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"Coffin Club"
Vu sur le Web...
En Nouvelle-Zélande, des personnes âgées s'adonnent à un curieux passe-temps. Quand d'autres fondent des clubs de belote, de pétanque ou de lecture, eux ont décidé de se retrouver au sein d'un "Coffin Club"— un club de construction de cercueils.
Les membres de ces clubs se retrouvent toutes les semaines, pour manger des petits gâteaux, discuter en buvant du thé et d'autres boissons chaudes... avant d'échanger sur les meilleures techniques de fabrication du futur réceptacle qui aura pour mission d'accueillir leurs dépouilles charnelles une fois qu'ils auront poussé leur dernier soupir.
C'est à Rotorua, dans l'Île du Nord de l'archipel néo-zélandais, qu'est né le tout premier « Coffin Club », en 2010. Fondé par une infirmière en soins palliatifs à la retraite, Katie Williams, le modèle s'est depuis étendu à tout le pays : on dénombre pas moins de trois autres « Coffin Clubs » rien que dans l'Île du Nord, dans les villes de Katikati, Waitakere et Hastings.
Concrètement, le but est de fabriquer soi-même son cercueil, de le personnaliser à sa guise, afin de pouvoir plus tard accueillir la Camarde comme il se doit. Vous pensez que c'est glauque ou bizarre ? Détrompez-vous : ces mamies et papis ont, au contraire, l'air de s'éclater comme jamais ! Ils se retrouvent autour d'un thé ou de petits gâteaux, et malgré la gravité du sujet, l'ambiance a l'air plutôt joyeuse et détendue.
En effet, les membres mettent en avant le fait que ce hobby, pour le moins original, leur permet de se retrouver, d'aborder le sujet de la mort de manière sereine et sans tabou, de s'entraider, mais aussi de minimiser le stress et les coûts financiers qui peuvent être liés aux préparatifs de son décès.
"À cause de mon ancien travail et de mon âge, je suis devenue une vraie pro du deuil", explique avec humour l'ex-infirmière, aujourd'hui âgée de 77 ans. "J'ai vu de nombreuses personnes mourir, et leurs funérailles n'avaient rien à voir avec le dynamisme et la joie de vivre de ces gens", regrette-t-elle.
En effet, Katie Williams explique qu'en regardant leurs tristes cercueils de bois noir, une personne extérieure n'aurait jamais pu savoir qui ces personnes étaient vraiment de leur vivant, qu'elles avaient vécu, ri, aimé de tout leur cœur. "J'ai le sentiment profond que le dernier voyage d'une personne mérite des adieux un peu plus personnels."
Et personnels, les cercueils des membres du club le sont ! Réalisés avec les conseils et l'aide des autres, ils sont 100% "fabrication maison"... Et ça a même un sacré panache!
Un cercueil "Elvis" pour une fan de la première heure
Une dernière demeure florale pour une mamie hippie
Un cercueil en journaux pour un passionné de lecture
Un dernier vol vers le Paradis, pour un mordu d'aviation
Une splendide réplique d'un ancien tramway
Tags : bizarre
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