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"des fruits blancs comme le cristal"
Un article déjà ancien qui est certainement méconnu du journal "Le Monde" et qui fait le point d'une façon originale sur les origines et le message du Coran, et donc en quelque sorte sur l'islam en général et ses adeptes pour qui leur religion est sensée supplanter et dépasser les autres, judaïsme et christianisme, de par sa perfection supposée due à sa relative contemporanéité.
Et si les vierges célestes du Coran n'étaient que fruits blancs ?
"Et nous leur donneront comme récompense des houris aux grands yeux et au regard chaste, qui n'ont jamais été déflorées, ni par les hommes, ni par les djinns, elles seront aussi belles que le rubis et le corail." (Coran, 44:51, 44:52, 44:53, 44:54)
Au lieu de "vierges aux grands yeux", il faudrait lire "fruits blancs comme le cristal".
Un article du "Monde", de mars 2003
"Les érudits paraissent inoffensifs. On les imagine préoccupés de questions très obscures, inaccessibles au commun des mortels. On en déduit que leurs travaux ont un impact nul sur les réalités du monde. Erreur. Il arrive en effet que surgissent du fond des bibliothèques des découvertes susceptibles d'entraîner de grands bouleversements. Parmi les derniers exemples en date, le travail de l'Allemand Christoph Luxenberg sur la langue du Coran. Ce philologue maîtrise l'arabe, littéral et dialectal, mais aussi le syriaque et "l'arabo-syriaque", langue largement répandue vers les VIe et VIIe siècles. Et il s'est demandé en quelle langue exactement était rédigé le Coran.
"L'interrogation peut surprendre. En arabe, évidemment. Mais quel arabe ? La difficulté vient du fait que les plus anciens manuscrits connus ne comportent que l'écriture des consonnes. C'est plus tard, sans qu'on sache d'ailleurs au juste ni quand ni comment, que furent inventés les systèmes de points pour noter les voyelles et permettre ainsi de distinguer des termes s'écrivant de manière identique mais se prononçant différemment. Ces hésitations sont bien connues, mais le savant fait un pas de plus en tentant de lire à partir du vocabulaire arabo-syriaque certains des passages obscurs du "Livre clair". Les résultats sont étonnants. Ainsi, dans la sourate de Marie (XIX, 24), Jésus, à peine né, s'adresse à sa mère pour la consoler. Au lieu de "Ne t'attriste pas ! Ton Seigneur a mis à tes pieds un ruisseau", texte habituel mais énigmatique, la lecture arabo-syriaque conduit à comprendre : "Ne t'attriste pas ! Ton Seigneur a rendu ton accouchement légitime."
"Plus étonnante encore est la transformation des fameuses houris des jardins paradisiaques en... simples raisins! Au lieu de "vierges aux grands yeux", il faudrait lire "fruits blancs comme le cristal". Si l'on songe à l'emprise imaginaire de ces épouses célestes, pour lesquelles les kamikazes islamistes d'aujourd'hui protègent leurs parties génitales, on mesure le chambardement. Et si Luxenberg avait raison, le Coran n'aurait été d'abord qu'un lectionnaire (sens du terme en syriaque), une sorte de manuel destiné à expliquer la Bible, et non à la remplacer !
"Comme le souligne Rémi Brague, professeur à la Sorbonne, dans un article publié dans le numéro d'avril de la revue Critique, il est temps d'ouvrir sur la question un vaste débat scientifique. Si ces hypothèses étaient avérées, imagine-t-on les conséquences ? Les érudits, décidément, ne sont pas inoffensifs."
Roger-Pol Droit
analyse du livre de Ch. Luxemberg : "Lecture syro-araméenne du Coran:" (extraits) Le Coran est ce que son nom dit très précisément, une fois qu'on le comprend à partir du syriaque : un lectionnaire (L, 56, 79), c'est-à-dire une anthologie de passages tirés de livres saints préexistants et adaptés en langue vernaculaire, anthologie faite pour la lecture liturgique (L. 275). C'est ce qu'affirme le début de la sourate XII, qui raconte l'histoire de Joseph (Genèse, 37-50), si on la traduit comme le fait Luxenberg : "Voici les versets de l'Écriture expliquée ; nous l'avons fait descendre comme un lectionnaire arabe, afin que vous puissiez comprendre." (XII, 1-2) (L, 80s.) Ou encore XLI, 3 : « Écriture que nous avons traduite comme un lectionnairearabe » (L, 96). Ou enfin LXXV, 17- 18 : "il nous incombe de le (le Coran, le lectionnaire) compiler (à partir d'extraits de l'Écriture) et de l'exposer (en enseignant). Si nous l'avons exposé (en enseignant), suis son exposé (c'est-à-dire la façon dont il t'a été enseigné)" (L, 97).
Si Coran signifie à proprement parler lectionnaire, on est autorisé à admettre que le Coran ne voulait être compris comme rien d'autre qu'un livre liturgique avec des textes choisis de l'Écriture (Ancien et Nouveau Testaments), et nullement comme un succédané de l'Écriture elle-même, c'est-à-dire comme une Écriture indépendante. D'où les nombreuses allusions à l'Ecriture, sans la connaissance de laquelle le Coran pourrait sembler à son lecteur être un livre scellé de sept sceaux. (L, 79).
Le Livre par excellence dont il est question bien des fois, la 'mère du livre' (III, 7 ; XIII, 39 ; XLIII, 4), c'est-à-dire le texte original, n'est autre que la Bible elle-même. Luxenberg traduit ainsi III, 7 : 'C'est Lui qui a fait descendre sur toi le livre. Une de ses parties consiste en versets précis, qui (sont quasiment) l'Écriture originale (elle-même), et (une partie) en d'autres (versets) de même sens.' (L, 82) II se peut que ce qui est vise ici soit l'Écriture canonique et ce qui lui ressemble, a savoir les textes apocryphes (L, 83).
On notera une conséquence capitale : si Luxenberg a raison, le Coran ne prétendait pas remplacer la Bible, mais en fournir une version intelligible aux arabes de l'époque. Il ne se présentait donc pas comme une révélation immédiate (L, 100). De la sorte, la doctrine de la dogmatique islamique postérieure selon laquelle une révélation serait 'abrogée' (naskh) et 'remplacée ' (tabdîl) par une révélation postérieure (l'Évangile remplaçant la Torah), jusqu'à la révélation définitive coïncidant avec l'islam, perdrait son fondement.
Ainsi, "le passage de la sourate 33, qui est traduit habituellement par 'sceau du prophète' signifie en réalité 'témoin' . Par cette lecture, Mahomet n'est plus 'le plus grand des prophètes', celui qui en clôt la lignée, mais seulement un témoin de ces prophètes qui vinrent avant lui."
par Rémi Braque
pour prendre tout ça avec le sourire, voir "Ben Zeubi et les 72 pucelles"
Tags : islam, coran, histoire, polémique, christianisme
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Commentaires
Est-ce qu'une chose fausse peut être exacte? En d'autres termes: qu'importe à un athée l'interprétation d'un livre qui est fondé sur l'existence d'un dieu?
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Dimanche 8 Décembre 2019 à 17:14
@ Pangloss...
Aucune recherche, ou commencement de tentative de début de recherche d'explication ne peut être complètement inutile, dans n'importe quel domaine.
D'autre part, les musulmans qui comptent près de 2 milliards d'individus sur la planète, soit le quart de la population mondiale, estiment en général que leur religion est "parfaite" : "Dieu est parfait, l’islam provient de Dieu, donc l’islam est parfait.[...] L’islam est une religion parfaite, nous sommes musulmans, donc nous sommes parfaits." CQFD...! https://oumma.com/lislam-est-il-parfait/
En France, et en Occident en général, cette "perfection" auto-entérinée par certains prêches leur autorise toute exigence communautariste, forcément parfaite, donc indiscutable, donc obligatoire.Une fraction non négligeable et en constante augmentation de musulmans est favorable à l'application de la charia en France, forcément en vertu d'un sentiment d'imperfection des règles de la République
En avoir une explication plus ou moins rationnelle ne changera rien à notre fin annoncée... c'est vrai. Mais, en guise de consolation, savoir qu'ils se gourent très certainement depuis le début de l'hégire, ça me fait rigoler (un peu jaune, malgré tout)
(Par ailleurs, j'avais vaguement tourné en dérision ce article dans le précédent...)
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Avant l'arrivée de Giscard, la France était encore une nation qui défendait ses intérêts, puis avec le regroupement familial marquant le début du grand remplacement, le pays a perdu progressivement son âme et ses traditions millénaires au profit de celles de nouveaux arrivants fanatisés par le dogme coranique; et peu importe l'interprétation spirituelle que l'on en fait puisque la chrétienté a elle-même été victime de schismes. Les faits sont que l'islam est une secte fanatique hétérogène qui ne laisse aucune place aux autres courants de pensée que la sienne et c'est là que réside le danger. Après avoir connu le siècle des lumières, nous nous apprêtons à entrer dans celui des ténèbres.
Stan
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Mardi 10 Décembre 2019 à 20:43
@ Stan....!!!!
C'est le "Siècle des Lumières" comme on dit, et son avatar la "Franc Maçonnerie" qui est à l'origine lointaine mais première de tout le bordel actuel ambiant en occident, par sa haine de la religion et de l'état-nation. Tout découle plus ou moins directement de là, y compris -même si les historiens contemporains s'en défendent- la "révolution" de 1789 et sa cohorte de massacres et de destructions...
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4Poumo-thoraxSamedi 14 Décembre 2019 à 21:08Un petit détail me ferait bien penser que c'est exact, ce sont les versets sataniques... qu'il y a t'il de satanique par exemple quand mahomet ecrit: "l'alcool, la drogue et les putes, c'est pas bien, j'ai pratiqué et je vous le déconseille..." mis à part que du fait de cette traduction faussée, le paradis d'allah est justement l'alcool, la drogue, et les putes, pour les islamistes.
D'ou cette histoire de versets sataniques, pour simplifier... Et entre nous, et objectivement, dire que mahomet a écrit des conneries dans le coran, c'est se tailler un beau linceul en peau de porc, non?-
Samedi 14 Décembre 2019 à 21:24
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Intéressant, mais est-ce exact ?
@ Dr WO...!!!!
TRÈS intéressant... Mais est-exact ?... le peu de commentaires que j'ai lus sur cet ouvrage ne me permet évidemment pas d'en juger... (celui de Claude GILLIOT, relativement court et d'accès facile, qui revient le plus souvent parlait "d'un ouvrage qui ne devrait pas passer inaperçu" - NB. C.Gilliot est "un islamologue, agrégé de langue arabe, professeur émérite de civilisations arabes et.... religieux dominicain")
Mais, à un moment où même certaines (très) hautes instances de l'Eglise catholique (apostolique ET romaine) semblent remettre en cause un certain nombre de dogmes fondamentaux et fondateurs du christianisme, c'est dommage et triste que ce livre (non traduit en français...) n'ait pas eu plus d'échos. Ou, plutôt, c'est finalement très logique... "...si ces hypothèses étaient avérées, imagine-t-on les conséquences ? "