• Une ligne de coque

     

    "May you live in interesting times"

    ("Puissiez-vous vivre une époque formidable" *)

     * voir la mise au point en fin d'article.

    Le jeu:

    La coque ? C'est de la bonne !

    Cette coque de navire abandonnée sur un quai presque désert est:

    • ce qui reste d'un chantier naval après la délocalisation de ses activités en Moldavie septentrionale.

    • un bateau de pèlerins pour la Mecque après son attaque par des extrémistes chrétiens fanatiques.

    • le yacht d'un exploiteur du peuple incendié accidentellement par des black-blocs en gilets jaunes.

    • un navire de pêche intensive après son abordage par les vegans antispécistes amis des petits poissons.

    • le gros bateau monté par Greta T, victime de déshydratation à cause du réchauffement climatique.

    • une épave non identifiée échouée depuis quelques années non loin du fort de Brégançon.

    • une oeuvre d'art.

    • ...

     

    La solution: Une oeuvre d'art.

    D'après la presse internationale unanime dont "le Soleil"

    La Biennale d'art de Venise 2019 s'immerge dans le temps présent

    (questions pour des temps difficiles)

    La Biennale d'art de Venise fait le pari cette année de s'immerger dans le temps présent, aussi inquiétant soit-il, en invitant des artistes du monde entier prêts à rompre les schémas classiques.

    L'édition 2019, qui s'ouvre samedi et jusqu'au 24 novembre, ambitionne de décrire le monde "sans tomber dans le piège du marché"

    L'événement a choisi le mot d'ordre "May you live in interesting times" ("puissiez-vous vivre une époque intéressante"), expression faussement reliée à une malédiction chinoise que les Britanniques utilisent ironiquement pour souhaiter le pire à celui qui la reçoit. En l'occurrence, elle renvoie aux "temps difficiles" que la Biennale veut mettre cette année en valeur.

    Tradition oblige, la Biennale a décidé de récompenser d’un Lion d’or pour sa carrière le sculpteur et poète américain Jimmie Durham pour ses œuvres à la fois iconoclastes et "profondément humanistes", selon les organisateurs. À bientôt 79 ans, Durham, qui a du sang cherokee dans les veines, est surtout connu pour ses oeuvres politiques dénonçant, entre autres, le colonialisme.

    Ce grand rendez-vous mondial de l'art contemporain est aussi marqué cette année par la présence plus importante de femmes que d'hommes, et d'un plus grand nombre d'artistes provenant d'Amérique et d'Asie plutôt que de la vieille Europe.

    L'une des installations les plus percutantes, "Barca Nostra", se trouve à l'arsenal, où se trouve l'épave d'un chalutier ayant fait naufrage en 2015 en Méditerranée, entraînant dans la mort plus de 700 migrants qui tentaient la traversée vers l'Europe.

    L'artiste suisse Christoph Buchel est à l'origine de cette oeuvre, muette, sans aucune inscription ou ajout de la part de l'auteur, mais dont la seule présence glace le sang de celui qui connaît la tragédie.

    Une ligne de coque

    Autre artiste "politique" invitée, la Mexicaine Teresa Margolles qui présente un mur érigé de barbelés et constitué des blocs de ciment d'une école où l'on peut voir les impacts de balles là où quatre personnes ont été tuées.

    La coque ? C'est de la bonne !

     

    Dans un registre plus apaisé, Lorenzo Quinn, connu pour sa précédente installation qui a vu une paire de mains soutenir la célèbre ville italienne, dévoile une nouvelle sculpture monumentale (15 mètres de haut et 20 mètres de large) spécifique au site. Intitulée "Construire des ponts", elle est composée de six paires de mains se joignant à travers l’entrée de l’arsenal et symbolisant la rencontre des cultures.

    Une ligne de coque

     

     

    Et comme en Italie, encore plus qu'en France, tout finit par des chansons...

