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Et alors ...? Et alors ...?
Féminicide :
Robert Ménard se moque de la mort des femmes
à des fins de communication
d'après la presse, la gôche et la presse de gôche
Donc, si j'ai bien compris ce que la presse, la gôche et la presse de gôche répètent à l'unisson... C'est un peu ça:
L'indignation est massive. Et pour cause. La nouvelle campagne de Robert Ménard en faveur du TGV à Béziers suscite un grand nombre de questions, à savoir l'importance du droit des femmes au sein des préoccupations de l'extrême droite.
Le 12 juin 2017, une femme de 34 ans, mère de 4 enfants mourrait dans d'affreuses conditions. Son mari lui avait ligoté les pieds et les mains puis l'avait abandonnée sur les rails d'un TGV. Vous connaissez la suite. Aujourd'hui, pour une campagne de communication pour qu'une ligne de TGV voie le jour à Béziers, son maire d'extrême-droite, Robert Ménard a décidé de frapper fort afin d'arriver à ses fins quitte à entacher la vie de nombreuses femmes.
En effet, il s'est essayé à l'humour. Échec total. S'inspirant des faits réels mentionnés précédemment, il a fait le choix d'un slogan pour le moins abject : "elle aurait moins souffert avec le TGV", comprenez, une mort moins lente lui aurait été profitable. Un slogan bien en deçà de ce que l'on attend d'un homme politique. La provocation récurrente de Robert Ménard a, ici, atteint son paroxysme.
Et si il paraît clair que le lien entre le fait-divers et sa campagne de communication a été établi, Robert Ménard s'en défend et semble indiquer le caractère fortuit de la situation, déclarant sur son compte Twitter qu'il s'agirait d'une image qui fait référence à l'univers du western. Bénéfice du doute oblige, il est difficile de croire qu'il ait pensé cette affiche en occultant ce tragique épisode de cette femme morte après le passage du TGV qui reliait Paris à Nantes.
Le maire de Béziers, soutenu par le Front national lors de son élection, en 2014, dénonce des réactions "outrées et paranoïaques", qui en disent long sur l’ordre moral qui plombe le pays. "C’est de l’humour. Dans ce cas, il faut interdire Charlie Hebdo et brûler les revues Hara-Kiri", a-t-il également déclaré.
(en bref et en résumé, synthèse de ce qu'on trouve dans "la presse")
l'objet du "délit":
C'est vrai qu'on aurait pu faire mieux et plus délicat dans le genre, mais de là à en faire une affaire d'état...
...d'autant qu'on n'a jamais vu de pubs pouvant sembler manquer d'un certain respect, comme celles-ci, par exemple:
et ceci n'a évidemment rien à voir avec cela...
ben non... forcément...
réactions outrées des politiques:
Denaja S. (?): J'en appelle à la ministre @MarleneSchiappa pour que des poursuites judiciaires soient engagées sans délai contre l'odieuse campagne lancée par le maire de Béziers. @HCEfh
Marlène S. (secrétaire d’État): Campagne une fois de plus odieuse, de surcroît venant d'un élu de la République. J'ai saisi ce matin le Préfet afin que tous les recours possibles soient étudiés et activés. Merci pour vos signalements. #NeRienLaisserPasser
Laurence R. (ancienne ministre): Elle s'appelait Emilie, elle avait 34 ans et 4 enfants. En juin 2017, son mari l'a assassinée en l'attachant sur les rails du TGV. L'ignoble @RobertMenardFR la tue une 2ème fois. Je demande retrait immédiat + poursuites. (via @SebastienDenaja) pic.twitter.com/CIx4QdT91b
Pierre P. (préfet du 34): "Il se sert du corps de la femme pour faire passer des messages populistes et la met en scène en victime de violences. Alors qu’une femme sur trois est victime de violences au cours de sa vie, M. Ménard ne mesure toujours pas la souffrance physique et psychologique qu’engendrent ces atteintes à leur intégrité, pas plus que la mobilisation contre ces violences faites aux femmes qui est une priorité du gouvernement."
réactions outrées de la presse:
Affiches polémiques à Béziers : "Ménard est un ignoble, un tout petit", attaque Rossignol (RTL)
Robert Ménard et les affiches municipales de Béziers : des scandales à répétition (FR3)
Le maire de Béziers Robert Ménard fait polémique avec une affiche "odieuse" (Nice-Matin)
Plusieurs plaintes contre Robert Ménard pour une campagne d’affichage du maire de Béziers (Le Monde)
Enquête ouverte après une nouvelle affiche polémique de Ménard (Le Figaro)
Rire d’un féminicide pour vanter le TGV... (l'Humanité)
On a trouvé la pire campagne publicitaire de tous les temps (GQmag)
Robert Ménard riant des féminicides, ou comment le sexisme est perçu par l’extrême droite (madMoiZ'elle)
mais, surtout (évidement !), allons franchement et sans détour jusqu'à la fin logique de cet épisode:
Polémique Ménard: comment destituer un maire ? (Libé)
Cas pratique : peut-on virer Robert Ménard ? (club Médiapart)
Bon, il se peut que cette affiche et son slogan ne soient pas du meilleur goût, mais comme l'a écrit Gilbert Collard : "On peut certes discuter du bon goût de R. Ménard, mais saisir le préfet pour cette affiche relève de la censure d'une police politique"
Alors... au risque de provoquer les foudres de Marlène, de Laurence ou de Pierre (mais, Jeanlucoutai ?), je vais mettre en ligne un document "ignoble" et "infâme" qui va rappeler à beaucoup certaines des heures les plus sombres de l' ORTF (âmes sensibles s'abstenir):
Tags : politique, actualité, presse, gauche, liberté
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