne l’intéresse plus, elle l’oublie. Elle n’est point un juge, comme le croyait madame Roland. Elle est une foule, une foule aveugle, étonnée, misérable et violente comme toutes les foules. Elle aime, elle hait surtout. Elle a ses préjugés ; elle vit dans le présent. Elle ignore le passé. Il n’y a pas de postérité.
    -- Mais, dit M. Leterrier, il y a des heures de justice et de réparation.
    -- Croyez-vous, demanda M. Bergeret, que cette heure sonne jamais pour Macbeth ?
    -- Pour Macbeth ?
    -- Pour Macbeth, fils de Finleg, roi d’Écosse. La légende et Shakespeare, deux grandes puissances de l’esprit, en ont fait un criminel. J’ai la conviction, monsieur, que c’était un excellent homme. Il protégea les gens du peuple et les gens d’église contre les violences des nobles. Il fut roi économe, bon justicier, ami des artisans. La chronique l’atteste. Il n’a point assassiné le roi Duncan. Sa femme n’était point méchante. Elle s’appelait Gruoch et avait trois vendettas contre la famille de Malcolm. Son premier mari avait été brûlé vif dans son château. J’ai là, sur ma table, dans une revue anglaise, de quoi prouver la vertu de Macbeth et l’innocence de lady Macbeth. Croyez-vous qu’en publiant ces preuves, je changerai le sentiment universel ?
    -- Je ne le crois pas, répondit M. Leterrier.
    -- Je ne le crois pas non plus, soupira M. Bergeret.
    //
    "Il faut se défier des fausses nouvelles."
    //

     

      • Jeudi 1er Août à 14:40

        @ BR...

        Très loin du "ce qui est vrai n'est pas forcément réel, ce que est réel n'est pas forcément vrai, et le faux est parfois ce qui est le plus utile", évoqué plus haut, du chat de Schrödinger et du en-même-temps de Macron, mais me semble plus proche du tout-venant quotidien.

         

         

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