    ...ma modeste participation immergée dans le temps présent au rompement des schémas classiques:

     

     

     

     

    Légère mise au point,

    néanmoins dispensable:

    Il ne s'agit pas, ici, de (tenter de ?) (faire ?) rire stupidement sur le sort de 800 personnes mortes noyées en Méditerranée, même si les raisons et les conditions de leur départ, de leurs buts, de leur destination, de leur périple et de leur naufrage et de leur mort, posent toujours et encore les mêmes problèmes, les mêmes questions et les mêmes absences de réponse satisfaisante.

    Il s'agit plutôt et essentiellement de présenter la personnalité et les motivations de l'artiste ayant réalisé "Barca Nostra", cette "installation", comme on dit: Christoph Büchel est un artiste suisse-islandais connu pour ses œuvres d'arts conceptuelles. L'art conceptuel est un mouvement issu de l'art contemporain, apparu dans les années 60. Cet art ne prend pas en compte l'esthétisme de l'oeuvre mais en prend en compte l'idée et le concept de celle-ci, autrement dit on retient plus le fond que la forme. Il est des représentants majeurs d'un nouveau courant d'art politique et subversif apparu récemment en Suisse. Il est principalement connu pour ses installations contemporaines provocantes. Pour la Biennale de Venise 2015, Christoph Büchel avait présenté une œuvre d'art conceptuelle transformant l'église de l'abbaye de Misericordia datant du 10ème siècle en une mosquée générique intitulée "La Mosquée: La première mosquée dans la ville historique de Venise".... "Dump" est un autre projet de Christoph Büchel. pour ce projet, il s'agit d’empiler des détritus: journaux, magazines, canettes, bouteilles en plastique... forment alors une saturation visuelle, tous nos sens y sont déroutés et l'odeur de l'huile de graissage met le visiteur à l'épreuve qui a été exposé au Palais de Tokyo à Paris.

                                                                                                                                                  b.

     

    Une ligne de coque

     
       

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        Une ligne de coque  
       

    Une ligne de coque

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 13 Mai 2019 à 18:56
    Pangloss

    Hé bé!

      • Lundi 13 Mai 2019 à 20:18

        @ Pangloss

        Hé oui...

        Le 19 avril 1893, le conseil municipal de Venise décida, pour célébrer les vingt-cinq ans de mariage du roi Humbert Ier et de Marguerite de Savoie, d'organiser une exposition biennale d'art.

        tout fout le camp... 

        Giovanni Segantini, Grand Prix, 1895:

                         

         

         

    2
    Lundi 13 Mai 2019 à 19:12

    Ce n'est pas un courant d'art, mais un courant d'air. frown

      • Lundi 13 Mai 2019 à 20:30

        @ Dr WO

        "Le Monde", dans ses éditions du 11 et du 12 mai, certainement à l'insu de son plein gré, a parfaitement résumé la situation: 

        1. La Biennale de Venise, un accélérateur de cote pour les artistes...
        2. Le jury a placé politique, environnement et minorités au centre de ses choix... 

         

        ce qui ne devrait pas être complètement incompatible en soi, mais j'ai comme un doute... cependant, il n'y a pas que la contestation socio-politique qui eût payé: la France était représentée par Laure Prouvost, que voici que voila:

        je crois que je préfère encore la mosquée dans la chapelle... cry

         

    3
    Lundi 13 Mai 2019 à 19:17

    Comme dit le Dr WO, c'est du vent, ce n'est pas de l'art! Et si c'était des chrétiens qui s'étaient noyés ? En ferait-on tout un fromage ?

      • Lundi 13 Mai 2019 à 20:55

        @ Liviaaugustae

        Du "vent", dans le sens de "pet" ou "flatulence"... mais on dit aussi "perlouse", et ça, ça vaut du pognon !

         

        Sinon, si des chrétiens s'étaient noyés, quelques uns auraient certainement fait remarquer que "leur Patron n'est pas sympa avec ses enfants, il aurait pu leur apprendre à marcher sur l'eau"

                              

        petit rappel de ce dont ils sont capables (sur France-Inter, radio du service public) si vous n'aviez pas vu cette vidéo:

        https://youtu.be/Jusjnqt0LxQ

         

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