• Lorsque l'enfant paraît

    Lorsque l'enfant paraît 

     

     

     

     

    Jusqu'il y a encore peu de temps, le gentil mari devenu un heureux présumé papa devait se plier à un certain nombre de coutumes plus ou moins ancestrales:

     

    - se mettre frénétiquement à fumer 15 ou 20 cigarettes par le nez et à la fois sur le pas de la porte de la salle d'attente,

    - tourner de l’œil dans la salle d'accouchement, à cause de la chaleur des scialytiques et des odeurs d’éther,

    - se saouler la gueule avec ses copains, avec ses collègues, avec un peu de remords et avec modération,

    - vérifier que la peinture de la petite chambre est bien sèche mais ne commence pas à s'écailler,

    - dévaliser tous les fleuristes dans un rayon de 15 km. pour fleurir la maison avant le retour de bobonne de pupuce,

    - contrôler pour la 783ème fois la date de péremption sur les 138 petits pots déjà ouverts pour en éprouver la qualité,

    - s'ébouillanter le creux du poignet en voulant tenter d'essayer de vouloir contrôler la température du biberon,

    - braquer un camion de transport de boules Quies® pour pouvoir dormir un petit peu tranquille la nuit nom de dieu...

    Il s'ajoute maintenant une nouvelle option très attendue dans les familles:

    - prendre 6 semaines de congés paternité...

    Ça part d'un bon sentiment, la preuve, "40 personnalités masculines" préférées de français et éminemment spécialistes de la question ont signé la pétition initiée par le célèbre mensuel féministe "Causette" (en énormes difficultés financières depuis fin 2016 et ayant dernièrement fait un appel aux dons avant de déposer le bilan) parmi lesquels: Vikash Dhorasoo, Frédéric Beigbeder, David Foenkinos, Magyd Cherfi, Julien Clerc, Mathieu Boogaerts, Vincent Delerm, Jean-Michel Ribes, Jean-Pierre Darroussin, Jacques Bonnaffé, Patrick Pelloux, Laurent Lantieri ou encore Thomas Piketty pour la faire lire à Marlène Schiappa.

    Renseignements pris, cette mesure citoyenne© et gagnante/gagnante© ne vise pas, par priorité, à permettre à ces vigoureux géniteurs  de s'inscrire à des cours d'aqua-gym, ni d'apprendre à tricoter des petits chaussons roses ou bleus comme une vulgaire parturiente en attente de ses retours de couche; il s'agit de:

    1) donner aux papas qui le souhaitent, ou pas, le droit impérieux et le devoir obligatoire de perdre jusqu'à un mois et demi de salaire = LIBERTÉ

    2) mettre sur le même pied de conformité, par rapport au monde du travail (patrons et collègues...) et au monde médical (gynécologue ou andrologue) le parent n°1 et le parent n°2 = ÉGALITÉ

    3) permettre à chacun d'avoir son tour de rôle pour talquer le petit cucul humide ou faire faire le gros rototo baveux = FRATER = SORORITÉ..

    C'est beau le progrès, et ça va simplifier le rôle des employeurs qui n'auront plus qu'un seul discours à tenir face à un demandeur d'emploi de n'importe quel sexe: " Avez-vous des enfants ? -Voulez-vous des enfants ? -Combien ? -Pourquoi ? -Avec Qui? -Dans quelle position ?...", même face à un sympathisant actif ou passif L.G.B.T., depuis que certaines femm.e.s devenu.e.s homm.e.s (ou l'invers.e) peuvent accoucher, comme l'américain.e Trystan Reese, ou que la mèr.e peut devenir pèr.e pendant que le fil.s devient fill.e à la manière de Eric et Corey toujours aux U.S.A. (Seul.e.s, les drag-queens et les bears ne sont peut-être pas encore concernés par cette réforme mais, même avec une large ouverture d'esprit, je ne vois ni l'un.e ni l'autr.e dans une étude d’huissiers ou une entreprise de pompes-funèbres, mais c'est surement un préjugé ridicule...)

    Un autre problème, pourtant assez voisin, semble toutefois avoir été négligé par nos experts spécialistes, celui des règles douloureuses: alors que certaines femmes pourraient bénéficier d'un "congé menstruel" ou "dysménorrhéique" de deux jours par mois, pourquoi en priver leur conjoint ou compagnon, salarié ou non dans la même société ou entreprise, peut-être pas à la même date mais plutôt avec un certain décalage quand la période de "sautes d'humeur" est écartée. En plus, ça détendrait l’atmosphère dans les ateliers ou sur les chantiers...

    Quoi-qu'il en soit, il est (peut-être (ou pas)) rassurant et encourageant de constater qu'aucun progrès n'est impossible et qu'aucune bête au monde ne saurait faire ce que l'on est en train de faire et le cercle de néo-famille peut enfin applaudir à grands cris, une pierre de plus vient d'être posée au monument dédié à la "théorie du genre qui n'existe pas" et à l'indifférenciation générale dans l'indifférence générale... Mais non, suis-je bête et nauséabond: c'est parce-que "Cela serait un signal fort pour l’égalité femmes-hommes et pour le bien-être de la société dans son ensemble" et que "Cela permettrait également de limiter l’impact de la maternité sur la carrière des femmes. Si les hommes s’investissent autant que les femmes dans la prise en charge des enfants, alors celles-ci seront moins pénalisées professionnellement. À l’embauche et dans la progression de leur carrière." (c'est écrit dans "le Monde".)

     

    Et pour terminer, quelques conseils aux pamans et mapas new-style, on sait jamais...

    Lorsque l'enfant paraît

     

     

     

     

     

     

     

     

    « Pardonnez nos offenses...Un F.I.A.C. allait crottinant... »

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  • Commentaires

    1
    Michmich
    Jeudi 2 Novembre 2017 à 03:33

    Ce congé, c'est aussi la possibilité pour les femmes d'avoir à  s'occuper d'un enfant au biberon plus un grand enfant vautré sur le canapé et réclamant une bière à  grands cris..

      • Jeudi 2 Novembre 2017 à 11:37

        OH ! Comment vous y allez !!!

        (si je ne craignais pas d'être poursuivi pour machisme aggravé et risquer la lapidation, la décapitation ou la castration, je dirai que la meilleure façon d'éviter ça, c'est de donner un sein à chacun d'entre-eux, mais... chuttttttt... Et détruisez ce commentaire après lecture, S.V.P.)

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