• Le coup du père François...

    "Saint-Père, Rome est fichue...Vous vous damnez comme un chien." annonçait un modeste diacre ou un bedeau anonyme dans les années 1850

    Tout était écrit, car comme disait l'autre: "le poète a toujours raison..."

    Le pape musulman 
    Jadis voyageant pour Rome,
    Un pape, né sous le froc,
    Pris sur mer, fut, le pauvre homme,
    Mené captif à Maroc.
    D’abord il tempête, il sacre,
    Reniant Dieu bel et bien.
    – Saint-Père, lui dit son diacre,
    Vous vous damnez comme un chien.

    Sur un pal que l’on aiguise
    Croyant déjà qu’on le met,
    Le fondement de l’église
    Dit : "Invoquons Mahomet.
    Ce prophète en vaut bien d’autres;
    Je me fais son paroissien."
    – Saint-Père, au nez des apôtres
    Vous vous damnez comme un chien.

    Aye...! aye...! on le circoncise.
    Le voilà bon musulman,
    Sinon parfois qu’il se grise
    Avec un coquin d’iman.
    Il fait de sa vieille Bible
    Un usage peu chrétien.
    – Saint-Père, c’est trop risible ;
    Vous vous damnez comme un chien.
      En vrai corsaire il s’équipe ;
    Pour le Croissant il combat,
    Prend le sorbet et la pipe ;
    Dans un harem il s’ébat.
    Près des femmes qu’il capture,
    Voyez donc ce grand vaurien !
    – Saint-Père, quelle posture !
    Vous vous damnez comme un chien.

    À Maroc survient la peste;
    Soudain fuit notre forban,
    Qui dans Rome, d’un air leste,
    Rentre avec son beau turban.
    – Souffrez qu’on vous rebaptise.
    – Non, dit-il, ça n’y fait rien.
    – Saint-Père, quelle bêtise !
    Vous vous damnez comme un chien.

    Depuis, frondant nos mystères,
    Ce renégat enragé
    Veut vider les monastères,
    Veut marier le clergé.
    Sous lui l’église déchue
    Ne brûle juif ni païen.
    – Saint-Père, Rome est fichue ;
    Vous vous damnez comme un chien.

     

    Pierre-Jean de Béranger (1780-1857): Chansonnier prolifique, on lui doit beaucoup d'airs populaires. Très estimé par ses contemporains, il est reconnu de son vivant, et son succès s'étend jusqu'en Belgique. Il multiplie les styles et écrit aussi bien des satires, des chansons à boire que des romances ou des chansons politiques. Emprisonné un temps, Alexandre Dumas et Victor Hugo viennent lui rendre visite. Aujourd'hui, il est considéré comme le père de la chanson moderne.

     

    Plus près de nous:

    Le coup du père François...

    Voyage de Sa Sainteté le Pape François chez nos frères mahométans sunnites d'Arabie Saoudite et ceux du Maroc...

    le coup du père François...

    Nous avons choisi celui-ci parmi la cinquantaine de logos envoyés par ceux qui ont répondu au concours de logos que nous avions lancé :
    1. Une croix et un croissant: la croix chrétienne et le croissant musulman = la dimension de rencontre interreligieuse entre chrétiens et musulmans, la rencontre du Pape François et du Commandeur des croyants à Rabat, 800 ans après la rencontre de François d’Assise avec le sultan.
    2. Les couleurs des 2 pays : vert et rouge pour le Maroc, jaune et blanc (le fond) pour le Vatican.
    3."Serviteur d’Espérance": le Saint-Père est Serviteur des Serviteurs de Dieu, mais c’est aussi la reprise du titre de la lettre pastorale de la CERNA remise au Pape François lors de la dernière visite ad limina en 2015.
    4. Le nom du Maroc écrit en arabe pour honorer le pays qui l’invite.

    http://ilsismografo.blogspot.com

    ( voir aussi ce site )

     

    A défaut d'écouter la voix (infaillible car papale) de François, écoutons, mes frères, celle de Majid

    - Deux fois, mon frère ?

    - Hé... oui... En attendant l'Avènement du Chrislam...

    - C'est quoi, ça, le... chrislarme ?

    - C'est ça, mon frère...

     

     

    « Sers m'en ! Hippocrate....SAUVÉS ! »

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  • Commentaires

    1
    Souris donc
    Mercredi 6 Février 2019 à 11:12

    Sa Sainteté Gaucho de la Pampa (TM Nouratin) est l'Antéchrist qui fait advenir la fin des temps. Troublant, la tête du personnage qui donne (selon une exégèse toute personnelle) l'Europe à manger au dragon surgissant de la Méditerranée, à Lampedusa.

      • Mercredi 6 Février 2019 à 13:16

        Je m’apprêtais à faire le commentaire ci-dessous, quand je suis tombé sur un article de France-Info (qui est, dit-on, une référence sérieuse dans le domaine de l'objectivité journalistique...) he:

         

        Âge, niveau de vie, diplôme, orientation politique... Qui est sensible aux théories du complot ?

        (franceinfo-age-niveau-de-vie-diplome-orientation-politique-qui-est-sensible-aux-theories-du-complot)

        D'où il ressort que: "Le portrait type des personnes sensibles à la rhétorique complotiste. est une personne jeune, peu diplômée, avec un niveau de vie modeste et qui vote Marine Le Pen."

         

        Voici ce que je voulais écrire à l'origine:

         

        Je ne sais pas si il faut croire à toutes ces théories du complot, de manipulations inavouables, d'hommes de l'ombre et de manœuvres clandestines et occultes

        Faut il croire que Monsieur le Président de tous ses concitoyens hexagonaux serait un agent de la finance internationale, de monsieur Soros et de la franc-maçonnerie ? Et que Notre Sainteté le Pape François en serait aussi (de ce complot) si on veut tenir compte de ce qui ressemble en lui à des penchants quasi pro-migrants, presque islamophiles et un peu anti-chrétien... comme sur le tableau où il semble bien reconnaissable ?

        Faut-il alors accorder quelque crédit à des livres tels que ces deux-ci ?

         

        La prophétie de Saint Malachie et le pape François de Jean-Luc Maxence

        Et si le pape François, figure charismatique quasiment intouchable par la doxa populaire catholique et romaine, n'était qu un mythe mystérieusement fabriqué par l'Ordre noir des Jésuites, à grands renforts de casuistique destructive ? Si le pape François portrait le masque que dénonçait en son temps le philosophe Pascal ? Si le souverain pontife actuel était cet évêque de Rome, venu d'Argentine, que la célèbre prophétie de saint Malachie prévoit dans sa dernière sentence marquant la fin du Vatican ?
        Voilà la thèse anticonformiste et sulfureuse élaborée par Jean-Luc Maxence dans cette étude implacable aux relents prémonitoires. Tout est ici élucidé : le secret du renoncement de Benoît XVI, le rôle de feu le cardinal Martini, le catéchisme déchiré de l'Église de Rome, le "capuchon noir" du pape jésuite, la fourberie de la Compagnie de Jésus, la face cachée des Missions, les liens ambigus avec L'Opus Dei et la franc-maçonnerie, l'avènement d une nouvelle contre-réforme cachée... une trahison larvée de l'âme catholique, une "caporalisation" intégriste de la foi chrétienne.

         

        La surprenante prophétie de Saint Malachie  de Jean-Marie Beuzelin  

        En 1140, un évêque irlandais, qui sera sanctifié et prendra le nom de saint Malachie, reçoit à Rome une mystérieuse vision prophétique. Celle-ci lui est révélée sous la forme de 111 devises latines et concerne l'Eglise catholique romaine : tous les papes qui se sont succédé depuis près de 900 ans correspondent à une devise, jusqu'au dernier... qui pourrait bien être le pape François ! Cette prophétie, qui a parcouru les siècles et n'a été connue pendant longtemps que des seuls initiés, n'a jamais été condamnée par l'Eglise. Elle a même été reconnue par certains papes, malgré le compte à rebours qu'elle induit et dont le terme, qui n'a jamais été aussi proche, signerait la fin de la papauté et la chute de l'Eglise catholique. Dans le climat de fin de règne qui a accompagné la troublante démission de Benoît XVI et la nomination du pape François, premier pape jésuite, l'auteur se propose d'explorer tous les aspects de cette prophétie. Quel crédit lui accorder ? Serait-elle le fait de visions prophétiques ? Ou serait-elle née d'un processus habilement tissé et initié il y a plusieurs siècles par une faction au sein même de l'Eglise ? Mais par qui, alors, et dans quel but ?

         

        Du coup, j'ai hésité à le mettre en ligne pour ne pas risquer de ressembler au portrait-robot du complotiste moyen dressé par le journaliste: c'est vrai, quoi...j'ai quand-même dépassé les 60 ans, merde, enfin...

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    2
    Jeudi 7 Février 2019 à 09:31

    Chouette le texte de Béranger.

      • Jeudi 7 Février 2019 à 14:46

        Un autre texte du même...

         

        Le docteur et ses malades

         

        Saluons de maintes rasades
        Ce docteur à qui je dois tant.
        Mais, pour visiter ses malades,
        Je crains qu’il n’échappe à l’instant.
        À ces soins son art le condamne,
        S’il vient un message ennemi.
        Fiévreux, buvez votre tisane,
        Laissez-nous fêter notre ami.

