• ... et copieuse, en plus ?

     

    Il y a bientôt 30 ans de ça, Greta...

    Dès 2011, au détour d'un bref article de "20 minutes" consacré à une conférencière et présentatrice télé, ou dès le début de l'année 2017, dans un article plus détaillé de "La Terre d'abord", si on avait cherché ou si on nous avait dit où trouver, on aurait pu apprendre que Severn Cullis-Suzuki, une "jeune militante écologiste" canadienne de 12 ans a ému son auditoire par son discours, lors du premier "Sommet de la Terre" organisé par les Nations-Unies à Rio en 1992... Un discours dont celui de Greta Thunberg, prononcé à New-York dans des circonstances semblables, semble directement et éhontément inspiré, Mais un discours prononcé calmement, simplement, sans haine et sans colère, sans hurlement et sans larme, sans sembler vouloir humilier les auditeurs...

    On découvre aujourd'hui, cette information qui est donc restée quasi "confidentielle" pendant plusieurs années, comme pour laisser à sa "cadette" Greta Thunberg toute la gloire des ses interventions hyper-médiatisées... avant de faire le buzz depuis quelques jours sur pratiquement tous les sites d'information influents du web qui comptent dans l'Hexagone, de "Médiapart" à "Libé," en passant par "l'Obs" et "les Inrocks"... et sur de nombreux sites de part le vaste monde, Canada en tête, pratiquement le jour où la pasionaria du climat en culotte courte entraîne ses groupies dans les rues de Montréal.

    Et ceci, juste au moment ou quelques personnes commencent à se demander, timidement, comme à regret, si l'hystérie incontrôlable de Greta Thunberg n'est pas en train de "tuer l'écologie".

    Étonnant, non ?

    ... et copieuse, en plus ?

    photos "Radio-Canada" !

    Nous sommes en 1992, au sommet de la Terre à Rio de Janeiro, au Brésil. Le dernier jour, la parole est donnée de manière inopinée à une jeune fille de douze ans, Severn Cullis-Suzuki.

     

    "Je suis Severn Suzuki et je représente l’E.C.O, L’Organisation des Enfants pour la défense de l’Environnement.

    "Nous sommes un groupe d’enfants canadiens, de l’âge de 12 à 13 ans essayant de faire des efforts : Vanessa Suttie, Morgan Geisler, Michelle Quigg et moi. Nous avons réunis tout l’argent pour venir par nous-mêmes, pour faire 5000 miles afin de vous montrer que vous devez changer votre façon de faire. En venant ici aujourd’hui, je n’ai pas besoin de déguiser mon objectif.

    "Je me bats pour le futur. Perdre mon futur n’est pas pareil que de perdre des élections… ou quelques points de la Bourse. Je suis ici pour parler au nom de toutes les générations à venir. Je suis ici pour parler au nom des enfants affamés de partout dans le monde, dont les cris ne sont pas entendus. Je suis ici pour parler au nom des innombrables animaux qui meurent parce qu’ils n’ont pas d’autre endroit où aller

    "J’ai peur d’aller au soleil dehors maintenant à cause du trou dans la couche d’ozone. J’ai peur de respirer l’air car je ne sais pas quelle substance chimique il contient. J’avais l’habitude d’aller pêcher à Vancouver, mon lieu de naissance, avec mon père, il y a juste quelques années en arrière jusqu’à ce qu’on trouve un poisson atteint du cancer. Et désormais nous entendons parler d’animaux et de plantes qui s’éteignent tous les jours, perdus à jamais.

    "Dans ma vie, j’ai rêvé de voir de grands troupeaux sauvages, des jungles, des forêts tropicales pleines d’oiseaux et de papillons. Mais aujourd’hui je me demande si ces forêts existeront toujours pour que mes enfants puissent les voir. Vous préoccupiez-vous de ces choses lorsque vous aviez mon âge ? Toutes ces choses passent devant nos yeux et pourtant nous continuons à agir comme si nous avions tout le temps souhaité et toutes les solutions.

    "Je ne suis qu’une enfant et je n’ai pas toutes les solutions, mais je veux que vous réalisiez que vous non plus. Vous ne savez pas comment réparer les trous dans notre couche d’ozone, vous ne savez pas comment ramener le saumon dans un cours d’eau mort, vous ne savez pas comment ramener un animal aujourd’hui disparu et vous ne pouvez pas ramener la forêt qui poussait autrefois là où il y a maintenant un désert. Si vous ne savez pas comment le réparer, arrêtez de le détruire.

    "Ici, vous pouvez être délégués de vos gouvernements, hommes d’affaires, organisateurs, journalistes ou politiciens, mais en réalité, vous êtes des mères et des pères, des sœurs et des frères, des tantes et des oncles, et vous êtes tous les enfants de quelqu’un d’autre. Je ne suis qu’une enfant, mais je sais que nous faisons tous partie d’une famille forte de cinq milliards de personnes. En fait, 30 millions d’espèces. Et les frontières et les gouvernements ne changeront jamais cela.

    "Je ne suis qu’une enfant et je n’ai pas toutes les solutions, mais je veux que vous réalisiez que vous non plus. Dans ma colère, je ne suis pas aveugle, et dans ma peur, je n’ai pas peur de dire au monde ce que je ressens. Dans mon pays, nous produisons tellement de déchets que nous achetons et jetons, achetons et jetons, achetons et jetons, et pourtant les pays du Nord ne partagent pas avec les plus pauvres. Même lorsque nous en avons plus qu’assez, nous avons peur de perdre une partie de notre richesse.

    "Au Canada, nous vivons une vie privilégiée avec beaucoup de nourriture, d’eau et d’abri. Nous avons des montres, des bicyclettes, des ordinateurs et des téléviseurs, la liste pourrait continuer pendant deux jours. Il y a deux jours, ici au Brésil, nous avons été choqués lorsque nous avons passé du temps avec des enfants vivant dans la rue. C’est ce qu’une enfant nous a dit : "J’aimerais être riche. Et si je l’étais, je donnerais à tous les enfants des rues de la nourriture, des vêtements, des médicaments, un abri, de l’amour et de l’affection." Si un enfant de la rue qui n’a rien est prêt à partager, pourquoi sommes-nous encore si avides de tout ?

    "Je ne peux m’empêcher de penser que ce sont des enfants qui ont mon âge, que cela fait une énorme différence là où vous êtes nés, que je pourrais être l’un de ces enfants vivant dans les favelas de Rio, que je pourrais être un enfant affamé en Somalie ou une victime de la guerre au Moyen-Orient ou un mendiant en Inde. Je ne suis qu’une enfant, mais je sais que si tout l’argent dépensé pour la guerre avait été dépensé pour trouver des réponses environnementales, mettre fin à la pauvreté et trouver des traités, la Terre serait un endroit merveilleux.

    "A l’école, même à la maternelle, vous nous apprenez à nous comporter dans le monde. Vous nous apprenez à ne pas nous battre les uns avec les autres, à régler les choses, à respecter les autres, à nettoyer nos dégâts, à ne pas blesser d’autres créatures, à partager, à ne pas être cupides. Alors pourquoi sortez-vous et faites-vous ce que vous nous dites de ne pas faire ? N’oubliez pas pourquoi vous assistez à ces conférences, pour qui vous le faites. Nous sommes vos propres enfants. Vous décidez dans quel genre de monde nous grandissons.

    "Les parents devraient pouvoir réconforter leurs enfants en leur disant : "Tout va bien se passer, ce n’est pas la fin du monde, et nous faisons du mieux que nous pouvons". Mais je ne pense pas que vous puissiez encore nous dire ça. Sommes-nous sur votre liste des priorités ? Mon père dit toujours : "Tu es ce que tu fais, pas ce que tu dis". Ce que vous faites me fait pleurer la nuit. Vous, les adultes, vous nous dites que vous nous aimez, mais je vous mets au défi, s’il vous plaît, de faire en sorte que vos actions reflètent vos paroles.

    "Merci.

     

     

    « [Ça va, Eric ?][Ça, c'est fait...] »

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  • Commentaires

    1
    Samedi 28 Septembre 2019 à 18:59

    Ce discours date donc de 27 ans. A noter que cette enfant semble avoir été très préoccupée par le trou dans la couche d'ozone dont on ne parle absolument plus

      • Samedi 28 Septembre 2019 à 20:26

        @ Dr WO...

        Ce qui tendrait peut-être ("peut-être"...je ne veux présupposer de rien...!) à laisser penser que dans 27 ans on (enfin, "on"...?) ...on se demandera pourquoi notre enfant à nous de 2019 est très préoccupée par l'accumulation de gaz carbonique visible à l’œil nu dans l’atmosphère et dont on ne parlera peut-être absolument plus... si on a survécu...ouch...?

        Sinon, pour ceux que ça intéresse, aux dernières nouvelles, Severn vit avec sa famille sur l'archipel "Haida Gwaii" (ex "de la Reine Charlotte") au nord-ouest du Canada, où les autochtones lui apprennent le "Xaayda kil" qui est un dialecte local.

        Très logiquement, elle soutient toutes les grèves et manifestations pour le climat un peu partout dans le monde, mais je n'ai rien trouvé sur internet laissant supposer qu'elle et Greta Thunberg se soient rencontrées lors du "défilé historique" québécois. 

         

    2
    jean-marc
    Samedi 28 Septembre 2019 à 23:37

    si l'hystérie incontrôlable de Greta Thunberg n'est pas en train de "tuer l’écologie?:https://www.tvlibertes.com/greta-thunberg-a-t-elle-tue-lecologie-le-samedi-politique

     

      • Dimanche 29 Septembre 2019 à 11:11

        @ jean-marc...

        entretien avec Régis de Castelnau (de TVliberté) sur Figaro-Vox  :

        "Ceux qui prétendent que l’homme peut maîtriser le climat sont d’une étonnante arrogance. Tout ceci est à mon avis générateur d’angoisse et de sentiment d’impuissance. Alors, on s’en remet aux enfants qui seraient porteurs d’une innocence capable de nous emmener vers la rédemption puisque nous sommes coupables. "L’opération" Greta Thunberg relève de cette problématique, et son discours du lundi 23 septembre à l’ONU en témoigne, par ses propos violents et ses attitudes d’imprécatrice."

        "Le surgissement sur la scène médiatique mondiale de la jeune suédoise est quelque chose d’assez étonnant. On a le sentiment d’une forme de dérèglement des consciences face à l’angoisse écologique. Tout le monde sur l’ensemble de cette planète est en mesure de constater l’urgence qu’il y a à relever nombre de défis posés par l’explosion démographique qui entraîne une surexploitation anarchique de notre environnement. Et il y a bien sûr le premier d’entre eux, celui posé par le "changement climatique" sur les dangers duquel nous sommes en permanence sollicités. Les solutions s’il y en a pour le freiner ou le maîtriser, sont hors de portée dans un monde divisé et morcelé sur lequel cohabitent tant d’intérêts contradictoires."

        Mais il n'est pas certain que son comportement "violent et imprécatoire", ainsi que son plagiat parodique d'un discours vieux de 27 ans, aient beaucoup de retombées négatives: la soixante de personnalités agressées et insultées en direct  par son discours haineux semblent en redemander... 500 000 personnes gamins et gamines la suivaient dans les rues de Montréal où elle s'était rendue dans une voiture électrique qui lui avait été prêtée (!)... les présidents des pays visés par son action en justice font le dos rond... les écologistes applaudissent des quatre mains... jusqu'à Clémentine Autin qui fait de la récupération/recyclage...!

         

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