"A la Grâce de Dieu"

Jadis, à la sortie de quelque bourg ou de quelque village, il existait généralement une auberge ou un estaminet à l'enseigne de "A la Grâce de Dieu". Les routes et les chemins d'alors n'étant pas sûrs en dehors de la présence rassurante de la maréchaussée, les voyageurs s'y engageaient à leurs risques et périls ou, comme on disait en ces temps là, "à la grâce de Dieu". 

Ces établissements qui n'ont plus lieu d'être sont maintenant disparus même si le nom est quelquefois resté par endroits, vidé de sons sens originel, pour désigner quelque restau bistronomique/chic ou autre Routier sympa. Un peu comme quand Ali reprend la crêperie "Chez Marion". Disparus et remplacés par un Centre Commercial au nom bucolique ou américanisant, parfois aussi peu sécurisé à certaines heures crépusculaires.

Ce que je proposerais, si j'étais Président, ce serait de renouer avec cette coutume... 

Oh... pas à la sortie de nos villages où les patrouilles de gendarmerie replacent tant bien que mal la protection divine.

Mais à l'entrée de certains quartiers et aux abords de certaines banlieues où le français de souche lambda s'aventure à ses risques et périls, "à la grâce de Dieu", un Dieu ancestral et miséricordieux qui aurait fort à faire face aux zélateurs et aux séides d'un nouveau prophète d'essence exogène.