        Oui, que ses malades attendent ;
        Il est au sein de l’amitié.
        Mais vingt jeunes fous le demandent
        D’un air qui pourtant fait pitié.
        De Vénus amants trop crédules,
        Sur leur état qu’ils ont gémi !
        Eh ! messieurs, prenez des pilules ;
        Laissez-nous fêter notre ami.

        Quoi ! ne peut-on venir au monde
        Sans l’enlever à ses enfants ?
        Certaine personne un peu ronde
        Réclame ses secours savants.
        J’entends ce tendron qui l’appelle :
        Les parents même en ont frémi.
        N’accouchez pas, mademoiselle ;
        Laissez-nous fêter notre ami.

        Qu’il coule gaîment son automne,
        Que son hiver soit encor loin !
        Puisse-t-il des soins qu’il nous donne
        N’éprouver jamais le besoin !
        Puisqu’enfin dans nos embrassades
        Il n’est point heureux à demi,
        Mourez sans lui, mourez, malades ;
        Laissez-nous fêter notre ami.

         

         

        ...choisi au hasard, évidemment, parmi ses chansonnettes (sur le site shortédition, pour ceux que ça intéresse)

         

         

         

         

    3
    Jeudi 7 Février 2019 à 10:25
    Pangloss

    C'est de la chanson, ça , Madame!

    Le pape se rapproche des musulmans. Ce qui évite aux musulmans de se rapprocher du pape.

      • Jeudi 7 Février 2019 à 15:11

        ... dans la même veine aigre-douce et qui a l'avantage de remettre l'église au milieu du village concernant la rencontre du pape avec le "grand imam"... qui n'a pas grand-chose à voir avec celle de St François d'Assise avec le sultan. 

        François d'Assise et le "dialogue islamo-chrétien": une pure fiction

         

        INTERVIEW (imaginaire) DE SAINT FRANÇOIS D'ASSISE par Aldo Maria Valli, journaliste et écrivain catholique italien

         

        • - Bonjour, saint François.
          - Bonjour à toi. Que le Seigneur te donne la paix.

          - Pareillement. Puis-je vous poser une question?
          - Je t'en prie....

          - C'est à propos de François.
          - François?

          - Oui, le pape François.
          - Le pape François ?

          - Oui, Jorge Mario Bergoglio: le Pape François.
          - Ah ?!

          - Qu'est-ce qu'il y a?
          - Rien, rien. Donc, tu voulais savoir...

          - Voilà, saint François, je voulais vous demander un jugement sur un passage de la Déclaration signée par François et le Grand Imam.
          - Ils ont signé une déclaration ?

          - Oui, à Abu Dhabi.
          - Où est-ce? Près de Damiette?

          - Pas vraiment. Mais ça n'a pas d'importance. Le fait est que dans la déclaration...
          - J'imagine que le pape, pour témoigner de sa foi, a voulu entrer dans un grand feu, comme je l'ai fait en 1219 ....

          - Pas vraiment, saint François. Aucun feu.
          - Comment donc?

          - Eh bien, vous savez, cela ne se fait plus.
          - Oh, quel dommage. Et alors?

          - Et donc le Pape et le Grand Imam ont signé cette Déclaration...
          - Oh, bien. Le Grand Imam s'est converti au christianisme....

          - Hum, pas vraiment...
          - Mais s'il a signé...

          - Oui, il a signé, mais pour dire qu'il est d'accord sur le dialogue, la coexistence, la tolérance...
          - Et le pape n'a pas demandé au sultan....

          - Au Grand Imam....
          - Oui, d'accord, il n'a pas demandé au Grand Imam de se convertir à l’Évangile ?

          - Euh, non....
          - Comment cela?

          - Non, cela ne se fait plus....
          - Oh, c'est étrange ! Mais le pape ne devrait-il pas annoncer l'Évangile à tous les hommes?

          - Oui, mais là, voyez-vous, il y a la question du dialogue...
          - Je ne comprends pas. Moi, j'avais un désir ardent: aller chez le sultan, prêcher la foi chrétienne aux musulmans et montrer une volonté totale de mourir pour Christ. C'est pourquoi j'ai rejoint l'armée croisée...

          - Euh, je m'excuse, saint François....
          - Qu'est-ce qu'il y a ?

