Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le chrysanthème porte en lui plusieurs significations mais, dans notre culture occidentale, il est le plus souvent associé au deuil et à la mort ; il apporte aussi une ultime touche de gaieté au début de l'hiver... 

"Crisantemi..."

Pour son premier concert depuis le confinement, le Grand théâtre du Liceu à Barcelone a accueilli des spectateurs un peu particuliers : des milliers de plantes vertes ont été installées sur les fauteuils. Les 2 292 végétaux seront offerts aux personnels soignants de la ville.

Les musiciens ont interprété Crisantemi, un quatuor de Puccini. "Après une période étrange et douloureuse (...) [ce concert] nous offre une perspective différente de la reprise de notre activité, une perspective qui nous rapproche de quelque chose d'aussi essentiel qu'est notre relation à la nature" explique la direction de l'opéra barcelonais. 

(France-Musique du 23/06/2020)

 

Bon, c'est vrai (ai-je lu récemment à plusieurs reprises) que la "musique classique" est maintenant jugée trop "blanche" et pas assez "inclusive" par et pour les publics négrillonnoïdes, mais de là à remplacer le public de mélomanes sans mélanine par des courgettes et des navets, même pour rigoler entre performeurs acoustiques et avertis, y'a un truc qui m'échappe...

Selon un rapport publié en 2016 par la League of American Orchestras, les Noirs ne représentent que 1,8% des musiciens d’orchestres, et les Latino-Américains seulement 2,5%. Certains critiquent également le manque d’"inclusivité" des œuvres, et le fait qu’elles soient réalisées dans leur grande majorité par des compositeurs d’origine européenne. Partant de ce postulat, le San Francisco Chronicle a récemment regretté que l’Orchestre symphonique de la ville présente presque exclusivement des compositions créées par des hommes blancs. Plusieurs titres de la presse américaine ont également dénoncé le caractère jugé trop ethniquement homogène du milieu de la musique classique. 

Ainsi, le New York Times accuse ce dernier d’être l’institution "la moins diverse du pays" et de masquer "un problème raciste". Le Seattle Magazine va même jusqu’à expliquer qu’il faut "s’attaquer à sa blancheur". La presse spécialisée ne dit pas autre chose. Le site de la National Public Radio constate estime par exemple que ce milieu est "extrêmement blanc et de plus en plus marginalisé". New Music USA affirme de son côté que "la musique classique est intrinsèquement raciste". Ainsi, la musique classique rejoint la longue liste des institutions qui, parce qu’elles comportent une proportion jugée trop faible de personnes d’ascendance non-européenne, sont soupçonnées de masquer un mode de recrutement discriminatoire, voire d’être empreintes d’une forme de "racisme structurel"

(Valeurs Actuelles du 22/06/2020)

On peut tenter de sourire encore un peu d'un rapprochement de quelques informations (quasi puériles et anecdotiques) de ce genre, en-même-temps™ entre "écologie" et "antiracisme"... mais peut-être plus pour très longtemps.

En attendant, a-je encore le droit de dire, comme l'avait fait le président de Radio-Courtoisie que "Centrée sur le rythme, la musique nègre s'adresse au cerveau reptilien" et que je ne me sens pas vraiment "inclus" par le rap de Kery James - Musique Nègre

 

(voir aussi "rockcorrection" et "on sait comment ça commence")

 

 

Hors-sujet, mais...

...côté "arts plastiques" et restauration de peintures religieuses, c'est pas mal non plus chez nos amis espagnols :

Chrysanthèmes

Chrysanthèmes

(the Guardian du 22/06/2020)

 

 

Tag(s) : #culture, #diversité, #écologie, #intégration, #musique, #patrimoine
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :