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     " Le bateau ivre " - Arthur Rimbaud (1871)

    « Admirer "le Bateau ivre” est un signe de vulgarité de l'esprit.» - (Louis Aragon)

     

     

    Film triptyque issu d'une installation d'art vidéo, adapté du "Bateau Ivre" d'Arthur Rimbaud..

    Voix : Stéphane Dorey - Musique : Legendary Pink Dots (avec leur aimable autorisation).

     

     

     

    Poème symphonique (1954) de Maurice Delage, d’après "Le Bateau ivre" d'Arthur Rimbaud. 

    Orchestre National de la RTF - direction : Manuel Rosenthal.

     

     

     

     


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  • Chansons à boire "médiévales" (ou presque...)

    Amys, boivons...

     

    "Quand nous sommes à la taverne"

    "in tabernum", extrait de Carmina Burana de Carl Orff (1895-1982), par Arte Factum

     

    "Qui veut chasser une migraine..."

    "Qui veut chasser une migraine...", de Gabriel Bataille (1575-1630), par Tri Tann

     

    Quand nous sommes dans la taverne

      Qui veut chasser une migraine...

    Quand nous sommes dans la taverne
    que nous importe de n'être que poussière ,
    mais nous nous hâtons pour les jeux ,
    qui nous mettent toujours en sueur
    Ce qui se passe dans la taverne
    où l'argent est le roi
    ça vaut le coup de demander
    et d'écouter ce que je dit.

    Certains jouent , certains boivent ,
    d'autres vivent sans pudeur
    De ceux qui jouent ,
    certains se retrouvent nus
    certains sont rhabillés
    d'autres sont mis à sac .
    Personne ici ne craint la mort
    mais ils misent le sort pour Bacchus .

    Le premier est pour le tournée ,
    puis les affranchis boivent ,
    une autre fois pour les prisonniers ,
    une troisième pour les vivants ,
    une quatrième pour les Chrétiens ,
    une cinquième pour les fidèles défunts ,
    une sixième pour les sœurs légères ,
    une septième pour la troupe en campagne .

    Une huitième pour les frères pervertis ,
    une neuvième pour les moines dispersés ,
    une dixième pour ceux qui naviguent
    une onzième pour les plaideurs ,
    une douzième pour les pénitents ,
    une treizième pour les voyageurs ,
    une pour le pape une pour le roi
    tous boivent sans loi .

    La patronne boit , le patron boit ,
    le soldat boit , le prêtre boit ,
    celui-ci boit , celle-ci boit ,
    l'esclave boit avec la servante ,
    l'agile boit , le paresseux boit ,
    le blanc boit , le noir boit ,
    le pondéré boit , l'inconstant boit ,
    le fou boit , le sage boit ,

    Le pauvre et le malade boivent ,
    l'exilé et l'étranger boivent ,
    l'enfant boit , le vieux boit ,
    l'évêque et le doyen boivent ,
    la sœur boit , le frère boit ,
    la vieille boit , la mère boit ,
    celui-ci boit ,celui-là boit ,
    cent boivent , mille boivent .

    Six cent pièces filent
    vite , quand , sans retenue
    tous boivent sans fin .
    Mais ils boivent l'esprit gai ,
    ainsi nous sommes ceux que tous méprisent
    et ainsi nous sommes sans le sou ,
    Ceux qui nous critiquent iront au diable
    et avec les justes ne seront pas comptés .

      Qui veut chasser une migraine
    N'a qu'à boire toujours du bon
    Et maintenir la table pleine
    De cervelas et de jambon
     
    L'eau ne fait rien que pourrir le poumon (le poumon)
    Boute, boute, boute, boute compagnon
    Vide-nous ce verre et nous le remplirons
    L'eau ne fait rien que pourrir le poumon (le poumon)
    Boute, boute, boute, boute compagnon
    Vide-nous ce verre et nous le remplirons
     
     
    Le vin goûté par ce bon père
    Qui s'en rendit si bon garçon
    Nous fait discourir sans grammaire
    Et nous rend savants sans leçon
     
    L'eau ne fait rien que pourrir le poumon (le poumon)
    Boute, boute, boute, boute compagnon (compagnon)
    Vide-nous ce verre et nous le remplirons
    L'eau ne fait rien que pourrir le poumon (le poumon)
    Boute, boute, boute, boute compagnon (compagnon)
    Vide-nous ce verre et nous le remplirons
     
     
    Loth buvant dans une caverne
    De ses filles enfla le sein
    Montrant qu'un sirop de taverne
    Passe celui d'un médecin
     
    L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
    Boute, boute, boute, boute compagnon
    Vide-nous ce verre et nous le remplirons
    L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
    Boute, boute, boute, boute compagnon
    Vide-nous ce verre et nous le remplirons
     
     
    Buvons donc tous à la bonne heure
    Pour nous émouvoir le citron
    Et que celui d'entre nous meure
    Qui dédira son compagnon
     
    L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
    Boute, boute, boute, boute compagnon
    Vide-nous ce verre et nous le remplirons
    L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
    Boute, boute, boute et boute compagnon
    Vide-nous ce verre et nous le remplirons
         

     


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    Quand j'ai la terre et mer avironnée... 

    Quant j’ay la terre et mer avironnée,
    Et visité en chascune partie
    Jherusalem, Egipte et Galilée,
    Alixandre, Damas et la Surie,
    Babiloine, le Caire et Tartarie,
    Et touz les pors qui y sont,
    Les espices et succres qui s’i font,
    Les fins draps d’or et soye du pays,
    Valent trop mieulx ce que les François ont :
    Riens ne se puet comparer à Paris.

    C’est la cité sur toutes couronnée,
    Fonteine et puis de sens et de clergie,
    Sur le fleuve de Saine située :
    Vignes, bois a, terres et praerie.
    De touz les biens de ceste mortel vie
    A plus qu’autres citez n’ont;
    Tuit estrangier l’aiment et ameront,
    Car, pour deduits et pour estre jolis,
    Jamais cité tele ne trouveront :
    Riens ne se puet comparer à Paris.

    Mais elle est bien mieulx que ville fermée,
    Et de chasteaulx de grant anceserie,
    De gens d’onneur et de marchans peuplée,
    De touz ouvriers d’armes, d’orfaverie ;
    De touz les ars c’est la flour, quoy qu’on die :
    Touz ouvraiges a droit font ;
    Subtil engin, entendement parfont
    Verrez avoir aux habitans toudis,
    Et loyaulté aux euvres qu’ilz feront :
    Riens ne se puet comparer a Paris. 

    Eustache Deschamps dit Morel (~1340-1406)   

     

    Mergituri te salutant

    ( détail du "Livre d'Heures d'Étienne Chevalier" enluminées par Jean Fouquet )

     

     


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    On appelle traditionnellement Rois mages les visiteurs qui figurent dans un épisode de l'Évangile selon Matthieu, lesquels, ayant appris la naissance de Jésus, viennent "de l'Orient" guidés par une étoile pour rendre hommage "au roi des Juifs" et lui apporter à Bethléem des présents d’une grande richesse symbolique : or, myrrhe et encens. Le texte évangélique ne mentionne ni leur nombre ni les noms de ces "sage"». L'idée de leur origine royale apparaît chez Tertullien au début du IIIe siècle et celle de leur nombre est évoquée un peu plus tard par Origène. Certaines traditions chrétiennes, dont témoigne pour la première fois vers le VIIIe siècle l’Excerpta Latina Barbari, les popularisent sous les noms de Melchior, Gaspard et Balthazar. Ce sont des personnages traditionnels des récits de la Nativité et le thème de l'Adoration des Mages devient rapidement populaire, ainsi qu'en témoigne une représentation dans la catacombe de Priscille à Rome, pour ensuite se développer très largement dans l'art chrétien. L'Occident médiéval les vénère comme saints et l'Église catholique leur reconnaît des reliques qui sont conservées, depuis le XIIe siècle, à la cathédrale de Cologne, tandis que la tradition orthodoxe conserve le reliquaire de leurs présents au monastère Saint-Paul du mont Athos. Les Rois mages sont célébrés à la date du 6 janvier, jour de l'Épiphanie. L'Épiphanie est une fête chrétienne qui célèbre le Messie venu et incarné dans le monde et qui reçoit la visite et l'hommage des rois mages. Elle a lieu le 6 janvier.

    La fête s'appelle aussi "Théophanie", qui signifie également la "manifestation de Dieu". Diverses coutumes sont observées à cette occasion. En France, depuis le Moyen Âge, une "galette des Rois", gâteau contenant une fève, est partagée ce jour-là ; celui qui trouve la fève dans sa part de galette est surnommé "Roi".

     

     

     

    Par pitié... Ne mettez pas dans votre commentaire un lien vers la chanson de la chanteuse à couettes à laquelle je pense et à laquelle vous pensez forcément.

     

     

     


    6 commentaires
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    Entre le bœuf et l'âne gris

     
     

    "Entre le bœuf et l’âne gris" (ou "Le Sommeil de l'enfant Jésus")

    Entre le bœuf et l'âne gris
    Dors, dors, dors le petit fils

       (Refrain)
    Mille anges divins
    Mille séraphins
    Volent à l'entour
    De ce grand Dieu d'amour

     

    Entre les deux bras de Marie
    Dors, dors, dors le fruit de vie

      Entre les roses et les lys
    Dors, dors, dors le petit fils

       (Refrain)

    Entre les pastoureaux jolis
    Dors, dors, dors le petit fils

       (Refrain)

    En ce beau jour si solennel,
    Dors, dors, dors l'Emmanuel

       (Refrain) 
     
     (il s'agirait d'un des plus vieux cantiques connus, écrit au début du XVI me siècle)

     

     

    "Entre le bœuf et l'âne gris"  *

     

    * au mieux, nous aurons alors droit à un "Joyeux Solstice d'Hiver" bien plus correct. 

     

     

     


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    (extraits d'un article du Figaro... de 2014.)  

     

    7 octobre 1571...

    " Lépante, une bataille pour l'Histoire. "

     

    " Comment la flotte de la Sainte Ligue mit, en 1571, un coup d'arrêt à l'expansion de l'Empire ottoman en Méditerranée. "

    " Le 7 octobre 1571, la mer se couvre de feu et de sang, tandis que des cadavres et des débris de galères sont emportés par la houle, à l'entrée du golfe de Patras, près de la ville grecque de Lépante, l'actuelle Naupacte. Sous l'étendard du Christ en Croix, celui de la Sainte Ligue, l'Occident chrétien affronte l'Orient musulman, qui arbore le drapeau du prophète. "

    Lépante est considérée comme l'une des batailles navales les plus importantes depuis Actium. Si celle-ci, en mettant fin aux guerres civiles romaines, avait signé l'acte de naissance d'un empire, celle qui se déroule à Lépante stoppe au contraire l'essor d'un autre empire en portant un coup d'arrêt à l'expansion ottomane. 

    La victoire de la flotte chrétienne est éclatante et son retentissement considérable. Pour la première fois, la flotte ottomane réputée invincible est défaite. 

    Mais la renommée de Lépante est surtout liée à la forte charge symbolique de la victoire, célébrée comme celle de la chrétienté contre l'islam et attribuée à la Vierge Marie : un rosaire avait en effet été récité avant la bataille à la demande du pape, qui fit dès l'année suivante du 7 octobre la fête du Saint Rosaire. 

    " De la victoire de Lépante date l'émergence d'une certaine conscience commune de pays européens liés par une même foi. " *

    "Ce jour là" : un 7 octobre...

     

     

    * mais ça, c'était avant...

     


    4 commentaires
  •  comprend qui veut, comprend qui peut.

     

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