          - Aujourd'hui, ce n'est pas bien de parler de l'armée croisée...
          - Oh, c'est étrange ! Quoi qu'il en soit, disais-je, c'est pourquoi je suis allé là-bas, chez le prince musulman, et il m'a écouté volontiers. Mais quand je lui ai demandé de se convertir avec tout son peuple, il a hésité. Alors je lui ai proposé d'allumer un grand feu et je lui ai dit: "Moi et tes prêtres entrerons dans le feu et ainsi tu pourras savoir quelle foi est la plus certaine et la plus sainte." Mais les prêtres musulmans se sont enfuis. Et puis j'ai dit: "Je vais entrer dans le feu et si je sors indemne, tu te convertiras", mais il n'a rien voulu savoir à ce sujet.

          - Je connais l'histoire, saint François. Mais maintenant, j'aimerais vous demander quelque chose.
          - Oh, oui, bien sûr, demande...

          - Il s'agit ici d'une phrase de la Déclaration, où il est dit: "Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine".
          - C'est ce qu'il dit ?

          - Oui.
          - Oh, très bien. Je n'ai jamais rien entendu de tel. Donc, si je comprends bien, si la diversité des religions est la volonté de Dieu, moi, chrétien, je n'ai pas besoin de prêcher l’Évangile.

          - C'est un peu cela.
          - Mais si je ne prêche pas l’Évangile, quel genre de chrétien suis-je?

          - C'est exactement ce que je voulais vous demander, cher saint François.
          - Eh bien, je suis surpris. Je suis allé parmi les infidèles....

          - Euh, saint François, s'il vous plaît....
          - Qu'est-ce qu'il y a ?

          - Infidèles, eh bien, on ne doit pas le dire....
          - Oh, très bien. Et pourquoi?

          - Parce que ça ne va pas. Vous savez, le dialogue, le respect...
          - Eh bien, j'y suis allé pour conquérir la palme convoitée du martyre, pas pour signer... comment dites-vous ?...

          - Une déclaration.
          - Voilà, pas pour signer une déclaration. Dans laquelle, en outre, il est écrit que ne pas être chrétien est la sage volonté de Dieu.

          - Mais vous devez comprendre que les temps ont changé...
          - Les temps... les temps. Mais la foi ne peut pas changer. Prêcher le Christ est notre devoir, en particulier aux Sarrasins....

          - Euh, saint François, s'il vous plaît....
          - Qu'y a-t-il encore?

          - Les Sarrasins.... on ne peut pas dire cela.
          - Oh, quels mots dois-je utiliser alors ?

          - Ceux du dialogue, du respect....
          - Dialogue ? Respect ? Mais vois-tu les gardes du sultan nous ont attaqués, nous ont battus avec des bâtons, nous ont mis enchaînés, et j'ai été forcé de crier pour les faire fuir !

          - Autres temps, saint François. Maintenant, il y a la tolérance.
          - Eh bien, c'est possible. Quoi qu'il en soit, j'ai dit clairement au Sultan: "Ce n'est pas par l'homme, mais par Dieu que nous avons été envoyés pour vous montrer, à vous et à votre peuple, le chemin de la santé et de l'annonce de l’Évangile".

          - Donc, cher saint François, je crois comprendre que la Déclaration signée ne vous plaît pas...
          - Je ne sais pas quoi te dire. Elle me semble étrange. Mais le pape, après, il est resté?

          - Bien sûr. Pourquoi cette question?
          - Parce que moi, j'ai mis les choses au clair: "Je resterai...", ai-je dit au Sarrasin...

          - Saint François, s'il vous plaît....
          - Ah oui...on ne doit pas dire sarrasin.

          - Merci.
          - J'ai donc dit au sultan : "Je resterai volontiers avec toi, si toi et ton peuple vous convertissez au Christ". Mais je ne pense pas que le pape ait demandé quelque chose de ce genre, non?

          - Non, en fait....
          - Et puis, quand le sultan m'a critiqué pour la sainte entreprise...

          - Sainte entreprise?.....
          - Oui, la croisade.

          - Saint François, soyez gentil, nous ne pouvons pas appeler la croisade "sainte entreprise".
          - Oh, très bien. Et pourquoi?

          - Le dialogue, le respect....
          - D'accord. Quand le sultan m'a critiqué pour la croisade, j'ai répondu avec fermeté: "Les chrétiens vous attaquent à juste titre, vous et la terre que vous avez occupée, parce que vous blasphémez le nom du Christ et éloignez de son culte autant de personnes que vous pouvez. Mais si vous vouliez connaître le créateur et rédempteur, le confesser et l'adorer, ils vous aimeraient comme si vous étiez eux-mêmes."

          - Mais saint François....
          - Qu'y a-t-il encore?

          - C'était une autre époque.
          - Et d'autres chrétiens, à ce que je vois.

          - Peut-être. Quoi qu'il en soit, merci pour cette interview.
          - Il n'y a pas de quoi. Que le Seigneur te donne la paix.

         

        (je sais, c'est un peu long, mais ça se lit vite smile )

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